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Le contexte littéraire du 16ème siècle

Cours : Le contexte littéraire du 16ème siècle. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  31 Août 2023  •  Cours  •  1 142 Mots (5 Pages)  •  94 Vues

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Le contexte philosophique

  1. Le mythe de la Prisca Theologia

Il s’agit de l’idée selon laquelle avant même l’arrivée de Moïse, il y aurait eu une sorte de première théologie partagée par tous. Cette théologie n’était ni juive, ni catholique, ni autre. Les Chrétiens du XVIème siècle en trouvent des traces lors de la découverte de l’Amérique. Dans La Flagellation du Christ de Piero della Francesca, 3 personnages de religion différente se trouvent autour du Christ.

Dans Le Banquet religieux, Erasme soumet l’hypothèse que l’esprit du Christ ne serait pas seulement présent chez les Chrétiens mais également chez les Païens. : « Il m’arrive quelquefois de rencontrer des choses dites par les Anciens ou écrites par des païens, même poètes, et qui ont un caractère si pur, si saint, si divin, que je ne puis croire qu’au moment où ils les écrivaient leur intelligence n’était pas animée par quelque bon génie. Peut-être l’esprit du Christ se répand-il plus largement que nous ne l’admettons. »

Marcile Ficin écrit La Concordia Mosis et Platonis, il prétend que Moïse et Platon partage le même cœur. Selon les Chrétiens, Moïse prépare l’arrivée du Christ. On pense que le Nouveau Testament est le prolongement de l’Ancien, on retrouve des convergences : 12 apôtres / 12 tribus d’Israël / 12 sybilles. Dieu aurait donné sa parole à toute l’humanité.

→ Tableau d’Andrea Mantegna : Une sybille parle avec un prophète de l’Ancien Testament.

  1. Le statut de l’Aristotélisme

On étudie la philosophie d’Aristote à l’université, c’est « le philosophe », il a un grand prestige à la Renaissance mais ce prestige va diminuer au fur et à mesure des siècles. On laisse ensuite place à d’autres philosophies. On fait plusieurs critiques d’Aristote. Pomponazzi et

Lefèvre vont éditer des textes d’Aristote en séparant ce qui est d’Aristote et ce qui est rajouté par d’autres.

  1. L’émergence du néo-platonisme

Le néo-platonisme est une relecture des textes de Platon qu’on va redécouvrir et qui vont nourrir un certain nombre de textes littéraires comme ceux de la Pléiade. Au Moyen-Age, on ne diffusait plus Platon. Le XVIème siècle va découvrir Platon avec un enthousiasme considérable.

On va opposer à l’enseignement d’Aristote celui de Platon. On a une vague néo-platonicienne en France dans les années 1530-1540 voire 50. La 1ère traduction française du Banquet date de

1556. L’éditeur le plus connu de Platon est Marcile Ficin, il édite Le Banquet en 1482 en latin, les Ennéades de Plotin en 1492, une série de textes hermétiques qu’on attribue à Platon et des textes attribués à Hermès.

La philosophie platonicienne connaît une grande diffusion en France et dans le milieu de la reine Marguerite de Navarre. Elle incite à traduire Platon : elle fait traduire Lysis par Bonaventure des Périers et en 1545, elle fait traduire un commentaire de Ficin. C’est une philosophie qui va être récupérée par des écrivains et va servir à donner un cadre à leur

écriture, c’est notamment le cas des poètes.

Pontus de Tyard dans Solitaire premier dit que ce platonisme rencontre le

dogme chrétien. A partir du moment où l’âme tombe dans le corps alors le corps prend le dessus. Le travail sert à tirer l’âme embourbée dans le corps, le but est de la faire remonter. Il y a plusieurs moyens de remonter à cette unité 1ère perdue, Du Bellay les cite dans l’Olive :

  • Travail de recul sur soi ;
  • La fureur qui permet de sortir notre âme d’un coup de la boue du corps. On est hors de soi-même quand on devient furieux. On peut y arriver à travers différents moyens : l’amour (Vénus), la prophétie (Apollon), la vérité religieuse (Bacchus) ou encore la fureur poétique (Muses).

Au XVIème siècle, on considère que la femme est moins dotée de raison (Ah !) puisqu’elle est davantage gouvernée par son corps. Ainsi, la philosophie néo-platonicienne contribue à améliorer le statut de la femme. A travers elle, peut se jouer un certain nombre de chose.

  1. Le scepticisme

Le scepticisme date plutôt de la fin du siècle. C’est un type de philosophie que l’on

redécouvre avec une certaine stupeur car il est difficile de le faire fonctionner avec un

quelconque christianisme. C’est idée selon laquelle les discours sur le monde ne fonctionnent pas, on ne peut pas prouver par exemple « que la neige est plus blanche que noire ». Les arguments qu’on peut évoquer selon les sujets viennent suspendre le jugement. La raison n’est plus capable de quoi que ce soit, elle aboutit à une aporie.

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