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Marketing Green

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notamment une réduction de la disponibilité en eau ou encore la forte évolution de la facture énergétique, le Maroc a donc réussi à mobiliser ses troupes pour un effort commun vers le développement durable. Aujourd’hui, le pays peut même se targuer d’une chose : «depuis 2000, l’impact de la sécheresse sur l’activité économique non agricole a tendance à s’atténuer, grâce aux investissements importants effectués dans le secteur de l’eau pour augmenter la mobilisation et mieux sécuriser l’approvisionnement par des transferts de bassin». Bien conscient du chemin qu’il lui reste à parcourir, le Maroc réfléchit déjà aux prochaines étapes. «Le Maroc doit trouver les moyens d’intégrer la durabilité de l’environnement avec la croissance économique et le progrès social, en déconnectant la croissance de la surexploitation de l’environnement ainsi que des inégalités sociales».

Un énième sommet

20 ans, presque jour pour jour, après le Sommet de la Terre historique qui avait donné naissance à l’Agenda 21 et à plusieurs conventions, dont la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, le scepticisme est de rigueur chez les défenseurs de l’environnement, comme chez les experts. Cité par le quotidien français Le Monde, Achim Steiner, directeur du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) n’a pas hésité à rappeler les États à l’ordre en présentant le mercredi 6 juin son rapport sur «l’avenir de l’environnement durable» : «Les gouvernements devront assumer la responsabilité d’un niveau de dégradation et de répercussion sans précédent» si la transition vers une économie verte ne se fait pas rapidement. «La transition définitive vers une économie verte faiblement émettrice de CO2 est impérative et urgente», insiste ainsi Achim Steiner. En temps de crise, le moins que l’on puisse dire est que l’avenir de la planète est le cadet des soucis des gouvernements.

À l’échelle internationale, moins de la moitié des 90 objectifs définis comme prioritaires ont enregistré un progrès relatif. 24 n’ont connu aucune amélioration et 8 enregistrent même une dégradation. Si les pays en développement bénéficient d’aides de la part des pays occidentaux, il n’en reste pas moins que ces derniers ont, pour la plupart, levé le pied de la pédale «croissance verte». Il suffit de se tourner vers la France, qui a rapidement tourné la page de son «Grenelle de l’environnement» ou vers le Canada, qui a tout bonnement décidé de se désengager du protocole de Kyoto, pour constater le retournement de vestes. Tant que le développement durable dépendra principalement de politiques publiques, la Terre n’aura pas de beaux jours devant elle.

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Projetons-nous en 2030 !

Eau : limiter les dégâts

D’après les études scientifiques, le Maroc aura perdu d’ici 2020, 80% de sa disponibilité en ressources en eau par rapport à 1960 (en m3/hab/an). Pour limiter les conséquences de cet état de fait, le Maroc a mis en place un plan d’action global. 80 MMDH ont ainsi été réservés pour un programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées. En 2030, 100% des eaux collectées seront traitées et revalorisées. En 2012, 62 stations de traitement des eaux usées sont achevées et 43 sont en cours de construction. Dans le détail, 24% des eaux usées sont pour l’instant traitées. L’utilisation rationnelle de l’eau intervient notamment par la promotion et les aides accordées aux agriculteurs pour l’irrigation localisée : 692.000 ha doivent ainsi être alimentés via ce mode, contre 154.000 actuellement. La grande incertitude concerne la réussite des 3 programmes de la dernière chance pour sauver ce qu’il reste des oasis marocaines. Il ne reste qu’à espérer qu’en 2030, on n’en sera pas à déplorer la disparition du patrimoine oasien.

Déchets : prendre le temps

En 2030, 100% des déchets ménagers produits au Maroc seront collectés. Telle est, en tout cas, l’ambition que s’est fixé le programme national des déchets ménagers et assimilés, lancé par le gouvernement marocain. Initialement, ce programme s’était fixé 2020 comme échéance pour atteindre cet objectif. Il faut croire que la tâche est loin d’être facile. Toujours est-il qu’en 2008, le taux de collecte n’atteignait que 44%. En 2012, il est de 75%. 2020 a néanmoins été conservée comme échéance pour que les centres urbains détiennent chacun une décharge contrôlée. En 2012, 13 décharges contrôlées sont recensées au Maroc et 6 sont encore en construction. De la même façon, 100% des décharges existantes doivent être soit fermées soit réhabilitées d’ici 2020. 21 l’ont déjà été, il en reste encore 201. Le programme bénéficie d’une enveloppe budgétaire globale de 40 MMDH. 71,8% sont justement dédiés à la collecte et au nettoiement des déchets ménage²

S’il y a un point où la priorité n’est pas de mise, c’est bien la qualité de l’air. Certes, le Maroc comptera 2 tramways d’ici 2013, et il y a fort à parier que la situation restera telle quelle jusqu’en 2030. À moins que les centres urbains ne s’équipent tous d’un tramway, d’un réseau de bus aux standards internationaux et que les comportements des Marocains n’évoluent vers une conduite raisonnable, il y a peu d’espoir. La consolation est que, pour l’heure, la situation est loin d’être catastrophique. C’est l’ensemble du système de mesures de la qualité de l’air mis en place ces dernières années qui le dit. Il n’en reste pas moins que le rejet de gaz à effet de serre peut être limité. Si l’application des règles en vigueur, à l’image des exigences des visites techniques ou de l’interdiction d’importer des véhicules particuliers de plus de cinq ans, fait vraiment effet, alors l’avenir de l’air marocain n’est peut-être pas si sombre.

Solaire : la concrétisation du plus grand projet solaire au monde

En 2020, l’électricité consommée au Maroc devrait être assurée à 42% par les énergies renouvelables. L’annonce du projet solaire marocain en 2009 présageait déjà des efforts marocains consentis pour la promotion des énergies non fossiles. 14% de l’électricité proviendra ainsi du soleil qui sera la matière première de 5 centrales thermiques éparpillées du nord au sud du pays, produisant jusqu’à 4.500 GWh. En tout, 10.000 ha de capteurs thermiques seront installés et représenteront une capacité installée de 2.000 MW, soit l’équivalent de la consommation d’une grande ville comme Casablanca, industries et populations

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