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Dissertation Sur La Concurence

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à la confrontation des offres et des demandes sur un marché. Si l’offre est excédentaire, des produits sont invendus donc les offreurs consentent à diminuer le prix de vente afin de liquider les produits invendus. Le prix baisse et de nouveaux acheteurs sont prêts à se procurer les biens. Si les prix sont faibles autrement dit si la demande est excédentaire, les perspectives des producteurs en matière de débouchés sont positives, ils peuvent renchérir les prix et des consommateurs renoncent au produit. Leurs perspectives de débouchés aboutissent à un excédent de produits donc le prix baisse à nouveau. De fil en aiguille, on aboutit au prix d’équilibre.

Cette lecture néoclassique de l’économie montre qu’il y a donc un rapport intrinsèque entre la concurrence et le prix. La concurrence est double car elle s’exerce d’une part entre offreurs et d’autre part entre demandeurs. Si la concurrence est pure et parfaite, on aboutit donc à un équilibre général, car les marchés sont interdépendants. La fluidité (libre entrée et sortie sur un marché) permet à la concurrence de s’exercer à tout moment. L’hypothèse d’atomicité (assez d’acteurs économiques pour que personne n’influence les prix) et l’hypothèse de transparence (information parfaite) font du prix une donnée exogène connue de tous les acteurs. La mobilité des facteurs et l’homogénéité du produit permettent respectivement à la concurrence de s’exercer partout et de s’exercer sur tous les produits puisqu’ils sont homogènes. La concurrence permet ainsi aux individus d’agir en fonction des prix réels c’est-à-dire sans illusion monétaire.

B) L’existence de déséquilibres et ses conséquences

Les prix doivent donc être flexibles selon les néoclassiques. Si les prix sont rigides, le prix d’équilibre disparaît du marché et l’activité économique est perturbée. La rigidité des prix signifie que le prix n’est pas établi par la concurrence. Or si l’ajustement ne peut plus se faire par les prix, il faut donc l’opérer par les quantités. L’exemple du marché du travail peut tenir lieu d’illustration. L’existence du salaire minimum (établi par les conventions collectives ou impulsé par des syndicats c’est-à-dire par une instance extérieur au marché) aboutit à un rationnement sur le marché du travail car le prix du travail étant trop élevé, on lui substitue du capital. La concurrence s’exerce ainsi entre produits substituables. La substitution se fait en fonction de la contrainte budgétaire. L’entreprise obtient le degré de satisfaction maximale en rationnant le travail. Il s’établit donc un équilibre de sous-emploi à cause des perturbations de la concurrence.

Le prix n’est donc pas toujours le fruit de la concurrence. Que se passe-t-il donc si les mécanismes concurrentiels ne sont pas respectés ? De quoi résulte le prix ?

II) Les mécanismes confrontant l’offre et la demande étant perturbés, les prix nominaux résultent de la concurrence même s’ils ne sont pas conformes au prix de l’équilibre concurrentiel

A) quand les producteurs évitent la concurrence, ils se servent des prix

Il est tautologique de dire qu’en cas de non-respect des mécanismes de l’offre et de la demande, le prix n’est pas le prix d’équilibre. En ce sens le prix ne résulte pas de la concurrence. Tel est le cas du prix en situation de monopole. Il n’y a qu’un seul offreur ; il décide donc de rationner l’offre et d’augmenter les prix (c’est-à-dire de le rendre supérieur au prix d’équilibre). Le prix ne résulte pas de la concurrence entre offreurs d’une part et demandeurs d’autre part. La concurrence n’existe qu’entre demandeurs c’est donc une concurrence biaisée. C’est également le cas en situation de cartellisation. Les entreprises refusent alors de se faire la guerre des prix. Elles s’entendent sur un prix qu’elles respectent et profitent ainsi de leur position dominante sur le marché. Dans ces deux cas, le prix est supérieur au prix d’équilibre afin d’intensifier la concurrence entre offreurs et obtenir les gains les plus importants. Le prix sert donc à accroître la concurrence entre acheteurs.

Mais on peut également envisager des prix inférieurs au prix d’équilibre. Le dumping correspond à une vente à perte pour conquérir le marché. Une pratique de prix très bas aboutit donc à l’élimination des concurrents. La concurrence qu’il y avait au départ disparaît car le prix du marché (qui est désormais inférieur au prix d’équilibre) est trop bas pour que les concurrents demeurent dans la compétition. Telle est l’accusation portée à l’endroit des pays à capacité technologique et à bas salaires. La concurrence s’opère par les prix même s’il n’y a pas homogénéité des systèmes sociaux-économiques.

B) Entente sur les prix

On peut envisager, enfin, des prix ne correspondant pas au prix d’équilibre où les participants trouvent tous intérêt à ce prix. Mais c’est surtout en tenant compte de l’incertitude et des risques liés aux transactions que la théorie des contrats a dégagé l’intérêt d’une entreprise à préférer le principe d’organisation au principe de marché. Le coût de la sous-traitance même s’il est plus rigide à cause du contrat est préférable au marché incertain. En effet, les anticipations sur l’avenir sont toujours liées à l’incertitude. On peut donc envisager des prix non concurrentiels en vue de pallier aux incertitudes du marché. Ainsi la théorie des déséquilibres a mis en évidence la rigidité de certains prix nominaux où le commissaire priseur n’a pas à intervenir. En effet, il n’est plus fondé à le faire si les individus se mettent d’accord sur un prix nominal. Le principe de Jean-Baptiste de Say d’après lequel « les produits s’échangent contre des produits » est donc contredit. Le prix ne découle pas de la concurrence et du marché mais est fixé par les acteurs.

Le prix ne résulte pas de la concurrence en ce sens qu’il n’émane pas des mécanismes concurrentiels. Toutefois, les prix du marché répondent à une logique de compétition (guerre des prix ou maximisation des recettes ou encore limitation de l’incertitude). En

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