Simone

nt hiérarchique les maintenant alors dans la passivité et l’inaction. Mais ont-elles alors réellement les moyens d’amorcer ce renversement ? La question se pose tant la création d’une identité commune et l’élaboration des traits d’une reconnaissance féminine s’avèrent problématiques. En effet, le nous est absent du discours des femmes, contrairement aux prolétaires ou aux Noirs. Elles s’identifient et se distinguent par le même terme dont use le sexe masculin : la femme. [...]

[...] L’argumentation de cette introduction se dirige alors vers une comparaison avec différentes ethnies. En effet, pour ces dernières leur subordination à une entité plus forte s’effectue par un événement historique. Mais les femmes ont toujours été maintenues dans une subordination masculine. Une subordination qui ne s’inscrit donc pas dans l’accidentel du fait historique et qui, par conséquent, semble affilier à une réalité naturelle. Ainsi, l’altérité de la femme et sa soumission ne paraissent avoir manifestement de fondement historique. Mais l’auteur ne conçoit pas la nature comme un donné immuable suggérant alors l’absence de tout déterminisme dans cette disposition hommes/femmes. [...]

[...] Le premier objectif de cette argumentation est donc de définir la femme. En effet, ses attributs féminins organiques suffisent-ils à la hisser réellement au rang de femme ou ce statut suppose-t-il une autre dimension, plus poétique ? Aussi, l’on peut donc s’interroger sur le contenu véritable de ce terme de femme puisqu’aucun modèle ne fut déposé. L’être féminin est donc certes défini par cette dimension biologique, mais il est également recouvert par une sorte d’abstraction originelle, en ce sens que le statut de femme semble s’acquérir au fil d’un processus, et s’assimile alors à une identité culturelle plus que naturelle. [...]