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Dali Dans Le Surréalisme

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se considérait comme le meilleur dessinateur de son époque, il reconnaissait que ses dessins «ne valent à peu près rien» face aux grands maîtres de la Renaissance. Admirateur de Léonard de Vinci (chez qui il trouve les racines de sa méthode paranoïa critique), il porta longtemps Raphaël au pinacle, proclamant qu'il était le seul contemporain capable de le comprendre. Vers la fin de sa vie, les personnages de Michel-Ange prirent une part considérable dans sa production picturale. Il eut aussi toute sa vie pour Velasquez une admiration sans borne. Vermeer fut un autre phare, dont il chercha longuement à imiter la technique. Il subit très jeune l'influence impressionniste de la famille Pitchot dont Ramon Pitchot (1872-1925). Il ne cessa de vanter Meissonnier, dont il moquait le manque de génie mais dont la technique incroyablement méticuleuse l'impressionnait. Picasso fut une sorte de grand frère qui lui fit bon accueil quand il arriva à Paris. Dalí chercha toute sa vie à se confronter à lui, seul artiste contemporain dont il reconnaissait un génie au moins égal au sien.

Le thème de l'image double, voire multiple s'installe rapidement à partir des années 1930, il y restera attaché pendant l'essentiel de sa carrière. L'œil génial de Dali perçoit dans une image anodine, une autre image qu'il utilise comme support pour troubler la réalité et le sens de la toile ; L'Homme invisible (1929) en est le premier exemple. Jusqu'à la fin de sa carrière, il s'attachera à jouer avec l'œil du spectateur en peignant des images doubles à l'effet stéréoscopique, c'est la tridimensionnalité. Ces œuvres sont difficilement accessibles à la reproduction (Cinquante images abstraites qui vues à 2 yards se changent en trois Lénine masqués en chinois et qui vues à 6 yards apparaissent en tête de tigre royal, Le Torero hallucinogène, Gala regardant la mer Méditerranée qui à vingt mètres se transforme en portrait d'Abraham Lincoln - Hommage à Rothko)

Dalí revendiquait une technique très classique, restant fidèle à la peinture à l'huile pour la quasi-totalité de son œuvre peinte. Le travail est presque toujours très minutieux, avec des dessins préparatoires très soignés et une exécution méticuleuse, souvent à la loupe. Certaines œuvres minuscules témoignent d'un véritable talent de miniaturiste (Premier portrait de Gala, Portrait de Gala avec deux côtelettes d'agneau en équilibre sur l'épaule)

* La persistance de la mémoire

Le tableau représente les célèbres « montres molles » devant un paysage de Catalogne. Dalí a voulu représenter le mou opposé au dur sur cette peinture datant de 1931. Dalí a d'abord peint le décor de cette toile, un paysage désertique de Port Lligat, où Gala, sa femme et lui avaient acheté une maison de pêcheur. Après sa première esquisse, il ne savait pas comment compléter le tableau. C'est au moment d'aller dormir qu'il se souvint de la mollesse du camembert qu'il avait mangé plus tôt. Appliquant sa méthode surréaliste, dite par lui-même paranoïa-critique, il laissa la mollesse du camembert se présenter à son imagination et réinterpréter sa hantise de la mort, comme mollesse du temps, en montres molles. Sur le sol à droite, apparaît une nouvelle évocation du "Grand Masturbateur".

Il reprend cette évocation vingt ans plus tard, sous l'influence de sa lecture artistique des avancées scientifiques (de la physique quantique en particulier) se manifeste, avec une toile intitulée "Désintégration de la persistance de la mémoire".

Le tableau étant assez connu dans la culture populaire, il en existe de nombreuses reproductions. En plus des habituels posters ou cartes postales, on peut trouver des montres en forme de montres molles.

* La Gare de Perpignan

Le tableau est une huile sur toile datant de 1965 et mesurant 296x406 cm, il est exposé au Musée Ludwig à Cologne.

Le tableau possède plusieurs axes de symétrie. Verticalement, l’axe de symétrie (formé par la superposition de Dalí lui-même, de la locomotive, du Christ, de Dalí à nouveau et de la femme qui tourne le dos) forme une séparation entre le bien et le mal. En diagonale, les rayons de lumières, qui prolongent les bras et les jambes de Dalí forment quatre zones: La locomotive et Dalí (haut du tableau), le respect et le travail, les valeurs (zone gauche), la luxure et le deuil, les péchés et les malheurs (zone droite), la barque sur la mer, la mort (bas du tableau).

Composée de couleurs terreuses allant du brun le plus foncé au jaune le plus clair, la palette est également composée de tous les mélanges et dégradés que permettent ces deux couleurs. Au centre du tableau, la croix irradie tout l’ensemble: c'est là que la lumière est la plus vive et la plus intense. Les rayons qui se propagent montrent l’éclat et la puissance de l’homme malgré la mort qui le guette. Les éléments ressortant du tableau (la plaie, Dalí, la locomotive) sont dessinés de manières nettes, tandis que le Christ, les valeurs et les péchés apparaissent moins clairement, leur contours étant moins prononcé et leur couleur se confondant avec l’arrière plan.

* Le torero hallucinogène

Selon Dalí lui-même, c'est dans le dessin représentant la Vénus de Milo sur une boite de crayons à dessin de la marque britannique Venus Ester brook achetée à New-York qu'il découvrit l'image du torero s'imbriquant dans celle de la Vénus. Ni Gala, ni personne de son entourage ne parvenait à visualiser la figure, pourtant évidente pour le peintre. Le visage grave, triste, presque émacié est celui de Manolete, célèbre matador espagnol des années 40, tué par le taureau Islero le 29 août 1947 dans les arènes de Linares.

Ainsi, la mort est omniprésente dans ce tableau dont elle est bien le thème principal: mort et sang du taureau dans l'arène, mort et larme du toréro, hommage au frère mort, les anges de la mort, les mouches cadavériques, cheval mort et la femme de l'angélus dont Dalí était persuadé qu'elle priait pour son fils mort. Mais cette mort est aussi intimement lié à la résurrection: Le taureau mort est immédiatement remplacé par un suivant dans l'arène, les mouches pondent une promesse de vie dans le cadavre, et Dalí est la résurrection de son frère homonyme mort avant lui. Le torero dans ce sens, victime expiatoire d'un spectacle public, pourrait être une figure christique, en cohérence avec les thèmes chrétiens très développés par Dalí dans les années 1950, Le Torero hallucinogène est une huile sur toile de Salvador Dalí, datant de 1970,

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