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Économie d'entreprise

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st considérée comme un simple lieu de combinaison des facteurs de production (capital et travail) dont elle avait pour seul objectif la maximisation du profit. Dans ce cadre, l’entreprise était conçue comme une boite noire qui transforme des flux d’entrées (biens intermédiaires, biens d’équipements et travail) en flux de sorties (biens et services marchands), selon une relation technique appelée fonction de production, en s’adaptant mécaniquement à son environnement.

Dans cette conception, la firme a, comme tout agent individuel dans le modèle néoclassique, un comportement parfaitement rationnel1 qui implique que celle-ci adopte un comportement d’optimisation consistant à dégager le profit le plus élevé. C’est un acteur dont les objectifs (maximisation du profit) et les contraintes (capacités technologiques) sont des données, c'est-à-dire l’organisation du processus de production et le choix des valeurs optimales de ses actions (ses politiques) se réalisent dans des conditions qui s’imposent à l’entreprise car elles sont déterminées par la structure du marché. Il n’y a pas donc d’analyse de l’intérieur de l’entreprise.

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La rationalité complète est suffisante pour l’analyse des situations simples ne comportant pas de facteurs d’incertitude. Dans ce cas de figure, les objectifs de l’entreprise et les moyens pour les réaliser sont données. A l’inverse, dans un environnement incertain, les conditions du choix des objectifs et moyens par l’entreprise ne sont pas données. Le décideur à, dans ce contexte, une rationalité limitée par le nombre d’informations disponibles et par sa capacité de les traiter. Les choix des décideurs ne pourront donc correspondre à une maximisation des objectifs mais plutôt à satisfaire les niveaux de s’aspirations du décideur.

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La firme néoclassique peut être caractérisée par deux traits complémentaires : - une firme point : elle se présente comme un agent sans épaisseur, ni dimension. La firme est, comme on l’a dit une boîte noire qui se réduit à un point dans l’espace des rapports de marché. - une firme automate : la firme n’a rien d’autre à faire que d’appliquer mécaniquement les règles du calcul économique, elle se comporte comme un automate, programmé une fois pour toutes. Selon l’analyse néoclassique, l’entreprise poursuit un objectif de maximisation de profit qu’on peut remettre en cause pour au moins les deux raisons suivantes : - le degré d’incertitude de l’environnement : il est impossible pour l’entreprise de prévoir la survenance de certains évènements. Ainsi, il est difficile pour l’entreprise d’anticiper l’évolution de la demande dans le temps, celle du taux de change de la monnaie, ou encore de la concurrence face à une augmentation des prix. - la multiplicité des objectifs : l’une des caractéristiques de la firme « moderne » est la séparation entre les propriétaires (actionnaires détenant le capital de l’entreprise) et les dirigeants (managers), c'est-à-dire les salariés de l’entreprise qui sont en charge de la conduite réelle des affaires et des décisions. De cette séparation, peut naître un conflit d’objectifs entre les deux partenaires, car si l’on peut admettre que l’objectif des actionnaires est bien la maximisation du profit, celui des managers peut être tout autre. Les objectifs poursuivis par les dirigeants peuvent être l’obtention de la rémunération la plus élevée possible, la recherche du prestige et du pouvoir et la recherche de la sécurité. Complément : L’entreprise selon la théorie des coûts de transaction Pourquoi la firme a-t-elle émergé ? Si la théorie néoclassique place le marché au cœur de son raisonnement en ignorant toute analyse de l’intérieur de l’entreprise, la théorie des coûts de transaction [R. Coase (1937) et, à sa suite O.E. Williamson (1985)] propose une explication plus large des relations intra-firme (à l’intérieur de l’entreprise). Pour cette deuxième théorie, la coopération des agents économiques sur le marché s’opère inconsciemment par le système des prix (la « main invisible ») et qu’à l’intérieur de la

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firme la coopération est organisée de manière consciente sous l’autorité de l’entrepreneur (la hiérarchie). Dans cette conception, le marché et la firme doivent être considérés comme deux modes de production et de coordination alternatifs. La coexistence de ces deux formes de coordination se justifie par la présence de coûts de fonctionnement propres à chacune d’elles. En effet, le fonctionnement du marché implique des coûts (de transaction) que la forme entreprise peut réduire. En accordant à une autorité le droit de diriger, d’allouer les ressources, certains de ces coûts peuvent être évités.

R.H. Coase retient deux catégories de coûts de fonctionnement du marché : - les coûts de détermination des prix : la coordination de la production par le marché se réalise grâce à un système de prix. Le recours de l’entreprise au marché suppose qu’elle doit se lancer quotidiennement dans une analyse coûteuse afin de déterminer les meilleures offres du moment. Cette recherche d’informations est coûteuse et requiert du temps. - les coûts de négociation des contrats : dans un système de marché, chaque agent intervenant dans une production doit négocier et conclure des contrats séparés pour chaque transaction. Le coût de négociation et de conclusion de ces contrats sont des coûts fixes. Plus les contrats sont nombreux, plus le montant de ces coûts est élevé. Aucune des entreprise ne pourrait, par exemple, renouveler quotidiennement ses contrats de travail avec l’ensemble de son personnel, parce qu’il faudrait, tous les jours, subir les mêmes coûts. En substituant à une multitude de contrats de courts terme un contrat de long terme, voire à durée indéterminée, la firme permet donc de réduire les coûts de négociation et de conclusion des contrats. L’entreprise est considérée alors selon la théorie des coûts de transaction comme un nœud de contrat (O.E. Williamson).

Quelles sont les limites de la firme ? Un certain nombre de transactions continuent d’être régies par le marché malgré les avantages de la coordination de la production par l’entreprise. En effet, si la création de l’entreprise permet d’éliminer certains coûts (coûts de transaction liés au fonctionnement du système de marché), elle entraîne également des charges d’organisation (coûts d’organisation et hiérarchie liés au fonctionnement de l’entreprise). Celles-ci ont tendance à augmenter avec la taille de l’entreprise. En

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effet, plus la firme est grande, plus les opérations qu’elles intègrent sont hétérogènes (en raison de la diversification et la dispersion de ses activités). Plus l’hétérogénéité des transactions est importante dans l’entreprise plus les coûts administratifs, les coûts de démotivation et les coûts de la fonction de direction sont élevés (les dirigeants coûtent plus cher dans des entreprises de 10 000 salariés que dans celle occupant 10 personnes) et, moins il est possible de tirer avantage de gains liés à la spécialisation et à l’expérience. Il existe donc une taille limite à la firme qu’elle n’a pas intérêt à dépasser sous peine d’engendrer des coûts d’organisation supérieurs aux coûts de transaction que l’entreprise serait censée économiser. 1.1.2. Les approches de l’entreprise 1.1.2.1. L’approche traditionnelle de l’entreprise L’activité d’une entreprise peut être décomposée en deux phases distinctes : - l’activité productive, c'est-à-dire la création de biens et services ; - l’activité de redistribution des richesses en contreparties des biens ou services. L’entreprise en tant qu’unité de production Pour fabriquer des biens et services, l’entreprise (qu’elle soit industrielle ou commerciale) doit combiner différents facteurs de production. L’entreprise transforme des flux d’entrée (intrants ou inputs) en flux de sortie (extrants ou outputs).

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L’entreprise en tant qu’unité de répartition La richesse créée par l’entreprise correspond à la différence entre les recettes perçues sur les ventes (chiffre d’affaires ou production vendues) et les dépenses engagées pour acheter les consommations intermédiaires nécessaires à cette production. Cette richesse créée est appelée valeur ajoutée de l’entreprise. Cette valeur ajoutée sert par la suite à rémunérer l’ensemble des agents économiques ayant participé à l’activité de production de l’entreprise. Elle sera répartie entre le facteur travail, à savoir le personnel (salaires et primes), le facteur capital, à savoir ses propriétaires (dividendes) et les prêteurs (intérêts) et entre les administrations (impôts et cotisations sociales). Il peut rester une part pour l’entreprise elle-même (revenu non distribué pour s’autofinancer).

La part de chaque agent à la valeur ajoutée dépend du degré de participation de celui-ci à l’activité économique.

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1.1.2.2. L’approche systémique de l’entreprise Un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisé en fonction d’un but. La cohésion du système est assurée par l’ensemble des relations reliant chaque partie aux autres.

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