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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Commentaire d'oeuvre : Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  9 Avril 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  4 387 Mots (18 Pages)  •  301 Vues

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Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

OLYMPE DE GOUGES

I

Mes premières impressions

La « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Ce nom me parle puisque mon frère, aujourd’hui en classe de terminale, a éga-lement eu à le lire l’an passé pour son bac de français. Sur la première de couverture, j’aperçois le portrait d’une femme, celui de l’auteure, Olympe de Gouges.

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Puis, je m’intéresse à la quatrième de couverture. En lisant la note de présentation de l'ouvrage et de l'auteure, j’apprends que cette œuvre est un texte juridique publié le 14 septembre 1791, soit deux ans après la Révolution française. Il est destiné à la reine Marie-Antoinette et comporte dix-sept articles dans lesquels Olympe de Gouges revendi-que les droits des femmes et l’égalité des sexes.

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Le début de la lecture

J’entame donc la lecture de l’œuvre par l’épître dédicatoire intitulé  « À la reine » qui débute à la page 11. D’entrée, je remarque qu’il y a beaucoup de définitions au bas de la page ; cela facilite la compré-hension de certains termes peu communs, mais oblige une relecture de chaque phrase afin d’en comprendre le sens. Je n’affectionne pas vraiment ces « aller-retours » entre le texte et les notes. Néanmoins,  je comprends que dans ce passage, Olympe de Gouges encourage la reine à user de son statut royal pour influencer la société et ainsi se joindre à la lutte pour la reconnaissance des femmes. Pour se faire, l’auteure encense la reine, lui dit que malgré les accusations de l’Empire elle prendra sa défense, mais la met également en garde, en lui avertissant de ne pas avoir de mauvaises intentions à l’égard des Français. De plus, elle lui rappelle « le vrai devoir d’une reine » et la fait paraître comme l’élue qui jouera un rôle majeur dans la promulgation des Droits de la Femme. Elle cherche à s’attirer la faveur de la reine (« captatio benevolentiae ») en présentant le soutien du sexe féminin non comme un crime mais comme un exploit qui accroîtrait sa gloire et la réconcilierait avec son peuple.

À la suite, je lis le texte liminaire intitulé « Homme, es-tu capable d’être juste ? » de la page 15 à 16. Ce passage m’a assez marqué car Olympe de Gouges envoie un message fort aux hommes en remontant aux racines de la nature. Elle montre que parmi chaque être vivant, animaux, végétaux et autres, règne une harmonie. « L’homme seul » fait exception. Il exerce une domination sur un sexe qui est pourtant son égal. Ici, l’auteure m’a fait prendre conscience que la société de l’époque n’est pas juste et ne s’appuie sur aucun fondement naturel pour affirmer une quelconque supériorité de l’homme envers la femme, alors privée de droits.

Le préambule et les 17 articles

Je commence donc la lecture de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne par le préambule qui précède les articles. Ce passage est également marquant car il expose les raisons pour lesquelles Olympe de Gouges a rédigé cette œuvre. Ma lecture est facilitée par  la parataxe, qui permet à la fois à l’auteure de fournir des détails mais aussi d’exprimer la conséquence.

Dans un premier temps, elle expose les causes sous forme négative et hyperbolique afin de choquer, interpeller le lecteur (« captatio benevo-lentiae » encore une fois). Le mépris constant des droits des femmes, telle est la cause principale énoncée par Olympe de Gouges. La con-séquence concrète est donc que les femmes, dont elle se fait le porte-parole, vont proposer leur déclaration de droits. Cette déclaration in-tervient alors comme un rappel constant des droits et des devoirs que chaque individu de la société possède. Elle entraîne un respect plus marqué des actes d’autorité des femmes et des hommes, et enfin, un équilibre au sein de la société visant au bonheur de tous. Tous ces avantages me font donner raison à l’auteure d’avoir rédiger ce texte juridique.

Puis, viennent les 17 articles. Lire des articles des lois n’est pas mon passe-temps favori, mais je remarque dès les premières phrases que c’est une reprise de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui s’applique cette fois aux femmes. Olympe de Gouges réalise donc des paraphrases en ajoutant « La femme » dans presque tous les articles et même parfois en la mettant à la place de « L’homme ». Tout au long de son texte, l’auteure aborde les thèmes de l’égalité, de la liberté et de la justice qui s’opposent à l’asservissement, les inégalités et les injustices que subissent les femmes malgré les avancées révolutionnaires.

Le postambule et le contrat social                           de l’homme et de la femme

Je termine mon livre par le postambule. Du début jusqu’à « vous n’avez qu’à le vouloir », Olympe de Gouges incite les femmes à lutter pour faire reconnaître leurs droits. Ces apostrophes et ses questions rhétoriques pour faire appel aux émotions des femmes et insuffler leur colère me font penser à un général qui mobilise ses soldats à partir au combat. L’auteure me paraît être une révolutionnaire engagée.

À la suite, elle fait un portait de la société avant la Révolution, une société dans laquelle les femmes étaient respectées. Elle dénonce le peu d’opportunités qu’a une femme pour réussir lorsqu’elle se fait acheter par l’homme, en faisant allusion à l’esclavage des Noirs, l’une des causes qu’elle défend. Elle dénonce à la fois le caractère mauvais de l’homme, son ingratitude, son infidélité et notamment le fait que les lois le favori-sent. Le manque d’opportunités s’observe également chez la femme née d’une famille pauvre. Enfin, Olympe de Gouges compare le mariage (autre cause défendue par l’auteure) au « tombeau de la confiance et de l’amour », sans doute la raison pour laquelle elle ne se remariera point au cours de sa vie.

Une fois le livre terminée, nous avons étudié, paragraphe par paragraphe, la « forme du contrat social de l’homme et de la femme » qui ne faisait pas partie de mon édition de la DDFC. Ce contrat social se présente comme un essai. Le premier paragraphe correspond à un acte conjugal, un contrat de mariage laïc qui est un texte juridique et donc universel. Dans le deuxième paragraphe, Olympe de Gouges montre la nécessité de ce texte de loi pour garantir la protection des deux individus du couple et des enfants. Ensuite, elle propose des lois pour protéger les femmes les plus fragiles (femmes trompées, veuves et prostituées), permet l’égalité entre hommes et femmes, et envisage des « aménagements sociaux » tel le mariage des prêtres.

Puis, dans le cinquième paragraphe, l’auteure fait une disgression sur l’esclavage, dans laquelle elle dénonce la supériorité des colons sur « l’homme de couleur ». Elle défend l’idée d’une égalité entre tous les hommes dans la société, mais aussi entre époux (mari et femme) au sein du foyer familial. Pour finir, après un transit qui annonce une conclusion, Olympe de Gouges nous fait part d’un long texte narratif « autobiographique », mais anecdotique, dans lequel elle se querelle avec un cocher et un « commissaire de paix ». Son but est de dénoncer la misogynie des hommes.

II

Le XVIIIème siècle, Lumières et Révolution

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée au XVIIIème siècle, surnommé le « siècle des Lumières » ou « siècle des Philosophes ». Le mot Lumières désigne un vaste mouvement intellec-tuel européen dans lequel philosophes et écrivains se fondent sur la raison et la science pour lutter contre l’ignorance et l’obscurantisme, et accéder à la connaissance, au bonheur et à la liberté avec un monde meilleur et plus juste. Le message que les penseurs des Lumières adre-ssent à l’humanité est d’« oser penser par soi-même » en faisant usage de la raison, de l’intelligence, de l’esprit critique afin de se forger une idée personnelle et non se laisser dicté par celle des autres. Ils reven-diquent les libertés de pensée, d’expression, d’opinion et luttent pour la tolérance religieuse. Parmi les plus grandes figures des Lumières, on retrouve Montesquieu, Voltaire, Diderot et enfin Rousseau.

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La rédaction de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a surtout été marquée par la Révolution française. Je veux parler ici en particulier de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, et la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui a suivi le mois d’après. En effet, la Révolution bouleverse l’ordre social et politique de la monarchie. Mais les femmes, qui ont pourtant joué un rôle dans les évènements révolutionnaires, sont les oubliées de la Déclaration de 1789. Malgré la fuite du roi et l’échec de la monarchie constitutionnelle, Olympe de Gouges défend cette idée et publie donc la DDFC le 14 septembre 1791, dédiée à la reine. L’auteure réclame l’égalité politique et économique des sexes au nom de la justice et de l’intérêt de tous.

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