Chateaubiand, Levez-vous vite orages désirés

François-René de Chateaubriand marque la littérature française du 19e siècle avec son œuvre René, à l’essor du romantisme. À travers ses romans autobiographiques, René représente le mal de l’âme qui, suite à la révolution française, est répandu auprès des aristocrates exilés. À l’appui de l’extrait « Levez-vous vite orages désirés » dans René, 1802, nous tâcherons de démontrer la souffrance du héros, son lien privilégié avec la nature environnante ainsi que son désir d’échapper au mal dont il est atteint. Nous regarderons en premier lieu le lien entre la souffrance émotionnelle de René et la nature environnante, et ensuite son désir d'échapper au mal dont il est atteint.

En premier lieu, on remarque un parallèle entre la nature et l’état d'âme du protagoniste. En effet, les termes «incomplet» (I.10), «nuages» (I.7), «étang désert» (I.14), démontrent la tonalité mélancolique du monologue. René semble reconnaître la tristesse qui l'abrite en la nature. Par ailleurs, la métaphore « Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d'un désert» (l. 3-5) compare les perturbations internes du narrateur et celles dans la nature. L'extrait illustre le lien privilégié entre la nature et les sentiments troublés de René.

En second lieu, on peut témoigner des comportements échappatoires de René dans l’extrait en analysant le vocabulaire qu’il emploie pour se décrire. Il se dépeint comme étant «voyageur» (I.18), et comme ayant la «rêverie» (I.12) facile. Il semble chercher à s’exiler de ses passions en changeant d'environnement. De plus, René retrouve la tristesse partout où il va, même au cœur de la nature, comme nous l’avons souligné précédemment. Nous comprenons par ses souhaits de mort, qu’il ressent la nécessité de sortir du monde terrestre pour se débarrasser de son mal de vivre. Le héros démontre son désir d'échapper à sa réalité lorsqu'il affirme que « Souvent [il a] [suivit] des yeux les oiseaux de passage qui volaient [il aurait] voulu être sur leurs ailes » (I.15-17). Le besoin d’évasion du héro prouve son désir d'échapper au mal dont il est atteint.

En conclusion, René projette ses souffrances sur la nature environnante et souhaite échapper à ses passions de l'âme. Le vocabulaire de l’extrait de René, de Chateaubriand reflète l'état d'âme du protagoniste, en nous montrant sa perspective mélancolique sur la vie. Il exprime ses ressentis à l'aide d’analogies avec la nature. Nous percevons son désir d'échapper à lui-même par son envie d'évasion. Sur une note plus positive, l’auteur fait ressortir les beautés de ce monde en regagnant la foi. Il se lance dans le Christianisme

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