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Analyse de l'excipite de Bel-Ami de Mapaussant

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Par   •  16 Avril 2021  •  Analyse sectorielle  •  1 579 Mots (7 Pages)  •  1 098 Vues

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Excipit de Bel-Ami                                                        

20/11/2020

Introduction:

  • Ce texte constitue la fin du roman ou l’excipit. Le romancier présente la fin, finalise l’intrigue, en présentant le lieu final de l’histoire, le personnage principal Georges Duroy, le dernier déroulement des actions et donc la situation finale.
  • Le texte peut être lu comme l’excipit d’un roman réaliste. Dans le passage Georges Duroy est présenté comme un roi devant le peuple, qui a pu poursuivre ses ambitions et de se mettre dans les hauts de la société, dont était son but tout au long de l’histoire.

I) L’Excipit d’un Roman Realiste

  1. Un Cadre spatio-temporel qui donne l’illusion du réel
  1. Un Cadre spatial realiste
  • Le texte s’ouvre par la phrase “Lorsque l’office fut terminé'' donc on peut déjà trouver le lieu de l’excipit. Il se trouve aussi une localisation géographique précise et réelle à la ligne 30, 31 "du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon" qui sont des vrai lieux dans Paris.
  • Le texte contient aussi un champ lexical de lieu: “l'office” . 1,"la sacristie "l. 2, "retraverser l'église” l. 21, " la grande baie ensoleillée de la porte " l. 23-24, "le seuil" l. 26, " Paris"l. 27, "là-bas, derrière la place de la Concorde, la Chambre des députés" l. 29-30, "du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon" l. 30-31, "les marches du haut perron" l. 32.
  1. Un Cadre temporel réaliste

      2) Le Heros

  • Le personnage principal dans Bel-Ami est Duroy. Dans l’excipit, il est dans un lieu religieux dans lequel il se marie avec sa femme Suzanne. On va voir prochainement qu’il n’est pas vraiment en héros mais un anti-héros.
  • Pendant son mariage, la plupart du temps il pense de Mme de Marelle meme avec sa femme pres de lui. Duroy est immoral, égoïste et beaucoup plus d’autres qualités négatives.

II) Un Héros Détestable

  1. Un Héros Égocentrique et Prétentieux
  • Dans le début de l’excipit, le nom de la femme de Duroy n’est pas employé. Avec le mot “sacristie” on peut déterminer que la scène se déroule dans une église et les personnages s'épousent. On peut inférer que le personnage est égocentrique comme c’est lui qui s’est redressé.
  • À la ligne 2, les gens qui aident le personnage sont nommés des “assistants” qui sont interminables.
  •  L’utilisation de ce mot encourage l'idée que Duroy est égocentrique comme il voit les gens autour de lui comme des assistants.
  • À la ligne 3 se trouve une métaphore filée, “affolé de joie, se croyait un roi qu’un peuple venait acclamer”. Cette métaphore montre que Duroy se pense comme un roi devant les autres, éblouit de sa joie ne pensant qu’à lui-même. Les invités sont donc vus comme les spectateurs du sacre de Georges; il se pense supérieur aux autres.
  • Le bonheur de Duroy est montré à la ligne 25 avec l’hyperbole “immense bonheur”. On peut aussi constater que le monde est spectateur, le personnage voit les autres comme une inconvenience: “foule amassée, une foule noire, bruissante, venue pour lui”. Il y a la reprise du mot “peuple” avec “Paris” pour bien saisir ce sacre royal, le personnage se voit comme un roi.
  • La comparaison “La foule coulait devant lui comme un fleuve” est une comparaison qui rappelle l’excitation du moment, et aussi l’impersonnalité des autres, par rapport à Mme de Marelle qui occupait ses pensées, la foule est vue comme un tout, dont personne en particulier ne se dégage.
  • Il y a une énumération montrant la fierté de Duroy à la ligne 23: “calme, la tête haute, les yeux fixés”. Il sait être en représentation et fait attention à son allure. En plus, de nouvelles sensations sont convoquées, par réalisme, et pour bien faire comprendre que son état euphorique est psychique autant que physique: la répétition du mot “frissons”.
  • L’ambition future de Georges est montrée avec “la Chambre des députés”. Tout lui paraît facile comme le mot “un bond” est utilisé. Après la position sociale, les femmes et l’argent, il veut le pouvoir. Justement péjoratif de Maupassant sur les politiques à son époque, les hommes servant leur ambition, et non l’intérêt général.

  1. Un Héros Volage et Immoral
  • Dans cet excipit, Duroy se trouve à son mariage avec sa femme. Au début, il se voit comme un roi et il est égoïste. Le mot “Soudain” à la ligne 5 montre que l’attention et l'égocentrique de Duroy est cassée, il y a un changement. On peut voir que ce qui là avertit est Mme de Marelle qui signifie qu’elle a une importance pour lui.
  • Le verbe utilisé pour revêtir son attention est "aperçut" qui est au passé simple. Le texte avant cela était à l’imparfait: "croyait", “serrait”, “balbutiait”, "répondait", “saluait”... Le verbe "aperçut" étant au passé simple montre qu'avant voir Mme de Marelle, les pensées de Durou étaient lentes et renfermées mais après l’avoir vu sa conscience est revenue. L'idée précédente, qui est son fonctionnement lent, est supportée par la partie de phrase “Vous êtes bien aimables” qui donne un aspect mécanique et automatique des actions de Duroy comme il répète la même formule.
  • On peut même voir ses souvenirs avec Mme de Marelle revenir dans les prochaines lignes. Dans ses souvenirs il y a une énumération sensuelle (l.6,8 ): " baisers ", "caresses",  "son de sa voix", "lèvres", "désir". Pour se rappeler de Mme de Marelle, le réalisme du passage insiste sur les sens: toucher, l’ouïe, le goût, la vision.

  • Georges Duroy est à son mariage et en plus, à la ligne 6, il pense d’une autre femme voulant “la reprendre” tant que sa femme actuelle est à còte de lui. Dans la ligne suivante on voit aussi que Georges pense que Mme de  Marelle est une “charmante maîtresse". On peut deduire que Duroy n’aime pas beaucoup sa femme comme sa presence est montree dans le texte juste deux fois et Mme de Marelle plusieurs fois: “sa femme” l. 1, “Suzanne” l. 21, “Mme de Marelle” l. 5, “elle”, “femme” l. 12,  “Madame” l. 17. Cela indique bien l’immoralité de Georges le jour de son mariage.
  • À la ligne 11, l'énumération sur l’attitude de Mme de Marelle (“Elle s’approcha un peu timide, un peu inquiète, et lui tendit la main.”) marque un changement de point de vue. Cela donne une impression de rapidité et de tension entre les deux personnages. Avec plusieurs virgules dans la phrase, on peut imaginer l'essoufflement de Mme de Marelle. Dans les deux lignes suivantes, il y a un appel au sens: “doigts de femme, la douce pression”. Il y a du contact entre les deux personnages, Duroy serrait la main de Mme de Marelle, comme pour dire “Je t’aime toujours, je suis à toi”. On peut voir avec ces lignes que Duroy déclare son amour intérieure à Mme de Marelle.
  • De la ligne 15 à 19, le point de vue est extérieur, c’est même une scène cinématographique. Il y a un jeu de regard dans cette scène: “Leurs yeux se rencontrèrent, souriants, brillants, pleins d’amour” et il y a aussi l’ouïe “voix gracieuse”. À la fin de la scène, il y a un mouvement “Elle s'éloigna". On peut penser que cela est pour dire qu’elle va revenir car elle s’est juste éloignée et non partie. Enfin, notons la solitude des deux amants, car le bruit environnant, et les gens ne sont plus présents pendant leurs retrouvailles. L’auteur sort cette scène du tableau général de la cérémonie afin d’appuyer sur son importance. L’agitation revient quand Mme de Marelle sort de la scène: “D’autres personnes se poussaient.”
  • À la ligne 21, la présence de Suzanne est finalement rappeleé: “Georges reprit le bras de Suzanne”. Encore ici, elle n’est évoquée qu’à ses côtés, que comme un personnage secondaire, subalterne. La phrase “pour retraverser l’église” fait resurgir la sainteté, la pureté du lieu après la sensualité apparente du moment entre Georges et son ancienne/future maîtresse. Il ne respecte rien, ni sa femme, ni le lieu sacré.
  • La dernière phrase du roman revient sur la sensualité de Mme de Marelle “au sortir du lit”. Toujours concentré sur elle alors qu’il a sa femme au bras, et une foule devant lui “Il ne les voyait point”. Il est un personnage égoïste, imbu de lui-même, ne réfléchissant que par ses sens: volupté, richesse, pouvoir. Il est l’archétype de l’arriviste de la fin du XIXème siècle pour Maupassant.

Conclusion:

  • A travers cet excipit, Maupassant consacre la réussite matérielle et sociale de Georges Duroy. Il le présente comme un roi à Paris. Sûr de lui, il remercie la bonne fortune, car il sait qu’il ne possède pas les compétences pour sa nouvelle position. Bouffi d’orgueil, il se croit un élu de Dieu, un élu du peuple, un homme bientôt de pouvoir. Seulement, l’auteur avec réalisme nous rappelle sa personnalité détestable: prétentieux, égoïste, volage.
  • Cette fin de Bel-Ami fait bien comprendre la construction par Maupassant d’un antihéros. Il n’irradie pas de lui la bienveillance, la générosité, l’amabilité ou le courage. A travers l’ascension fulgurante d’un homme sans qualité, Maupassant porte un regard sans concession sur son époque, celle des arrivistes, des opportunistes.

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