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Commentaire de texte La Colonie Marivaux

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Par   •  30 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 154 Mots (5 Pages)  •  5 420 Vues

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Le texte à commenter est un extrait du livre La colonie écrit par Marivaux en 1759. Ce livre est une comédie. L’œuvre se déroule sur une île, Mme Sorbin, une femme du peuple mariée à Mr. Sorbin ainsi qu’Arthénice, une bourgeoise, réclament plus de droits pour les femmes aux hommes, qui quant à eux, dirigent l’assemblée des hommes où les femmes n’y sont pas conviés. Ainsi les femmes créèrent leur assemblée des femmes pour y proposer leurs lois. Mais à dans l’assemblée des femmes, des conflits éclatent. Les hommes ont tendance à se moquer des femmes en vue de leurs revendications. Selon les hommes, les femmes doivent rester des femmes au foyer, qui obéissent à leur mari et à veiller sur leur maison. Sauf que les femmes ne sont pas de cet avis, elles réclament le droit d’exercer tous les emplois, comme ceux de finance, de judicature et d’épée. Un conflit comique entre les hommes et les femmes se déroulent donc dans cet extrait de La colonie. Ainsi, diriez-vous qu’il s’agit d’une scène comique ? Nous verrons, dans une première partie, qu’il s’agit d’une scène comique. Puis nous verrons dans une seconde partie qu’il s’agit d’une scène comique mais qui recèle une réflexion sérieuse sur la place de la femme dans la société.

Dans cet extrait, il s’agit d’une scène comique. Une scène ironique voir cynique qui rend la scène comique mais qui est rendue comique par le discours des femmes.

Durant ce conflit, les hommes ainsi que les femmes usent d’ironie voir de cynisme. Mme Sorbin se moque à multiples reprisent des hommes. En effet Mme Sorbin fait un discours rhétorique “notre part salue la vôtre” (ligne 43). Mme Sorbin est ironique, elle se moque des hommes. Un homme se moque des paroles d’Arthénice “Et ce ne sera pas la seule coiffure que nous tiendrons de vous...” (ligne 35). Par cela Mme Sorbin utilise un réponse cinglante “Ah ! La belle pointe d’esprit” (ligne 36). Cela montre que Mme Sorbin se moque de lui et de son intervention inutile et peu intéressante. Arthénice utilise une question rhétorique “ Qu’a-t-il de plus important qu’une autre coiffure ?” (Ligne 30-31). Arthénice se moque ouvertement de la soi-disant importance de la coiffure des hommes juges.

 Cette scène comique est rendue comique par le discours des femmes. En effet, les femmes font des répétitions ou même des comparaisons durant leur discours. Une répétition est utilisée “épée” (Ligne 17-18), Hermocrate répète comme-ci il n’avait pas bien compris ce que lui disait Arthénice. Par cela, Arthénice répète “oui d’épée, Monsieur” (Ligne 18), ce qui confirme ses propos. Une autre répétition est utilisée “tout” (Ligne 15-16) qui montre l’insistance d’Arthénice sur le fait que les femmes veulent une place plus importante dans la société. Cela créé un effet comique car cette répétition permet au lecteur de comprendre l’insistance de Arthénice. Mme Sorbin fait un parallèle entre l’éventail et le pistolet “nous maniions le pistolet comme un éventail” (Ligne 19). Elle fait une comparaison qui créé un effet comique puisqu’elle considère qu’un pistolet se manie comme un éventail et que manier un pistolet est aussi facile que de manier un éventail. Mme Sorbin utilise un langage plus familier “la langue bien assez pendue” (ligne 25). Ce qui montre qu’elle fait partie du peuple, que ses origines sociales sont peu élevées.

Il s’agit d’une scène comique mais qui recèle une réflexion sérieuse sur la place de la femme dans la société. Avec des revendications en faveur de l’émancipation de la femme ainsi que la contestation des hommes face à ces revendications.

Dans cette scène comique, les femmes tiennent des revendications au bénéfice de l’émancipation de la femme. En effet, les femmes sont supérieures dans le dialogue. Timagène commence une phrase “Madame...” (Ligne 37) mais est coupé par  Arthénice, ce qui montre que les femmes s’imposent. Les hommes prennent les revendications des femmes pour une plaisanterie “ Parlez-leur donc, Seigneur Timagène, sachez de quoi il est question” (Ligne 10-11). Timagène semble complétement perdu face à la situation et aux revendications des femmes. Les femmes utilisent l’impératif lorsqu’elles expriment “Nous voulons” (Ligne 15), “Lisez l’affiche” (Ligne 14), ce qui permet de démontrer leur détermination et leur non soumission aux hommes. Les femmes prononcent leurs revendications “exercer avec vous tous les emplois, ceux de finance, de judicature et d’épée” (ligne 15-16), “De même qu’au Palais à tenir l’audience, à être Présidente, Conseillère, Intendante, Capitaine ou Avocate” (Ligne 23-24). Elles veulent exercer des métiers qui sont normalement réservés aux hommes. Elles veulent s’émanciper d’une éducation qui les ont rendus peureuses “Sachez que jusqu’ici nous n’avons été poltronnes que par éducation” (Ligne 18). De plus, elles estiment que la justice exercée par les hommes et le Code ne leur ait pas applicables “il n’est pas de notre bail, non plus de votre Code, jusqu’ici c’est votre justice et non pas la nôtre” (Lignes 30-31). Elles veulent exercer la justice à la place des hommes pour créer une justice plus juste et plus égalitaire “Si nous avons part à l’institution des lois […] n’y perdront rien” (Ligne 31-34). Elles estiment que si les femmes exercent la loi, elles feront en sorte de punir sévèrement les coupables “qui pourraient bien devenir octogone si on nous fâche” et de plus elles feront tout pour qu’aucun individu ne soit laissé de côté dans la société et ne devienne miséreux “la veuve ni l’orphelin n’y perdront rien” (Ligne 33-34).

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