Mondialisaton

la triade et la façade orientale de l'Asie. Quinze Etats seulement réalisent 70 % des transports mondiaux.

B Un marché des capitaux réellement planétaire.

• Ce sont bien les capitaux qui circulent le plus facilement puisque les réseaux de communication entre les places financières permettent des transactions à la seconde près 24 h sur 24. Le doc 2 p 22 donne une idée de l'importance quotidienne des transactions financières dans le monde. Leur volume est 7 fois plus élevé que la valeur de la production mondiale.

• Le doc 1 p 22 montre l'envol des IDE à partir du milieu des années 90 : désormais, il est vital pour les Etats d'attirer et de retenir les capitaux venus de l'étranger.

• Cependant les capitaux circulent essentiellement entre les pays riches et quelques pays privilégiés du Sud dont la Chine.

Moins du quart des IDE vont aux pays du Sud : les investisseurs internationaux évitent carrément la moitié de la planète, jugée trop pauvre, trop instable, trop risquée. La géographie des IDE reflète bien les inégalités de la mondialisation.

C Les hommes n'ont jamais été aussi mobiles.

• La révolution des transports, mais plus encore celle de l'information, sont à l'origine de la mobilité sans cesse accrue des hommes. C'est l'accès à l'information, même déformée et tronquée, dans les parties les plus pauvres et les plus reculées de la planète, qui explique cette mobilité. Beaucoup de populations en proie aux difficultés sont évidemment très sensibles aux images de lieux attirants représentant pour elles l'espoir d'une vie meilleure.

• Les flux migratoires sont donc essentiellement alimentés par la pauvreté, mais aussi par la guerre.

Cf carte p 25 : les principaux flux sont ceux des travailleurs migrants : ce sont essentiellement des flux du Sud vers le Nord. Ils concernent des dizaines de millions de personnes, en général peu qualifiées, mais il existe aussi un drainage des "cerveaux". Les chiffres sont difficiles à préciser d'autant que les flux de clandestins sont également très nombreux.

On peut aussi observer des flux N / N, notamment depuis l'Europe vers les Etats - Unis, bel exemple de drainage des cerveaux…

Les flux de réfugiés, liés aux guerres civiles et à l'instabilité politique, sont essentiellement des flux S / S. En général, ce sont des flux de proximité, les populations fuyant les zones à risques, bien souvent n'ont guère d'autre solution que de se réfugier dans le pays voisin.

• A rebours, il existe des flux temporaires de type touristique, cette fois d'orientation N / S qui permettent à des populations à hauts revenus de goûter un dépaysement total dans les pays du Sud… Là aussi, c'est bien souvent une certaine image de ces lieux, fabriquée par les médias, qui entraîne de tels déplacements.

Toutefois le tourisme international de masse continue essentiellement de se faire entre pays du N ( AMN et

Europe )… d'autant que certaines destinations du Sud peuvent désormais paraître risquées aux touristes occidentaux

( cf doc 1 p 24 : 11 des 12 premières destinations touristiques concernent l'Europe et l'Amérique du Nord ).

II Les acteurs de la mondialisation.

A Les firmes transnationales au cœur de la mondialisation.

• On comptait en 2001 plus de 60 000 FTN ou FMN. Les 100 premières représentent 20 % du PIB mondial, 1/3 des IDE dans le monde. Les principales firmes sont de véritables géants dont le C.A est souvent supérieur au PIB de nombreux Etats ( on peut se référer au tableau Magnard 4 p 27, c'est ainsi qu'Exxon - Mobil représente la puissance du Chili ou du Pakistan… ).

• Les FMN ont vraiment des stratégies à l'échelle planétaire : elles réalisent en permanence des "arbitrages territoriaux" pour profiter au maximum des avantages différents proposés par les territoires… ou s'affranchir de leurs contraintes.

• Le doc 1 p 26 montre que les FMN appartiennent pour nombre d'entre elles aux économies développées dominantes. Et si leurs effectifs ont tendance à se disperser dans le monde, elles gardent cependant un véritable ancrage national, en conservant dans leur pays d'origine, les centres décisionnels, de recherche, et les productions à forte valeur ajoutée.

B Les organisateurs de la mondialisation.

• L'Etat au cours de l'histoire s'est imposé comme une réalité incontournable, gérant les territoires, les hommes, les biens… Ces Etats ont vu leur nombre exploser dans la seconde moitié du XXème siècle. On les présente souvent comme des victimes de la mondialisation dans la mesure où celle - ci semble limiter leurs prérogatives sur le plan économique. En fait on oublie souvent que la mondialisation est née des choix, des stratégies adoptés par les Etats capitalistes les plus puissants dont les E - U qui ont su imposer leur point de vue libéral au reste du monde… Enfin si leur marge de manœuvre s'est réduite ( surtout pour les plus faibles ) l'Etat demeure un acteur central, conserve un rôle de régulateur économique et social, qui peut en outre par son action rendre le territoire national plus ou moins attractif ( cf le cas de la Chine ).

• Les grandes organisations internationales, telles le FMI, la Banque mondiale, l'OMC créées après la 2ème GM, ont joué un rôle essentiel dans la mondialisation. Leurs choix sont parfois très durs pour certains pays aux économies plus faibles. Globalement elles sont influencées par les plus grandes puissances capitalistes, dont les EU.

• Il existe d'autres organisations internationales dépendant de l'ONU et chargées cette fois de venir en aide aux populations les plus faibles économiquement mais ces agences spécialisées disposent de peu de moyens et de pouvoirs réels.

C Les autres acteurs de la mondialisation.

• Ces dernières décennies, les ONG se sont multipliées pour devenir des milliers. Elles occupent une place grandissante. Elles nouent des solidarités transnationales dans des domaines très différents pour venir en aide aux espaces les plus en difficultés.

Elles sont souvent très critiques à l'égard des Etats et des grandes organisations internationales et s'intéressent essentiellement aux espaces délaissés par la mondialisation ( doc 4 p 29 ). Elles jouent un rôle considérable sur les opinions publiques des pays les plus développés, mais n'échappent pas elles - mêmes à des critiques de plus en plus vives. On les accuse de tirer profit du"charity business" ( texte 3 p 29 ).

• Certains peuples participant fortement à l'émigration internationale ont constitué d'imposantes diasporas à travers le monde ( cf doc 2 p 27 ). Ces diasporas sont donc constituées de communautés liées par de nombreux flux d'informations, de capitaux, de marchandises. Elles restent aussi souvent en forte relation avec le pays d'origine. La plus importante diaspora actuellement est celle des Chinois d'outre -mer.

• Enfin, certains réseaux illicites participent à leur manière à la mondialisation et en tirent profit. Les trafics divers qui se jouent des frontières et des polices représentent des sommes colossales. Celles - ci profitent d'abord aux chefs des réseaux mafieux, mais certains espaces délaissés en tirent quelques revenus qui les font survivre ( par ex : culture de la coca dans les Andes ou du pavot en Afghanistan ). Cf le sujet p 70 - 71.

III Les logiques spatiales de la mondialisation.

A Espaces centraux et espaces périphériques.

• La mondialisation met en relation des territoires aux aptitudes différentes mais complémentaires dont profitent les principaux acteurs ( FMN ou FTN ) de cette mondialisation : certains territoires détiennent l'argent et le savoir - faire, d'autres les MP, d'autres encore la main - d'œuvre à bon marché, ou une situation intéressante… Exploiter toutes ces différences suppose une organisation particulièrement performante qui favorise donc les entreprises les plus importantes et les plus innovantes.

• Les pays de la triade concentrent l'essentiel des richesses mondiales et des fonctions de commandement. Ils sont à l'origine de la plus grande partie des flux mondiaux et sont donc au cœur de la mondialisation. On dit fréquemment qu'ils sont des "centres" dans l'organisation du système monde.

• Autour de ces trois grands centres gravitent des périphéries plus ou moins intégrées aux réseaux mondiaux : globalement ils fournissent soit des MP, soit une main - d'œuvre bon marché.

On peut notamment distinguer :

Les NPI d'Asie orientale qui ont su profiter pour se développer de stratégies étatiques de développement volontaristes ( les "dragons sont d'ailleurs souvent