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Analyse linéaire Vénus Anadyomène

Analyse sectorielle : Analyse linéaire Vénus Anadyomène. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  21 Janvier 2024  •  Analyse sectorielle  •  823 Mots (4 Pages)  •  193 Vues

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Vénus Anadyomène

1er mouvement :  La description de Vénus (vers 1 à 8)

Le poème débute par une comparaison entre la « baignoire » et un « cercueil » mettant en avant la mort alors que dans le mythe, Vénus est associée à la naissance et donc la vie. La coquille est dévalorisée en devenant une vulgaire « baignoire » caractérisée par un adjectif péjoratif « vieille ». Les couleurs « vert » et « en fer blanc » renvoient à la moisissure et au matériaux froid du fer.

 L’apparition de Vénus s’effectue par le surgissement progressif d’un corps mis en valeur par le contre-rejet du mot « tête. La description se poursuit par l’enjambement au vers suivant pour porter sur sa chevelure. Le poète ne décrit pas une déesse aux cheveux blonds mais une Vénus brune. Le participe passé « pommadés » et l’adverbe « fortement » font ressortir le caractère graisseux de ses cheveux sales ou des gestes de beauté maladroits pour dissimuler les ravages du temps.

Le verbe « émerge » au présent de narration et l’adjectif « lente » montre que la sortie de la baignoire se fait de manière disgracieuse. De plus, l’adjectif « bête » apporte un jugement de valeur de la part du poète connotant aussi l’animalité de la figure féminine développée dans le reste du sonnet.  L’adjectif « ravaudés » évoque d’habitude le raccommodage des vêtements usés, mais il est ici rattaché à la description des imperfections physiques liées à la vieillesse que la femme essaie de cacher en vain par un maquillage outrancier.

Bilan de partie : la Vénus de Rimbaud s’apparente davantage à une figure vieille et laide qu’à une divinité céleste. Le cadre manquant d’idéal de son apparition participe aussi de la parodie.

Dans ce quatrain, la description passe de la tête au cou et poursuit sa descente pour détailler la laideur de la femme observée. La lourdeur et la grosseur de son « col » sont soulignées par les adjectifs « gras » et « gris » dont l’allitération en (gr) accentue le sens.  La disproportion de ses « omoplates » marquée par l’adjectif « larges » contrastant avec la petitesse du « dos court » et le rejet de la subordonnée « qui saillent » mettent en évidence un corps peu harmonieux.

La gestuelle de la femme n’a rien d’élégant si l’on observe les verbes « rentre » et « ressort » créant une antithèse confirmée par la rime avec « essor ». « La rondeur des reins » renvoie à un embonpoint peu gracieux confirmé par la description de « la graisse sous la peau ». L’animalité de la femme transparait à travers le terme « échine » pour désigner la colonne vertébrale la présentant comme une créature mi- bête, mi- femme.  L’oxymore « Horrible étrangement » résume la conception de la poésie pour le poète qui cherche par une poésie nouvelle à sublimer le laid pour faire de tout sujet, un thème poétique. Par antiphrase, le poète met en valeur le dégoût généralisé qui se dégage de cette description.

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