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Commentaire Phèdre

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lle n’a rien voulu de tout cela. Elle le dit clairement au vers 673-674 « Ne pense pas que […] je m’approuve moi-même » puis « Ni que […] ma lâche complaisance ait nourri le poison » (v.675-676) et enfin « Je m’abhorre encore plus que tu ne me détestes » (v.678). Pour finir, elle cherche à faire comprendre à Hippolyte qu’elle n’a eu de mauvaises intentions avec un impératif au vers 683 « toi-même en ton esprit, rappelle le passé ».

Même si elle se considère comme une victime dans une partie du texte, elle s’improvise néanmoins coupable et proclame de nombreuses auto-accusations. C’est, en fait, dès qu’elle avoue aimer Hippolyte qu’elle se condamne. On le voit par exemple au vers 702 « La veuve de Thésée ose aimer Hippolyte ». Dans ce vers, la périphrase « La veuve de Thésée » désignant Phèdre nous montre évidemment la gravité de sa position et le verbe « ose » associé à « aimer » semble désigner un crime grave. Ces, presque, exagérations dévoilent de véritables preuves de la culpabilité de Phèdre. On peut également reprendre les citations utilisées dans la partie précédente « fol amour qui trouble ma raison » et « Ces dieux qui dans mon flanc ont allumés le feu du sang fatal ». En effet, on peut penser que même si ces phrases peuvent la rendre victime par impuissance elles peuvent aussi la rendre définitivement coupable puisque, dedans, elle sous-entend et donc admet aimer Hippolyte. Enfin, elle s’accuse en se désignant par des caractéristiques qui ne l’avantagent pas. Elle se dit, en imaginant ce qu’Hippolyte peut penser, « indigne » (v.707) ou encore « d’un sang trop vil » (v.709).

Prise au piège entre son innocence et sa culpabilité, Phèdre préfère la mort plutôt que de cet amour illicite et non réciproque. C’est pourquoi, au vers 710 s’adressant à Hippolyte, elle dit « Au défaut de ton bras prête-moi ton épée ». Dans ce vers elle oppose l’amour et la violence, la vie et la mort tout en ayant une préférence pour cette dernière. Ainsi, dans ce passage elle demande une punition et même la mort. Premièrement, elle pense qu’elle mérite la mort et donc demande à Hippolyte de se venger. Pour cela, elle utilise de nombreux impératifs « Venge-toi, Punis-moi » (v.699), « Délivre l’univers » (v.702) ou encore « Crois-moi » (v.703). Ces verbes à l’impératif montrent bien qu’elle a pris une décision et qu’elle pense réellement que c’est la seule destinée qu’il lui reste à suivre. Dans ce passage on trouve, d’ailleurs, le vocabulaire de la souffrance et de la vengeance. Notamment au vers 670 « cruel », au vers 672 « fureur », au vers 676 « poison » et enfin au vers 677 « vengeances ». Pour convaincre Hippolyte de lui donner la vengeance qu’elle mérite, elle se montre comme un « odieux » (v.699) « monstre » (v.701) et le répète d’autant plus au vers 703 « ce monstre affreux ne doit pas t’échapper » tout en utilisant un verbe de devoir, d’obligation à l’impératif ce qui exprime l’inévitable punition qu’elle pense devoir subir. Pourtant, malgré tous les moyens qu’elle a mis en place pour obtenir la vengeance d’Hippolyte elle pense devoir se punir elle-même. Elle demande donc à Hippolyte le droit de se donner la mort. Phèdre le montre avec une phrase composée d’un seul verbe qui donne un ordre au jeune homme « Donne. » (v.711). La simplicité de cette phrase donne à son envie de suicide un impact plus radical et réel. Aussi, Phèdre fait refléter ce verbe avec la demande de punition à Hippolyte « Frappe. » (v.707) de même forme qui accentue l’idée de l’inévitable

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