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Commentaire composé chapitre 19 de Candide de Voltaire

Commentaire de texte : Commentaire composé chapitre 19 de Candide de Voltaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  18 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  1 971 Mots (8 Pages)  •  251 Vues

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        Un conte philosophique est un genre littéraire ayant pour but de donner un enseignement, une réflexion philosophique sur notre monde en reprenant la construction d’un conte. Voltaire est un écrivain français du XVIIIème siècle, en 1759 il écrit « Candide » appartenant au genre littéraire du conte philosophique. Dans ce livre, il réalise une critique de la société du XVIIIème siècle, c’est pour cela qu’il ne publia pas son livre avec son vrai nom mais sous une identité d’un docteur, étant un personnage fictif, pour éviter toute représailles. Candide est le personnage principal et éponyme du livre, Voltaire utilisera la naïveté du personnage grâce à son voyage à travers le monde pour nous faire réfléchir sur le mal. Dans le passage que nous allons étudier Candide avec Cacambo, son valet rencontré plus tôt dans son aventure, vont découvrir l’esclavage, ce qui pose alors un questionnement. Comment Voltaire dénonce-t-il l’esclavage ? Dans un premier temps nous allons démontrer que Voltaire utilise l’innocence Candide pour dénoncer puis dans un second temps nous évoquerons que la dénonciation se fait sur un ton léger, comique.

        Tout d’abord, Candide découvre l’esclavage et le malheur des Hommes qui le subissent. En effet, Candide a pour racine « cand- » qui nous renvoie à la candeur, l’innocence de Candide est démontrée par son nom, c’est un comique de mot. L’esclavage est donc une véritable découverte pour lui, il est par conséquent neutre dans le jugement de l’esclavage au début du texte. Cependant il est rapidement marqué par la pauvreté de l’esclave en face de lui comme on le voit avec la négation restrictive « n’ayant plus que » à la ligne 1. De plus, l’esclavage est une réalité historique comme on le voit à la ligne 9 avec la phrase affirmative « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. ». Le sucre était une denrée rare et chère au cours du XVIIIème siècle en Europe, en d’autres termes il était importé des colonies, dans des plantations où travaillait les esclaves. Voltaire dénonce que les européens qui achètent du sucre ou autres denrées rares produites dans les colonies, participent indirectement au malheur des esclaves, il veut éveiller les consciences. Par ailleurs, Voltaire nous révèle une autre réalité de l’esclavage pour éveiller les consciences en choquant le lecteur. En effet, on le remarque à la ligne 9 et 10 « ma mère me vendit dix écus patagons sur la cote de Guinée » avec l’adjectif numéral « dix » suivi par le nom « écus patagons », qui était une monnaie lorsque Voltaire écrivit ce texte, cette somme équivaut à une très petite somme d’argent. En d’autres termes, la misère provoquée par les colonisateurs européens qui touche les colonies, tel que la Guinée, force des mères à vendre leurs enfants contre une moindre somme d’argent pour survivre. On retrouve aussi le champ lexical de l’argent avec « négociant » à la ligne 5, « vendit » à la ligne 9 et « fortune » à la ligne 12, Voltaire expose alors l’esclavage comme un commerce, une histoire d’argent.  Cette découverte va avoir un impact sur la philosophie de Candide. En effet, auparavant Candide pensait la philosophie de Pangloss, son maitre, comme on le voit à la ligne 18 « Ô Pangloss ! » avec l’interjection « ô » venant d’un cadre d’ode pour réaliser des louanges, en plus du point d’exclamation. Candide éprouve un profond respect pour Pangloss et sa philosophie de l’optimisme, cependant il va prendre du recul de cette philosophie avec sa rencontre de l’esclave, comme on le voit à la ligne 18 avec la négation totale « tu n’avais pas deviné ». Voltaire souhaite que le lecteur prenne conscience des malheurs des esclaves en même temps que Candide, et tout comme lui il peut changer sa vision de pensée, sa philosophie.

        En outre, Candide, en tant que personne naïve, lorsqu’il rencontre l’esclave ne se montre pas supérieur à lui. En effet, on le remarque à la ligne 3 et 4 « que fais-tu là, mon ami, », Candide tutoie l’esclave en plus du déterminant possessif « mon » suivi par le nom masculin « ami ». Candide considère l’esclave comme égaux à lui, il ne prend pas en compte sa couleur de peau, il éprouve de l’amitié, de la sympathie pour cet inconnu. Cette preuve de compassion on la retrouve aussi à la ligne 5 avec l’interrogation directe « Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? », Candide se souci de la vie de l’esclave, il, éprouve de la compassion pour lui. Cependant, l’esclave n’a pas l’habitude de recevoir cette compassion. En effet il est d’habitude martyrisé, on le remarque avec le champ lexical de l’horreur présent dans tout le texte avec par exemple « horrible » à la ligne 4 et 16, « abomination » à la ligne 18 et « enfuir » à la ligne 8. Ce mauvais traitement est la cause du malheur de l’esclave, l’esclave se sent moins heureux que des animaux comme on le voit avec le comparatif d’infériorité et de l’accumulation à la ligne 13 et 14 « Les chiens, les singes, les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous ». L’accumulation « Les chiens, les singes, les perroquets » renvoi aux animaux en général, symbole de liberté, quant au comparatif d’infériorité comparant les esclaves aux animaux, il montre que les esclaves ne sont pas seulement moins heureux que les animaux mais aussi moins libre. A cause du mauvais traitement qu’il a reçu de la part de son maitre, lorsque Candide lui parlera comme à un ami et éprouvera de la tristesse envers lui en écoutant l’histoire de l’esclave. On peut le voir avec le champ lexical de la tristesse avec par exemple « larmes » à la ligne 20 ou bien « pleurant » à la ligne 21. Malgré la compassion de Candide, l’esclave restera dans la politesse et laissera une barrière comme si Candide était supérieur à lui. On le remarque à la ligne 6 « Oui, monsieur », avec l’affirmation par l’adverbe « oui » suivie par le nom « monsieur » qui est une marque de politesse. Candide ne se montre pas supérieur à l’esclave malheureux, au contraire il éprouve de la compassion pour lui.

        Cependant, Voltaire ne va pas dénoncer l’esclavage qu’à travers le personnage de Candide.

        En d’autres termes, Voltaire va choisir de privilégier un ton léger à son texte pour dénoncer l’esclavage. A travers ce ton léger, il va tout d’abord choisir de dénoncer des malheurs subis par les esclaves à cause de leur maitre. En effet, ce ton léger pour dénoncer est montré dès le début par le nom du maitre de l’esclave « M. Vanderdendur » à la ligne 4 qui un comique de mot. Il renvoi phonétiquement à « vend des dents dures », ce qui ridiculise le maître, étant un marchand et avec ce prénom laisse suggérer l’absurde de sa marchandises « des dents dures », aussi absurde qu’on puisse vendre des esclaves. De plus, le marchand est montré comme avare avec la première partie de son nom « Van » qui renvoie phonétiquement à « vend » du verbe vendre. Son avarice est aussi montrée à la ligne 4-5 « le fameux négociant », le nom masculin « négociant » accentué par l’adjectif « fameux », qui renvoi à son métier lié à l’argent. Voltaire par le choix comique du nom du marchand dénonce la condition d’esclaves comme marchandises. En outre, Voltaire utilise l’ironie dans d’autre cadre du malheurs des esclaves. Par exemple à la ligne 10 « Mon cher enfant » lors du discours de la mère de l’esclave à son fils, ceci est une antiphrase un procédé de l’ironie avec l’adjectif « cher » qui a un double sens, en plus de signifier l’amour de la mère pour son enfant, renforcé par le déterminant possessif « mon », il fait écho au fait que sa mère l’a vendu pour une moindre somme d’argent. Ainsi nous retrouvons aussi à la ligne 12 « fortune » qui désigne selon sa mère ce que cette séparation va leurs procurait, ce qui est une antiphrase car sa mère l’a vendu pour une misère. De plus, l’ironie de sa mère est aussi présente plus loin dans son discours à la ligne 10 et 11 « ils te feront vivre heureux » qui est elle aussi une antiphrase. La mère ment à son fils pour qu’il accepte plus facilement la séparation, elle sait la vie qu’aura son fils sera pleine de tourments. Voltaire y dénonce par l’ironie dont fait preuve la mère de l’esclave, le traitements des enfants vendus comme esclaves par leurs parents qui veulent survivre aux conditions de vies difficiles dû aux colonisateurs. Cependant, Voltaire ne dénoncera pas que les malheurs injustes que subissent les esclaves réifiés à une simple marchandise.

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