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Commentaire la mort du roi Tsongor.

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Par   •  20 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  1 674 Mots (7 Pages)  •  532 Vues

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Commentaire

        Dans l'Iliade, Homère met en scène la guerre en partant d'un sentiment aux premiers abords antinomique avec les sentiments des guerriers. Ce sentiment est l'amour, puisque le conflit opposant les Achéens aux Troyens part d'une histoire d'amour pour une femme, Hélène. Ce mélange entre amour et guerre à grandement influencé Laurent Gaudé pour son roman La mort du roi Tsongor.

        En effet, ce roman, proche de l'épopée et de la tragédie,  met en scène une Afrique antique imaginaire, bouleversée par une guerre dans le royaume du roi Tsongor, Massaba, opposant deux jeunes hommes, Sango Kerim et Kouame, dans le but de pouvoir se marier avec Samilia, la fille du roi Tsongor. En parallèle, il nous décrit le récit de Souba, le fils du roi Tsongor, qui a reçu une mission de la part de son père.

        En nous basant sur l'incipit de ce roman, nous pouvons nous demander comment les premières lignes annoncent la suite de l'oeuvre  ?

        Pour ce faire, après avoir vu que l'incipit de la Mort du roi Tsongor présente le mystérieux début d'un roman et d'une journée pourtant ordinaire d'un serviteur dans un palais, nous verrons qu'il décrit aussi une fourmilière silencieuse dans le palais de Massaba, avant de nous pencher sur les préparatifs grandioses et merveilleux d'un mariage princier que ce début de roman met en œuvre.

        Dans cette première partie, nous verrons que l'incipit présente le mystérieux début d'un roman et d'une journée pourtant ordinaire d'un serviteur dans un palais, de part sa description d'une habitude, du début du jour et son aspect mystérieux.

        Tout d'abord, le roman commence par le mot « d'ordinaire » ce qui signifie bien que ce qui va être décrit est habituel, récurrent. L'imparfait itératif est aussi utilisé pour appuyer cet aspect d'habitude « il arpentait » « avançait » « glissait ». On apprend que le personnage qui effectue ces actions habituelles est « Katabolonga », qui est un serviteur qui « s'acquittait de sa tâche » « dans le palais ». Le début de l'oeuvre insiste donc sur l'aspect habituel et « ordinaire » de l'action du serviteur.

        Ensuite, la routine de Katabolonga, dans le début de La Mort du roi Tsongor, s'effectue à l'aube. Effectivement, la journée de travail de ce serviteur commence tôt, puisqu'il est « le premier à se lever » et effectue sa tâche « en silence » afin de ne réveiller personne. De plus, la proposition subordonnée « avant que le jour ne se lève » suggère de même que le début du roman se situe aux aurores.

        Enfin, le début de l'oeuvre se place dans un registre mystérieux. En effet, si nous déduisons rapidement que cette scène est le début de la journée habituelle du serviteur Katabolonga dans un palais, il n'en demeure pas moins que l'auteur utilise des éléments qui laissent à penser que tout n'est pas si normal. En effet, la nuit est tout d'abord personnifiée, allongée sur le paysage et « pèse de tout son poids sur les collines ». Ensuite, si nous savons que Katabolonga est un serviteur dans un palais, il est tout de même décrit comme un « être vaporeux qui glissait le long des murs », presque inhumain, métaphorisé comme un fantôme ou un esprit qui hante les couloirs du palais. Également, une pièce du palais porte un nom assez spécial, «  la salle du tabouret d'or », digne des plus grands contes. Cette pièce semble spéciale, associée au prestige et à la puissance « or ».

         La première partie de cet incipit nous place donc dans un contexte d'habitude dans la journée matinale d'un serviteur dans un palais. Cependant, un aspect mystérieux est présent ; la journée est-elle si ordinaire que cela ?

        Dans un second temps, nous verrons que l'incipit annonce une fourmilière silencieuse dans le palais de Massaba. Effectivement, il marque une rupture, témoigne d'une agitation forte et d'un silence paradoxal.

        Tout d'abord, la conjonction de coordination « mais » qui marque la rupture est utilisée, on comprend donc que quelque chose va changer dans ce deuxième paragraphe. En effet, l'anaphore du groupe « ce matin là » en début de phrase témoigne de l'aspect spéciale et particulière de cette journée qui semblait pourtant ordinaire.

        Ensuite, l'impression inédite de cette journée se confirme par l'emploi du groupe « une agitation fiévreuse », qui joue d'un double sens, entre l'idée d'un fort mouvement dans « les couloirs » - sûrement en vue de préparer un événement spécial -  et la dimension de maladie « fiévreuse », qui suggérerait l'idée que quelque chose serait anormal dans le palais, et donc d'une possible dimension tragique dans la suite de l'histoire. De plus, l'idée de mouvement dans le palais est renforcée par les hyperboles « des dizaines et des dizaines d'ouvriers » et « Il n'y avait pas eu de nuit. Le travail n'avait pas cessé ». On comprend que l'effectif et la charge de travail sont considérables.  L'événement qui se prépare semble être grandiose.

        Enfin, cette fourmilière d'ouvriers qui n'a cessé de travailler de la nuit est comparée à un « un navire de contrebandiers », elle effectue donc sa tâche avec un silence qui semble paradoxal quand on sait leur grand nombre. L'allitération en sons « s » « f » et « ch », qui représentent le silence, est aussi utilisée pour mettre en évidence le silence paradoxal des nombreux ouvriers.

        Cette deuxième partie de l'incipit décrit donc le silence paradoxal d'un nombre abondant d'ouvriers, qui semblent préparer un événement grandiose ; quel est donc cet événement ?

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