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qui arrangerait alors plutôt le narrateur. Ici, est alors installée la potentialité de la rencontre amoureuse. Il sacralise ensuite la jeune femme par le processus d’idéalisation de rêve et de l’amour fou.

Ensuite, nous pouvons constater que la jeune femme est décrite de manière suggestive par le narrateur, effectivement, son portrait n’est pas précis, nous ne savons rien de son physique mis à part « la beauté»de son visage, L.10. Ce n’est qu’à la fin que nous connaissons son prénom « Vanessa » L.21. Elle est d’abord décrite comme importun par le narrateur « à

l’endroit exact où je m’accoudais d’habitude à la balustrade se tenait une femme. » l.3, le modalisateur « d’habitude » nous montre que la femme le dérange. Cependant, par la suite, elle est sacralisée par ce dernier, la faisant ainsi devenir une figure féérique, pour cela, Julien Gracq choisit de médiatiser la nature de différentes façons. Premièrement par le lieu ou se déroule l’histoire, qui est un lieu donnant sur un « jardin » L.16 puis par le champs lexical, « coulée de fleurs » l.9, « paysage » l.16, « champs de fleurs » l.17, ce qui nous donne l’impression d’un cadre idéique, et enfin, en comparant la jeune femme à « la reine du jardin ». Tout ceci transforme le personnage, l’irradie. La nature intervient également en temps que déviateur du désir du narrateur.

Enfin, nous voyons qu’au début, le narrateur est dérangé dans ses habitudes, il se sent « dépité, embarrassé » l.2. Il est a la fois surpris, contrarié, et se sent « d’humeur particulièrement solitaire » L.5. On passe ensuite au problème de la « dépossession » l.11, qui est pour lui un sentiment négatif mais allant vers le positif, se traduisant par un oxymore « dépossession exaltée » L.11, par des compléments de temps, des adverbes de temps et des verbe traduisant la progression, « Je sentais grandir en moi de seconde en seconde » L.11. La dépossession s’exprime également par un changement de pronom possessif, « Mon belvédère » l.1, devient « Son domaine solitaire » L.15. Le narrateur partage alors, avec la jeune femme l’endroit privilégié qu’était en premier lieu le sien. Le réseau lexical de la sacralisation fait par le narrateur, « exalté », « dominatrice », « reine », nous montre que la femme s’impose. Il se fait déposséder de sa solitude, de sa liberté et prend alors conscience que maintenant qu’il l’a rencontré sa vie ne sera plus jamais comme avant. Elle est peut-être désormais malheureuse, car le plus-que-parfait de la fin, est porteur d’une forte signification « c’est ainsi que j’avais connu Vanessa » L.21, et donne à cet extrait une certaine sensibilité d’une rencontre malheureuse, d’un sentiment désespéré.

Julien Gracq nous raconte à la première personne du singulier, une rencontre amoureuse, à travers un récit postérieur. Il installe le coup de foudre par une progression de la sacralisation de la jeune femme, ainsi que des sentiments du narrateur, tout cela en médiatisant la nature. L’auteur nous montre le coup de foudre comme une sensation de magie et de féérie, lorsqu’il nous tombe dessus, nous avons tendance à sublimer la personne rencontrée, on l’admire. Mais un coup de foudre n’est pas forcément un amour éternel, il peut ne pas être réciproque ou être rompu. Parallèlement, nous pouvons remarquer

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