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Tom Magis

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atomicité, homogénéité des produits, transparence de l’information, mobilité parfaite des facteurs de production, libre entrée et sortie sur le marché. Il y a également un système complet de marché : pour chaque bien (caractérisé par sa nature physique, sa localisation et sa date de disponibilité) il existe un marché à tout instant, ce qui correspond à une absence d’incertitude concernant les biens et les revenus futurs. Cela va permettre donc d’éliminer toute l’incertitude, il faut bien distinguer cette notion d’incertitude de la notion du risque. En effet d’après Frank Knight (1921 dans Risk, Uncertainty and Profit), le risque se caractérise par une situation où il est possible de dresser la liste de toutes les éventualités et de leur attribuer une probabilité de réalisation. L’incertitude c’est quand on ne peut soit pas identifier les états de la nature envisageables soit on peut les identifier mais on n’est pas capable de leur donner une probabilité de réalisation.

C) L’équilibre atteint par la variation des prix

Le système de prix suffit théoriquement à assurer la coordination des agents, mais sous l’hypothèse que l’on est dans le cadre walrassien avec un commissaire priseur (centralise l’offre et la demande, planificateur). Pour Smith, les agents fonctionnent de manière individualiste et égoïste, ce qui va amener à l’équilibre qui est un optimum de Pareto, via la main invisible. Le marché est alors un mode d’organisation idéal avec p = Cm, permettant l’allocation optimale des ressources. 3 caractéristiques principales du marché (cf page 8) : gestion décentralisée des prix (pas une entité supérieur déterminant les prix (planificateur)) ; c’est un système de responsabilisation et d’incitation ; les prix sont le résultat d’un processus d’ajustement (p* maximise le surplus du consommateur et du producteur).

De ce point de vue le marché est un mode d’organisation idéal.

II- Les marchés des organisations complexes au-delà de la coordination par les prix

A) Des hypothèses contestables

* Homogénéité des biens : non, par exemple sur le marché du logement à Paris : appartement dans le 6ème = 15000 euros le mètre carré, appartement dans le 19ème : 4500 euros le mètre carré, de même sur le marché du travail qui est fortement hétérogène.

* Information parfaite : non, par exemple les assureurs avec le problème de sélection adverse.

* Mobilité parfaite des facteurs de production : non, difficulté de reconversion, rigidités à la mobilité des facteurs ...

* Atomicité de l’offre et de la demande : par exemple au niveau du secteur ferroviaire en France, duopole dans l’aviation, cartel pour le pétrole ...

* Libre entrée et libre sortie : non, par exemple licence taxi, secteur ferroviaire...

B) Fixer un prix au-delà de l’ajustement walrassien (texte 2 dossier 2)

Marché du diamant : cartel De Beers qui assure 80 % de l’extraction de diamant bruts, revend ensuite à 4 courtiers qui à leur tour revendent à 150 – 200 intermédiaires (sightholders) au court d’une dizaine de séances par an. Il n’y a alors pas de négociation de prix, ils sont imposés par les courtiers, si un sightholder refuse alors il ne sera pas réinviter aux séances suivantes. S’il accepte : paiement sous 7 jours, cela demande donc beaucoup de crédits, or les sightholders ne pourront revendre les diamants qu’après traitement, c'est-à-dire environ 4 mois. Les banques ont confiance dans les sightholders, car en être un est un signe positif pour les banques étant donné que le cartel De Beers contrôle de près leurs décisions et activités. Plus un sightholder a accepté de transactions et plus il aura des diamants de qualité.

NYDDC (New York Diamond Dealers Club) : il s’agit d’une plateforme d’échanges entre tous les intervenants dans la filière du diamant, c’est un marché mais il n’y a pas de confrontation directe entre offreurs et demandeurs, car c’est une procédure « open cachet », proposition écrite à l’intérieure d’une enveloppe tamponnée par NYDDC valable jusqu’au lendemain 13h. Il n’y a pas de contrat, la transaction est finalisée par simple poignée de main et formulation orale. Donc pas de mécanisme walrassien mais une sorte de certification.

C) Moyens de coordination autre que les prix

Rôle de la réputation important (exemple : marché des diamants), reposant sur l’activité bancaire. Période des années 80 avec krach bancaire : banquiers moins réticents à prêter aux sightholders De Beers qu’au reste des intermédiaires. Cette réputation favorise cela car ça permet de diminuer les coûts de contrôle des banquiers sur les sightholders. Au sein du NYDDC il y a des arbitres privés auxquels les partis vont avoir recours en cas de conflits. Plus de confiance aux arbitres du NYDDC qu’aux tribunaux de commerce car passer par ces tribunaux coûte plus cher et la durée de procédure est longue, de plus en faisant appel aux tribunaux cela brise la confiance avec le partenaire et engendre des coûts en termes de recherche de partenaire. En passant par une procédure auprès des tribunaux tous les éléments sont alors publics donc des coûts en terme de réputation, et enfin la procédure auprès des tribunaux est très difficile étant donné qu’il n’y a pas de mécanisme de contrat formel dans ce cadre de coordination.

Illustration des limites du marché : selon Harold Demsetz (1988) : le marché ne coordonne pas en soi mais fournit simplement un support aux pris que les agents utiliseront pour appareiller l’offre et la demande. Le marché ne produit pas en soi et il est nécessaire qu’il y ait d’autres entités économiques qui puissent produire.

Dossier 2 : Diversité des modes de coordination économique

Texte 1 du dossier 1 et texte 1 du dossier 2

Diversité des modes de coordination économique. Il s’agit de voir s’il existe un mode de coordination des agents, autre que le marché, qui permet la réalisation des plans des agents. Qu’est ce qui permet de choisir entre firmes et marché ?

I- La coordination des agents, du marché à la firme.

Texte de Ronald Coase : texte fondateur sur l’économie des transactions.

A) Les limites de la coordination par le marché chez Coase

Part du principe que le marché coordonne les agents, mais 3 paradoxes au fait que le marché suffise à coordonner les agents :

* L’existence des firmes : elles n’existeraient pas si le marché suffisait, la firme coordonne par le biais de l’entrepreneur et non par le prix comme pour le marché

* On substitue souvent la firme aux marchés, par exemple service interne d’impression de Paris 1. Dans la théorie néoclassique rien ne permet d’expliquer la taille de la firme à part le fait qu’il y a une limite technologique du fait des rendements décroissants.

* Le fonctionnement interne de l’entreprise : la théorie néoclassique n’explique pas que dans chaque entreprise il existe un service des ressources humaines, de même elle n’explique pas les stratégies des firmes : combien de personnes on doit allouer à telle tâche, il n’y a que l’entrepreneur qui peut réaliser ces décisions.

B) La coordination dans la firme

Pour Coase la principale caractéristique qui distingue le marché et les firmes est la suppression du mécanisme des prix au sein de la firme, c’est l’entrepreneur / employeur qui coordonne la production par le biais de son pouvoir d’autorité (définition de Claude Ménard : l’autorité désigne le transfert de pouvoir de décision de façon explicite ou implicite d’un agent ou d’une classe d’agents à d’autres agents), les salariés dans l’entreprise vont transférer leur pouvoir de décision par exemple. Remarque : c’est uniquement à l’intérieur de l’entreprise que le mécanisme de marché par les prix est supprimé, mais celui si existe toujours dans la relation entre les entreprises.

Au sein du marché via la coordination par les prix de manière décentralisée, il y a une autonomie de la décision et une coordination inconsciente. Au sein de la firme en revanche il y a une coordination consciente par le biais de l’employeur, c’est lui qui va décider de l’allocation des ressources. Il va jouer de ce que l’on appelle le commandement, qui matérialise son autorité, ce commandement s’exerce par le biais de la hiérarchie. C’est parce qu’il existe une hiérarchie que l’employeur peut exercer son commandement et donc allouer les ressources. Toutefois l’autorité n’est pas systématiquement pour l’employeur, il peut y avoir une délégation à des employés qui ont une compétence supérieure (exemple service informatique)

Autre caractéristique : pour le marché il y avait plusieurs contrats, alors qu’au sein de la firme il n’y a qu’un seul contrat. Les agents ont un contrat qui les lie à la firme et n’ont pas besoin de contracter ensuite des contrats pour chaque opération. L’avantage c’est que cela permet d’économiser sur les coûts de contractualisation. Le contrat va définir

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