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Analyse sur l'abeille et l'économiste, Yann Moulier Boutang

Commentaire de texte : Analyse sur l'abeille et l'économiste, Yann Moulier Boutang. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  8 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 311 Mots (6 Pages)  •  958 Vues

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Hasnaoui Adel – Master 2 MPPP Paris 8

Yann Moulier Boutang, L’abeille et l’économiste. Carnets nord 2010

Dans ce livre, L’auteur dresse un tableau de l’économie capitaliste qui arrive à sa fin.

Il dit à la page 173 : «  les grands évènements historiques ne se présentent pas toujours à nous en fanfare ou en exhibant une vaniteuse carte de visite ».

Il pense qu’un changement est en train de se faire, c’est la fin du capitalisme tel qu’on le connait. Nous sommes en train de basculer d'une économie de l'échange et de la production à une économie de pollinisation et de contribution.

Il pense que c’est un cycle logique, c’est une bonne chose car le capitalisme est responsable d’un chaos au niveau du développement durable (nature, épuisement des sols) et des inégalités de plus en plus croissantes …

Il pense aussi qu’il faut stopper les excès de la finance de marché. Celle-ci n’agit pas pour le bien collectif sur le long terme : elle prend des risques inconsidérables pour faire toujours plus de profit et ce le plus rapidement possible.

La métaphore de la pollinisation 

L’auteur parle d’un déplacement du  «  secteur 1 » avec une production classique du miel des abeilles au « secteur 2 » où elles font de la pollinisation : le fait qu’elles communiquent entre elles et qu’elles aient des liens sociaux, sans le vouloir, gratuitement, cette activité est créatrice de richesses ; elles contribuent à la production du vivant et ce au bénéfice de tous.

L’auteur prend en exemple le travail en groupe des abeilles et cherche à le transférer pour les humains. Il pense que la circulation des idées, des biens, des hommes a créée aujourd’hui une nouvelle forme de l’économie. La vision d’une économie basée sur les réseaux et les échanges. Une production immatérielle qui rapporte beaucoup plus d’argent que la production matérielle.


Question du salariat : pouvoirs de négociation et propriété privée 

Mettre en place une méthode de force se révèle moins efficace que si on laisse le cerveau humain trouver la meilleure méthode. Les humains ne marchent pas seulement à l’instinct, ils ont la capacité de gérer les informations, ils prennent des décisions en combinant leurs capacités, leurs ressentis et leurs différents sens. L’employeur ne peut pas programmer toutes les situations possibles alors que le cerveau humain peut s’adapter à toutes les situations. L’employé veut toujours améliorer ses conditions techniques et ses méthodes de travail afin qu’elles soient les moins contraignantes tout en étant aussi efficaces et productives que celles imposées.

Il existe des métiers pour lesquels le savoir-faire propre d’un employé lui donne une place spéciale dans l’entreprise car il est le seul à pouvoir l’appliquer, ce qui rend les employés concernés presque irremplaçables. Prenons en exemple les connaissances du métier de trader ou d’agent (manager) d’acteur. Même si nous possédons leurs carnets d’adresses, nous connaissons leurs méthodes, leurs différents tuyaux, etc. Ils sont les seuls à pouvoir utiliser ces données et à s’adapter à toutes les situations. Une autre personne ne peut pas les utiliser sans y être initié par l’employé en question (par exemple, pour utiliser le carnet d’adresse d’un agent d’acteur, les présentations avec ses contacts doivent être faites au préalable).

Ceci donne à ces employés privilégiés un très grand pouvoir de négociation face à leurs employeurs. S’ils sont tentés de partir ailleurs, ils emmèneront avec eux leur savoir-faire chez le concurrent. Afin de les retenir, les employeurs leurs accordent de nombreux privilèges comme de fortes primes et aujourd’hui la création du système des stock-options. Ces derniers permettent aux meilleurs employés de détenir une part boursière de l’entreprise. Ceci permet de les fidéliser afin qu’ils soient plus intéressés par les résultats boursiers donc à l’état de santé économique et financier de l’entreprise. La valeur de la bourse détermine ainsi le salaire, ce qui poussera le salarié à adhérer aux objectifs de croissance de la capitalisation boursière de l’entreprise et non plus d’améliorer ses conditions de travail ; entrainant ainsi la déstabilisation des conditions de travail et du salariat.

L’auteur affirme que l’immatérialisation croissante du système économique crée de l’instabilité car ceci rend de plus en plus difficile de prouver la propriété des richesses immatérielles bénéfiques à tous. D’où le phénomène de création de Startups aujourd’hui, des chercheurs et des développeurs qui se mettent à leur compte et développent de nouveaux produits et logiciels afin de les revendre par la suite.


Un coût social et un coût environnemental 

Cette nouvelle économie immatérielle doit fonctionner avec une stabilité de la biosphère au niveau social avec des projets portés sur le long terme. Il faut se préoccuper de la cohésion sociale, accorder aux gens un système de soin fiable (le care), se préoccuper des conditions de travail et de l’augmentation du suicide due au stress …  

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