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Le Xviiième Siècle

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hé…). Six à sept millions d’esclaves noirs sont déportés par les Européens vers l’Amérique au XVIIIe siècle, 40 000 chaque année de 1700 à 1750, 80 000 de 1750 à 1800. W.E.B. Dubois, qui avance le chiffre de quinze millions de déportés entre le XVIe et le milieu du XIXe siècle, estime que pour un esclave arrivé vivant en Amérique, il faut compter cinq hommes tués en Afrique au cours des razzias ou morts en mer. La traite vers l’Amérique aurait donc coûté à l’Afrique 60 millions d’hommes, chiffre qui atteindrait une centaine de millions d’hommes en ajoutant la traite en direction des pays musulmans de la Méditerranée et des pays d’Orient et d’Extrême-Orient.

2,5 millions d'hommes environ sont déportés dans les colonies espagnoles (578 600) et portugaises (1 891 000) d’Amérique du Sud ; 348 000 vers les colonies britanniques (États-Unis) ; 1 401 300 vers les îles britanniques (662 000 en Jamaïque, 301 900 vers les Isles sous le vent, 252 000 à la Barbade) ; 1 348 400 dans les îles françaises (789 700 à Saint-Domingue, 258 000 à la Martinique, 237 000 à la Guadeloupe) ; 460 000 dans les îles hollandaises et 24 000 dans les îles danoises.

Les négriers ne participent pas directement à la capture. Ils achètent leurs esclaves à des chefs et souverains locaux, qui razzient les tribus voisines et échangent leurs prisonniers sur le littoral contre des produits fabriqués en Europe. De nombreuses tribus disparaissent. D’autres se regroupent pour constituer des États qui deviennent à leur tour marchands d’esclaves.

Italie[modifier]

L’Italie ne profite pas de la conjoncture économique positive du XVIIIe siècle. Au moment de la première révolution industrielle, l’Italie est pauvre en charbon et en fer. Des régions comme la Vénétie connaissent un niveau d’industrialisation proche de celui du Dauphiné, l’activité textile reste vive dans les régions de Padoue, Vicence, Vérone et Bergame, la papeterie à Trévise et la métallurgie près de Bergame et Brescia. Mais le textile décline au cours du siècle en Vénétie (comme la verrerie à Murano), à Padoue, dans le Milanais, en Toscane. L’Italie exporte des produits agricoles et importe des produits manufacturés, finissant par occuper un espace commercial limité et secondaire. Le marché intérieur se rétrécit et l’alourdissement des liens sociaux et institutionnels entrave production et échange. La structure des corporations empêche toute augmentation de production.

La société devient de plus en plus une société rurale, les difficultés rencontrées par les villes impliquant un renforcement de leur contrôle sur les campagnes. Les contrastes entre régions s’accentuent : culture extensive des céréales et élevage ou agriculture intensive. La commercialisation croissante des denrées agricoles fait que le profit devient le but recherché au détriment de l’autosuffisance. Le maïs devient la nourriture de base des populations agricoles (polenta) et permet d’éviter les famines, de commercialiser davantage de froment, malgré la pellagre que sa consommation excessive entraîne souvent. Le riz progresse en Piémont et dans le Milanais. La plaine du Pô connaît une modernisation relative de l’agriculture : spécialisation, irrigation, fourrages artificiels, assolement (maïs). La Toscane, l’Ombrie, les Marches, les pentes du Vésuve connaissent des évolutions similaires. Mais de manière générale, l’Italie rurale présente des caractères d’arriération amorcés au XVIIe siècle (extension des marécages, des friches et des maquis, décadence de l’irrigation), conséquence du processus de « reféodalisation », impliquant la culture extensive des céréales et l’élevage nomade (Apennins, Maremmes, campagne romaine, Sicile, Naples).

Au début du siècle, par le biais des donations, plus d’un tiers de la propriété italienne est soumis à la mainmorte ecclésiastique, aux mains d’administrateurs routiniers qui ne vendent que rarement les terres sans pour autant y apporter grand soin.

Amériques[modifier]

Túpac Amaru II, chef de la lutte indépendantiste péruvienne

États-Unis d'Amérique[modifier]

En raison des frais occasionnés par la guerre de Sept Ans, la couronne britannique cherche à rembourser les dettes de guerre en imposant lourdement les colons américains. Les propriétaires terriens refusent les taxes et engagent la Guerre d'indépendance des États-Unis (1775-1783).

À la suite de la Virginie, où Thomas Jefferson impulse la première déclaration d'indépendance en juin 1776, treize colonies se rassemblent pour faire une déclaration d'indépendance commune le 4 juillet 1776 au congrès de Philadelphie.

En 1783, le traité de Paris met un terme à la guerre d'indépendance américaine. Les territoires à l'est du Mississippi sont cédés par l'Angleterre aux États-Unis.

En 1784, Thomas Jefferson propose au Congrès américain une loi qui concerne les terres au nord de l'Ohio, que la Virginie cède aux États-Unis. Après celle de 1784, les ordonnances du nord-ouest de 1785 et de 1787 créent un système méthodique de développement du pays. L'ordonnance de 1785 prévoit que le nord-ouest soit découpé en townships de format carré.

La Constitution américaine est établie en 1787, sur le modèle du plan de la Virginie proposé par James Madison.

Brésil[modifier]

Le centre économique et culturel du Brésil colonial va se déplacer vers le Minas Gerais où sont découverts d'importants gisements d'or et de pierres précieuses (1705). Intensification de l'exploitation de l'or principalement autour de Vila Rica, Sabara et São João del-Rei.

Le manque de main d'œuvre servile pousse des bandes armées à s'en prendre aux missions des Jésuites et aux indiens. En 1760, expulsion des Jésuites afin de casser leur puissance économique et leur influence politique.

En 1763, transfert de la capitale de Salvador de Bahia à Rio de Janeiro.

En 1775, abolition de l'esclavage des indiens, mais remplacés par des esclaves en provenance de l'Angola asservis et vendus aux planteurs brésiliens.

En 1789, mouvement révolutionnaire dans l'État du Minas Gerais, mené par le Tiradentes avec comme idée l'indépendance du Brésil...

Afrique[modifier]

Maghreb[modifier]

Au début du siècle, la Régence d’Alger sombre dans l’anarchie. Les deys qui se succèdent à Alger n’ont pas de pouvoir réel sur les beys qui gouvernent les provinces, à Constantine, Mascara et Médéa. Ils n’ont plus la force nécessaire pour organiser sur une grande échelle la course en Méditerranée, leur principale ressource.

Déclin de la course devant la supériorité des flottes européennes.

La population de l’intérieur du Maghreb, formée d’Arabes et de Berbères, est divisée en tribus qui constituent la cellule administrative, sociale, économique et même religieuse. Certaines tribus (maghzen ou guich) bénéficient de privilèges importants en échange du service militaire qu’elle doivent au sultan. La force des tribus provient de la faiblesse de l’État et de la coupure qui existe entre l’État et la société. La préoccupation principale de l’État est la fiscalité, qui provoque des révoltes qui remettent en cause sa légitimité.

Les genres de vie opposent les cultivateurs sédentaires et les éleveurs semi-nomades. Les moyens techniques n’ont pas évolué depuis l’époque romaine (araire, faucille, meule à main). D’autres ont disparu, comme la charrette. La culture de la canne à sucre, florissante dans le Haouz sous les Saadiens, a disparu. Certaines régions comme la Tunisie du Nord-est (Tunis, Bizerte, Cap Bon, vallée de la Medjerda) ont en revanche été revivifiées par l’arrivée de réfugiés andalous qui cultivent la vigne, les oliviers et les légumes.

Afrique occidentale[modifier]

Les Peuls du Macina s’installent à Say, dans le Dendi et disloquent le Songhaï en plusieurs petits royaumes.

Les Touareg occupent Gao, attaquent le Dendi et Tombouctou et dominent toute la boucle du Niger.

Le commerce extérieur de l’Afrique occidentale, qui exporte essentiellement des esclaves, s’accroît au cours du siècle de 2 millions de livres au début à environ 4 millions de livres à la fin.

Les comptoirs français de Saint-Louis du Sénégal et de Gorée, au Sénégal, envoient en Amérique jusqu’à 2 000 esclaves par an. 50 000 venaient du golfe de Guinée. 7 000 transitaient par l’embouchure du Zaïre et Sao Tomé.

La Mauritanie et le Sénégal deviennent les principaux producteurs de gomme arabique. Son prix passe de 3,4 livres la tonne en 1718 à 30,4 livres vers 1790 et à près de 70 livres en 1825-1830.

Afrique centrale[modifier]

Au début du siècle, le royaume portugais de Benguela

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