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Commentaire Composé Sur L'Incipit D'aurélien D'aragon

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du présent d’énonciation « je crois » qui s’oppose à l’ensemble du texte à la troisième personne et au passé. Cela crée d’emblée une certaine confusion dans la voix narrative.

RAPPEL : Trois valeurs principales du présent :

1- présent d’énonciation

2- présent de narration : se substitue au passé simple. Ici il dramatise l’action.

3- Présent de vérité générale

En effet, le texte s’ouvre comme un récit au passé-simple et à la troisième personne « la première fois qu’Aurélien vit Bérénice » ; un narrateur extérieur semble donc introduire un récit dont Aurélien serait le protagoniste principal or il semble que le discours du personnage entre en permanence dans le récit assumé par le narrateur. Il s’agit de discours indirect libre (DIL).

RAPPEL : Trois formes de discours rapporté :

1- discours direct « je suis malade »

2- discours indirect « il a dit qu’il était malade »

3- discours indirect libre : consiste a intégré un propos qui n’est pas le sien dans son propre discours mais sans le préciser « il était malade »

Discours indirect libre :

--> modalisateurs : mot ou groupe de mots qui permet d’exprimer l’opinion de celui qui parle sur ce qu’il dit.

- « franchement » « enfin » « je crois »

--> marques d’oralité : mots qui révèlent d’un langage parler

- « franchement » « enfin »

- répétition du pronom « ça » registre familier

- erreur de syntaxe « il n’aima pas comment elle était habillée »

--> l’appréciation du personnage infiltre le récit

--> vocabulaire évaluatif

- « qu’il n’aurait pas choisie » « irritait » « laide » « déplut » « impression vague » « mal augurer » « terne » « mal tenu »

--> conditionnel : irréel du passé qui sanctionne une prise de position

- « qu’il n’aurait pas choisie »

Ainsi le mélange des voix des personnages et du narrateur obéi a une construction complète puisque la voix du narrateur semble laisser sa place à celle d’Aurélien dont on suit l’évolution de la pensée.

B- Expression de l’émotion d’Aurélien

Le texte rend compte d’un ensemble d’impression comme le montre d’abord des verbes de jugement subjectif « trouva » « déplut » « n’aima pas » « augurer »

Le texte donne à lire une approche immédiate d’Aurélien avec une juxtaposition de phrases courtes et non reliées par des connecteurs logique (=paradoxe).

On suit le fil de la pensée d’Aurélien qui s’apparente à une forme de rêverie :

--> Reprise de mêmes termes qui illustrent le cheminement de la pensée « étoffe »

--> Phrases nominales « plutôt petite » « mais Bérénice » « drôle de superposition »

--> Ponctuation « … »

--> Reformulation comme pour une pensée qui se cherche « ses cheveux étaient ternes, mal tenu » « une impression vague, générale » « d’ennui et d’hésitation »

Rythme binaire comme si le personnage cherchait le mot juste. Cette impression est placée sous signe de l’imprécision, du doute, comme le montre le champ lexical de l’imprécision : « Aurélien n’aurait pas pu dire…… mal regardée » « impression vague, général »

Tout est donc organisé autour du regard d’Aurélien.

C- Un regard structurant

Texte en point de vue interne. Tout dans le texte s’organise autour du héros éponyme au point où Bérénice n’est jamais le sujet des verbes principaux sauf à un seul endroit « Elle lui déplut enfin » or ce verbe renvoi aussi à Aurélien. Le jugement esthétique est fondé sur la vision et le regard. Premier verbe : verbe de perception visuelle puis champ lexical du regard avec « vu » « mal regardé » « trouva » …

Le regard et la réaction d’Aurélien montrent que cette rencontre ne l’a pas laissé indifférent. Le lecteur est donc face au début d’une histoire amoureuse entre les deux personnages qui s’annonce atypique.

II- Le topos de la première rencontre renversé

A- Le cadre

La rencontre amoureuse semble d’abord privée de contexte et d’un cadre précis.

Le récit commence au passé-simple sans aucune indication de date. Il faut attendre le deuxième mouvement de texte pour situer les actions : --> « la guerre » : déterminant de notoriété

--> « les tranchées » : 1ère guerre mondiale

--> « démobiliser / plus tard » : l’action se déroule dans l’entre-deux-guerres.

Toutefois le lien entre guerre et poésie n’est pas explicité : il y a là une forme de mystère. Le lieu de la rencontre est lui-même indéterminé. Le seul lieu cité est « Césarée » dans un vers : lieu lointain existant mais qui se dématérialise et invite le lecteur à la rêverie. Les personnages, quant à eux, n’ont ni âge, ni identité, ni profession.

B- Un jugement dépréciatif

D’abord le personnage de Bérénice est saisi de l’extérieur, par ses vêtements, ses cheveux. La caractérisation est banale, peu valorisante.

Celle-ci devient aussi négative comme en témoigne le vocabulaire péjoratif : « franchement laide » « cheveux ternes, mal tenus ».

De la rencontre naît

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