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Analyse linéaire incipit Germinal

Commentaire de texte : Analyse linéaire incipit Germinal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  28 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 154 Mots (5 Pages)  •  432 Vues

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Germinal : Incipit

Germinal est un roman naturaliste, paru en 1885 et écrit par Emile ZOLA. Il est le treizième livre de la série des Rougon-Macquart, qui vise à étudier l’« Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire » (citation EZ « préface à LA FORTUNE DES ROUGON »). L’intrigue du roman se construit autour de la lutte des mineurs pour leurs droits et la grève de 1884. Dans l’incipit, le protagoniste Etienne Lantier -anonyme pour l’instant- fait route de nuit dans le froid, à travers la campagne, dans une atmosphère sombre. (lecture). Le texte est composé de 3 mouvements : le premier, allant des vers 1 à 8, se consacre à la description du paysage. Le second, allant des vers 8 à 18, rétrécit la vision pour se concentrer sur l’homme, et enfin le troisième dépeint une zone industrielle. Nous verrons comment le réalisme de l’incipit laisse place peu à peu au fantastique.

Le récit, mené à la 3ème pers, est introduit par deux CCL qui annoncent une description, le personnage est simplement décrit avec le groupe nominal indéfini « un homme », et on ne sait rien de lui à part qu’il est seul ce qui établit un écho avec la fin du roman, où il repart de nouveau seul. L’imparfait domine : il s’agit d’un imparfait de description qui semble accompagner la marche de l’homme. Cette marche est lourde, appuyée, comme le suggèrent de nombreuses références au sol (« 10km de pavé (l.3) » ; « sol noir (l4) » ; « grande route (L.2) »). Une idée de rectitude est soulignée à travers la comparaison de la route avec « ligne coupant tt droit » (L3), idée renforcée plus loin par la métaphore de la jetée (L7) qui rappelle aussi l’horizontalité.  

Le Toponyme Marchienne permet de situer cette marche. En effet, le roman se déroule près de Marchiennes, commune française du Nord-Pas-De-Calais  qui existe ce qui ancre le roman dans une région de France et crée un effet de réalisme. La description précise que les champs sont des champs de betterave (L3), ce qui est typique de la région, en plus de la platitude du paysage suggérée par le groupe nominal « horizon plat » (L4).

Le pdv est interne à partir de la ligne 3 : le lecteur découvre le paysage à travers les yeux d’Etienne. Les sens sont convoqués, comme la vue qui est évoquée par la négative « ne voyait pas »(L4), ou les sensations tactiles qui sont désagréables en raison du froid. Le vent est cinglant et assimilé à une rafale.

Le pdv omniscient permet d’accéder aux pensées d’Etienne. L’attention est attirée sur un paquet qui « le gêne beaucoup » (L11), et qui peut être assimilé à son hérédité qu’il transporte avec lui et dont il ne peut se défaire (alcoolisme, violence). Le rétrécissement du champ de vision, est désormais centrée sur l’homme. Il a froid, comme le témoigne le participe présent « grelotant »  (L10), et l’adjectif « aminci » caractérisant le coton de sa veste appuie sur sa douleur. Dans ce passage, notre attention est attirée par une partie de son corps, qui sont ses mains. Sa souffrance est inscrite en elles, elles sont « gourdes »(L13) et la métaphore du vent semblable à des lanières les font « saigner » ce qui insiste une fois de plus sur la douleur qu’il ressent. Le lecteur apprend aussi sa situation : il est « sans travail et sans gîte » (L14), construction appuyée par une anaphore de la préposition privative « sans », et il est ouvrier.

Une accélération de la dramatisation est mise en place par l’utilisation du passé simple et l’hyperbole « et comme suspendus » (L17), qui brouille la description réaliste : la vision est incertaine à travers les yeux d’Etienne. La douleur qu’il ressent aux mains semblent néanmoins être un court retour à la réalité.

Les deux premières phrases du troisième mouvement (il commence ligne 19) sont remarquables par leur brièveté : l lecteur descend avec Etienne. C’est à nouveau à travers les yeux d’Etienne que l’on voit  « une palissade » (L19), un « mur de grosses planches » (L20), ainsi qu’un village (L21). Cette perception est floue, sensation inscrite dans l’adjectif « confus » suivi du nom « vision » (L21). La précision du nombre « 200 » pour évoquer la distance approximative parcourue par Etienne nous permet d’imaginer cette dernière ce qui évoque un sentiment de réel.

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