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Biographie Napoléon Bonaparte

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émeute dans cette même ville. La révolution en marche l'ayant "singulièrement alarmé", il sollicite un nouveau congé le 9 août qui lui est accordé et retourne sur son île natale où il prône l'intégration de la Corse à la "nouvelle France".

En juillet 1790, il rencontre Pascal Paoli, chef indépendantiste corse rentré depuis peu d'exil. Leur entretien est un échec. Le 1er juin 1791, il est affecté au 4ème Régiment d'Artillerie à Valence et obtient le grade de premier lieutenant. Fréquentant les jacobins de la cité, il ne cache pas son désir de voir la république proclamée. Il obtient un nouveau congé à l'occasion des élections de l'Assemblée législative qui se tiennent à Corté en septembre. On le retrouve à Paris en mai 1792 où il assiste aux insurrections des 20 juin et 10 août (prise d'assaut des Tuileries). Elevé au grade de capitaine en juillet, il repart en Corse en octobre.En février 1793, il se porte à la tête de volontaires corses et participe à une attaque contre la Sardaigne qui échoue. En mars, il rompt définitivement ses relations avec Pascal Paoli. Après un bref séjour sur le continent, il débarque à Ajaccio avec l'armée républicaine afin de mettre un terme à la révolte des partisans de Paoli. Devant leur résistance acharnée et après avoir échappé à un attentat, il décide de rembarquer en emmenant sa famille qui s'installe à Marseille.

1793 - La prise de Toulon

C'est à Auxonne qu'il apprend que la ville de Toulon s'est offerte aux anglais. Après avoir proposé un plan de reconquête de la ville au Comité de Salut Public, le 16 septembre 1793, il obtient le commandement en chef de l'artillerie de l'armée chargée de reprendre la ville. C'est pour lui l'occasion d'imposer ses vues après avoir écarté le général Carteaux, jugé incompétent et que la Convention rappelle. C'est sous les ordres du bienveillant général Dugommier qu'il démontre alors toutes ses qualités de tacticien et en recueille les fruits le 19 décembre en reprenant la ville aux anglais. Un véritable chef de guerre venait de naître.

En 1795, le 13 vendémiaire exactement, Barras le charge de la répression des royalistes qui se soulèvent contre la Convention. Son action lui vaut d'être nommé général en second de l'armée de l'Intérieur trois semaines plus tard. C'est encore Barras qui lui présente Joséphine de Beauharnais qu'il épouse le 9 mars 1796 alors qu'il vient d'obtenir le commandement en chef de l'armée d'Italie. Les festivités du mariage sont de courte durée, puisque deux jours plus tard, il part pour Nice se placer à la tête de sa nouvelle affectation. Entre mars 1796 et avril 1797, il défait les armées italiennes et autrichiennes. Ses succès amènent le traité de Campo-Formio le 18 octobre 1797 et lui valent une popularité grandissante dans le pays. Popularité un tant soit peu gênante pour le Directoire qui perçoit en ce général un rival potentiel et s'empresse de l'éloigner du pays en lui confiant en avril 1798 l'expédition d'Egypte qui s'avérera un échec militaire des plus cuisants malgré quelques succès. Avant la bataille des Pyramides contre les mameluks, le 21 juillet, il déclare à ses soldats : "Du haut de ses pyramides quarante siècles vous contemplent" et remporte la victoire. Mais le 1er août suivant, la flotte française est détruite par les anglais de l'amiral Nelson à Aboukir. Cette occupation de l'Egypte nous vaut une déclaration de guerre de la Turquie en septembre. L'année 1799 voit la conquête de la Syrie avec la prise de El-Alrich (20 février) et de Jaffa (11 mars). En revanche devant Saint-Jean d'Acre (mars-mai) c'est l'échec. Après la victoire du Mont-Thabor (16 avril) les troupes françaises sortent de Syrie.

Le 22 août, Napoléon Bonaparte confie le commandement en chef de l'expédition au général Kléber et décide de regagner la France, inquiet de la situation politique de son pays et débarque le 9 octobre à Saint-Raphaël (Var).

A Paris, les membres du Directoire sont de plus en plus isolés et redoutent d'être chassés. Le retour de Bonaparte, d'abord condamné, est utilisé par Sieyès (directeur) qui voit en lui "la tête et l'épée" qui vont permettre le renversement du Directoire. Objectif : Faire adopter une nouvelle constitution. Bonaparte sent alors tout le bénéfice qu'il peut retirer d'une telle opération. Depuis bien longtemps déjà, il rêve de jouer un rôle important sur la scène politique. L'occasion lui en est donnée et il la saisit. Les 18 et 19 Brumaire, il gagne la partie sans faire couler la moindre goutte de sang, hormis peut-être le sien. Pas le moindre coup de feu, certes, mais une mémorable bousculade qui sans le secours de son frère Lucien, alors président du Conseil des Cinq-Cents, aurait pu mettre un terme définitif à ses ambitions politiques. On le nomme consul provisoire. Dès le mois suivant, il fait adopter une nouvelle Constitution dite de l'an VIII. Il devient alors le Premier Consul, Cambacérès et Lebrun sont respectivement 2ème et 3ème Consuls.

Le Consulat est né. Disposant des larges pouvoirs que lui confère cette nouvelle Constitution (qu'il s'est façonnée), il entreprend alors la réorganisation du pays (1800 :création du corps préfectoral, Banque de France, 1801 : Concordat, 1802 : Légion d'Honneur, 1803 : Franc germinal, 1804 : Code civil ). Sur le plan militaire, dès 1800, il entreprend sa seconde campagne d'Italie afin d'y effacer les revers subis par nos armes alors qu'il se trouvait en Egypte. La victoire qu'il remporte à Marengo le 14 juin contre les autrichiens est le prélude à la paix de Lunéville qui est signée le 9 février 1801.

Fort de ce succès, la paix générale devient chez lui son voeu le plus cher. Le civil prend le pas sur le militaire. Il sait que la guerre est un obstacle aux nombreuses réformes qu'il entend mettre en place. Aussi, il met tout en oeuvre pour convaincre l'Angleterre, l'Espagne et la Hollande, à venir s'asseoir à une table afin de discuter des conditions qui pourraient enfin mettre un terme à ces guerres qui durent depuis bientôt dix années et qui étouffent humainement et économiquement les parties en présence. Ses efforts ne sont pas vains. La paix générale est signée le 25 mars 1802 à Amiens.

Hélas, cette paix durement acquise est rompue le 16 mai 1803 par l'Angleterre qui décrète l'embargo contre les navires français et hollandais. Napoléon réplique le 20 juin par un arrêté interdisant l'entrée en France de toutes marchandises en provenance d'Angleterre où de ses possessions. Il se propose d'essuyer l'affront en envisageant une expédition punitive au coeur même de l'Angleterre. Il mobilise la flotte et l'armée de terre à Boulogne sur mer.

C'est à partir de l'Angleterre que les royalistes émigrés à Londres, cherchant à renverser Bonaparte, fomentent un complot en s'appuyant sur Cadoudal et ses complices en 1804. Ils sont arrêtés, jugés et condamnés. Napoléon Bonaparte, voulant décourager toute idée de nouvel attentat sur sa personne, fait enlever le 15 mars à Ettenheim , dans le grand-duché de Bade, le duc d'Enghien, fils unique du dernier prince de Condé. Ramené au château-fort de Vincennes, il y est jugé et condamné à mort par une commission spéciale présidée par le général Hulin qui tentera de se justifier près de vingt ans plus tard en publiant ses "Explications offertes aux hommes impartiaux". Le prince est fusillé sitôt la sentence prononcée, sans obtenir l'entretien qu'il sollicitait avec Bonaparte . Constant, valet de chambre du Premier Consul nous rapporte dans ses mémoires qu'à l'annonce de cette terrible nouvelle, l'épouse du Premier Consul, Joséphine, "entra ou plutôt se précipita dans la chambre en criant : « Le duc d'Enghien est mort ! « Ah ! mon ami, qu'as-tu fait ?» ... Celui-ci devint pâle comme la mort, et dit avec une émotion extraordinaire : «Les malheureux ont été trop vite !»"

Dix-sept ans plus tard, en rédigeant son testament, trois semaines avant de mourir, il écrit : «J'ai fait arrêter et juger le duc d'Enghien, parce que cela était nécessaire à la sûreté, à l'intérêt et à l'honneur du peuple français, lorsque le comte d'Artois entretenait, de son aveu, soixante assassins à Paris. Dans une semblable circonstance, j'agirais encore de même.»

Intervient alors la question de la survie du régime dans l'hypothèse où le Premier Consul viendrait à disparaître brutalement. Aux yeux de ses partisans, seule la fondation d'une dynastie pourrait asseoir définitivement les acquits de la révolution et du Consulat. Aussi, par un sénatus-consulte du 18 mai 1804, c'est avec une étonnante facilité que Napoléon Bonaparte est proclamé empereur des français sous le nom de Napoléon 1er. Il est sacré par le pape Pie VII en personne le 2 décembre suivant en la cathédrale Notre-Dame de Paris.

La

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