DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Dissertation Doubrovsky

Note de Recherches : Dissertation Doubrovsky. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 16

acine, Moreau fait de la comédie, M Robert du roman). Est-ce que ces approches critiques disent la vérité de la littérature, et donc on pourrait se passer de la littérature ?

Adverbe SPECIFIQUEMENT : ce qui s’est dévalorisé ce n’est pas la dimension esthétique de la littérature. Si nous lisons encore les œuvres ojd c’est parce qu’elles sont belles.

A partir du moment où on n’a plus que la fonction esthétique alors la littérature est dévalorisée. Ce que nous aimons chez Racine c’est le cri d’Hermione « Qui te l’a dit ?» mais si nous l’aimons c’est parce qu’il nous mène à la connaissance de l’homme. La beauté et la connaissance de l’homme sont intimement liées. Ce qui se dévalorise ce sont les auteurs chez qui nous n’attendons plus aucune connaissance parce qu’ils se sont repliés sur l’esthétique (parnassiens : culte du poème comme bel objet >> donne de beaux poèmes mais ne nous touche plus ojd). Taine veut rendre compte de l’apparition de l’œuvre de la Fontaine mais la notion de beauté ne rentre pas en compte parce qu’elle n’est pas scientifique ; il ne prend pas en compte la notion d’esthétique.

Quel champ légitime peut-il rester à l’expression littéraire ? La question n’est plus sur la nature de la littérature mais sur son sens : « à quoi bon ? ».

Il faut analyser l’ordre des questions. On ne pouvait répondre à la question « à quoi bon » si on n’a pas répondu aux questions d’avant. Qu’est ce qui fait que la prétention esthétique peut être ojd dévalorisée ? Il n’a pas pris en compte la dimension éthique.

A la suite de la problématique, on peut poser les enjeux du sujet, c’est plus large que la problématique et permet de faire une partie. Elle débordera la problématique mais restera dans le sujet : l’ouverture. Il ne faut pas sortir du domaine du sujet c'est-à-dire par exemple parler de tous les genres dans la troisième partie alors qu’il s’agit d’un sujet sur un genre précis.

Si le sujet est daté on peut se servir de la date. Il n’y a pas de sens de l’histoire dans la littérature, mais il faut prendre en compte l’histoire de la littérature qui elle a du sens.

Introduction

Il s’inscrit dans une perspective qui rappelle beaucoup le positivisme et en particulier les Trois âges qu’Auguste Comte assigne à l’humanité : l’âge religieux (l’humanité explique la nature et son propre destin en fonction de l’existence d’une transcendance, providence), métaphysique (système philosophique, vision reposant sur la raison ; rationalité qui peut éventuellement encore se référer à un absolu : les idées de la raison pure de Kant qui permettent de fonder une morale), positif (ne prend en compte que ce qui relève de la science ; toute posutlation comme celle de la loi morale ne rentre plus dans cet âge). Cette tripartition et évolution vers un âge de la vérité qui ne serait plus que scientifique, permet de comprendre l’idée de la littérature de Doubrovsky. La connaissance de l’homme serait biaisée parce qu’elle engage une éthique et ne peut prétendre au détachement scientifique. Il introduit une correction « on dirait ojd une vision du monde » : elle englobe la vérité vue et le point de vue que l’on a sur elle (vision objective et subjective). Cette correction aboutit à une nouvelle étape : celle d’ojd, monde de la vérité scientifique. Ancienne vision > partage : à la science la connaissance de l’univers, à la littérature la connaissance de l’homme. Alors qu’ojd la science permet de connaitre l’homme en tant que sujet. Le sujet relève du domaine de la science, de nouvelles sciences : les sciences humaines. S’il ne reste à la littérature que l’esthétique, alors il n’y a plus d’enjeux graves pour la littérature. Cependant la tradition avait toujours mêlé le plaisir esthétique au sens de la vie : doctrine classique > plaire et instruire (movere, placere, docere). La littérature ne peut plus prétendre instruire. A ce moment là plaire devient peu de choses. La littérature relève alors au mieux du divertissement, or, nous avons d’autres divertissements. On comprend que la fonction esthétique se soit dévalorisée. Tout cela renvoie au néo scientisme des 70’s. Balzac a voulu faire de la sociologie avant la lettre ; Zola a voulu faire avec le roman ce que Claude Bernard avait fait pour la médecine : ouvrage théorique > le roman expérimental. Le roman permet de faire une expérience qui devait vérifier sur tel ou tel cas des lois, notamment celles de l’hérédité : démarche scientifique. On tache de vérifier le modèle en mettant à l’épreuve des personnages. la littérature avait encore sur les sciences de son époque une avance. La science n’avait pas les instruments adéquats pour décrire la société, seul le roman pouvait remplir cette mission. Il devait pour cela mettre en place des méthodes de la science (observation pour Balzac, enquête pour Zola). Une fois que les sciences humaines ont été crées, elles reprennent à leur compte un sujet que la littérature ne pouvait qu’ébaucher. La littérature n’a été qu’une sociologie primitive. Ojd, la littérature se trouve réellement en concurrence avec les sciences. Elle oblige la littérature à concevoir autrement cette connaissance.

I/ La littérature comme lieu de la connaissance de l’homme

1. Le classicisme

Le projet de la littérature classique (Pascal, Racine, La Bruyère) était de peindre la nature. Lorsqu’ils entendent nature ils entendent nature humaine. Il s’agit d’une peinture morale de l’homme. Pour Pascal, l’homme est un composé de grandeur et de misère, dans la nature il est le seul à concevoir cette misère : de là est sa grandeur. Il s’agit de comprendre pourquoi l’homme qui n’est qu’un vermiçeau, il est le seul à comprendre qu’il est vermiçeau. Il trouve la réponse à ce paradoxe dans la religion : en tant que nature fait à l’image de Dieu : il a conscience de sa grandeur ; mais il a une histoire : histoire d’une chute > il a obscurcit sa propre conscience. Il lui reste un souvenir de cette grandeur qui éclaire les ténèbres dans lesquelles il est tombé. Débouche bien sur une éthique qui est l’acceptation de cette misère, sur un désir de retrouver l’amitié avec Dieu, en ayant foi dans le Sauveur. Il s’agit bien d’un projet de connaissance, connaissance qui débouche sur un Salut. D’une manière générale, la littérature classique se veut une description des passions de l’homme, mais des passions jugées par des valeurs. On ne comprend rien à Racine si on ne comprend pas que Phèdre est une description abyssale de ce à quoi peut mener la passion : elle va aller jusqu’à accuser Hyppolite qui va entrainer la malédiction de Thésée, et la mort d’Hyppolite. Il n’y aurait pas de malédiction de Phèdre si elle ne cherchait pas à continuer à être vertueuse. Jamais elle n’aurait laissé accuser Hyppolite si elle ne savait pas qu’Hyppolite en aimait une autre. C’est parce qu’elle se sent coupable qu’elle finira par s’accuser devant Thésée. Même lorsqu’elle avoue son amour à Hyppolite, elle lui dit « crois tu qu’innocente à mes yeux je m’avoue moi-même ?». il s’agit d’une connaissance comme jugement. L’homme est à la fois dévoilé et jugé. Cette description de l’homme est bien une connaissance puisqu’elle est censée guérir les passions : nous sommes censés sortir de notre aveuglement. Nous nous sommes identifiés à Phèdre mais elle va plus loin que nous lorsqu’elle meurt elle nous rend notre liberté : « ce jour pur … ». Elle rend la connaissance par la catharsis ou par le rire chez Molière (lorsque nous nous moquons de l’aveuglement d’Arnolphe). Nous sommes éclairés sur notre propre ridicule et nous nous y refusons. C’est ce qu’explique la généralité des maximes de La Rochefoucauld « On pardonne tant qu’on aime ». Elle débouche sur une éthique ; il s’agit d’une connaissance globale puisque l’homme est décrit à la fois dans sa nature et dans sa destinée.

2. Le réalisme et le naturalisme

Il y a une exigence de vérité dans les romans de Balzac ou Zola. Balzac se moque de Chateaubriand en disant « on ne mange pas dans Renée ». Les Illusions Perdues : « En conviant ojd tous ces enfants au même festin (…) la société destitue la jeunesse de ses grâces. » Il oppose la vérité du roman à la fiction de la poésie. Il rapproche cette vérité d’un certain régime politique : la Monarchie de Juillet. Il s’agit d’une description sociologique qui tient compte du régime politique et des désirs de chaque jeune homme. « Lucien aimait et voulait s’élever, double ambition bien légitime chez un jeun homme au 19è s ». « All is true » dans les illusions Perdues. Passions et nécessité s’engrainent les unes dans les autres comme dans une machine, il y a une mécanique sociale qui explique les différents effets que Lucien comprend. Le héros comme le lecteur passe du spectacle des effets à la connaissance des causes. Lucien est invité à passer dans les coulisses. Cette démarche aboutit chez Balzac à la construction de types : forme de généralité qui permet de parler de connaissance. La littérature se veut science de l’homme avant la lettre avec Zola. Véritable protocole expérimental qui doit aboutir à des effets qui vérifieront une loi. Ex : les effets héréditaires qui feront que J Lantier est soudain pris de crises de

...

Télécharger au format  txt (22.8 Kb)   pdf (174.1 Kb)   docx (13.7 Kb)  
Voir 15 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com