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emière ES2 – 2007-2008 – Devoir 4 – Monnaie et financement

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Exercice 2 (4 points)

Document 3 : Un crédit et une dette […] La monnaie est en fait à la fois un crédit et une dette. Un crédit, parce qu'elle suppose que les utilisateurs lui accordent confiance (crédit vient de " croire "). L'autorité qui émet la monnaie dispose d'un pouvoir : elle peut exiger des membres de la société qu'ils lui fassent crédit, au double sens du terme, c'est-à-dire d'abord qu'ils croient en la valeur de la monnaie qu'elle émet, ensuite qu'ils acceptent que l'autorité puisse s'arroger le pouvoir d'acheter leurs biens et leur production. Mais ce crédit n'a d'intérêt - et de sens - que s'il est utilisé, c'est-à-dire s'il circule. Or, ce faisant, les utilisateurs de la monnaie transfèrent la dette sur laquelle elle repose. Ainsi, le crédit que la banque a accordé à une personne, et que cette dernière utilise pour effectuer ses paiements, est en fait une dette de la banque vis-à-vis des bénéficiaires successifs de ces paiements : à tout moment, l'un d'entre eux est libre de se présenter à la banque (ou à une de ses concurrentes, qui se retournera vers celle qui a émis le crédit initial) pour en demander le remboursement en argent liquide. Ce jour-là, la dette de la banque est soldée et la création de monnaie remboursée. Justement, c'est parce qu'à tout moment la dette qui a donné naissance à la monnaie peut être remboursée que la monnaie peut circuler. En revanche, la monnaie émise par l'autorité suprême - Dieu, roi, prince ou banque centrale - n'est jamais remboursable : elle est la monnaie suprême, la dette qui ne peut être remboursée, parce qu'elle concrétise le pouvoir suprême. La monnaie, pour reprendre le titre suggestif d'un ouvrage collectif récent (1), est " souveraine " : elle repose sur des dettes dont une partie, celle qui implique l'autorité suprême, ne sera jamais remboursée. Et c'est ce qui fonde la société ou, au moins, lui donne son ciment : l'espace monétaire est un espace de pouvoir, de suzeraineté, de reconnaissance d'une dette jamais remboursable. Voilà pourquoi le rôle mondial du dollar participe du pouvoir américain, et que l'Euro est bien plus qu'un instrument technique.

(1) La monnaie souveraine, par Michel Aglietta et André Orléan (dir.), éd. Odile Jacob, 1998

1.Quel fonction de la monnaie est ici évoquée ? (1 point) 2.Expliquez la phrase soulignée. (1 point) 3.Citez deux agents qui ont le pouvoir de créer de la monnaie. Pour chacun de ces agents, expliquez comment ils procèdent. (2 points)

Denis Clerc, "La monnaie, un vecteur du lien social" Alternatives économiques HS n°45, juillet 2000

Exercice 3 (4 points)

Document 4 : capacités et besoins de financement des secteurs institutionnels

1. Dans quel cas un secteur institutionnel at-il un besoin de financement ? (2 points) 2. La France avait-elle une capacité ou un besoin de financement en 2003? Expliquez votre démarche pour répondre. (2 points)

Source : Insee, Comptes nationaux

Notes de lecture : les courbes sont représentées dans le même ordre que la légende pour l’année 2003 Les ISBLSM n'apparaissent pas dans le graphique

Première ES2 – 2007-2008 – Devoir 4 – Monnaie et financement

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Deuxième partie : Exercice de synthèse (14 points)

Document 2 : L’affaire Enron et ses conséquence Quelques semaines après les attentats du 11 septembre 2001, le 2 décembre, le courtier en énergie texan Enron faisait faillite. En quelques semaines, la septième société américaine par son chiffre d’affaires a laissé place à la plus grosse banqueroute américaine, provocant une onde de choc sur le capitalisme et les marchés financiers plus forte encore que celle des attaques terroristes. […] Bénéfices fictifs, chiffres d’affaires gonflés, bilans manipulés, détournements… Enron a révélé que le système comptable américain pouvait laisser passer les pires malversations, sans réaction des contre-pouvoirs censés protéger les investisseurs. […] Plus grave encore pour le public et les épargnants américains, le cas Enron n’était pas isolé. […] Au Total, plus de 250 sociétés américaines (contre 92 en 1997) ont dû réviser leurs comptes en 2002, dont Microsoft, General Electric, Xerox.

Sophie Fay et Eric Leser, « Un an apres Enron, le capitalisme cherche à rebondir », Bilan du Monde 2003, Le Monde éditions/Milan, 2003

Document 1 : Le rôle nouveau des banques Depuis vingt ans, la France s’oriente vers une économie de marchés de capitaux.[…] cette évolution des modes de financement semble s’opérer au détriment des intermédiaires financiers. Le développement du financement interne, favorisé par une répartition de la valeur ajoutée plus favorable aux entreprises, et du financement externe direct, à court terme comme à long terme, va en effet de pair avec un moindre recours aux crédits des institutions financières. L’intermédiation ne disparaît toutefois pas, elle prend une autre forme. Les intermédiaires financiers s’adaptent en effet au développement des marchés de capitaux : confrontés à une clientèle d’emprunteurs qui en vient à se financer par l’emission de titres sur les marchés, ils continuent à assurer les financement en acquérant sur les marchés les titres vendus par celle-ci, pour leur propre compte ou pour les placer ensuite auprès de leurs clients à la recherche de placements.

Gilles Jacoud, « Le financement de l’économie », Cahiers français n°315, juillet-aout 2003

Questions : (8 points) 1. Qu'est ce qu'un financement externe indirect ? (présentez un exemple)? (1 point) 2. En prenant comme base 100 l’année 1978, calculez l’indice du taux d’intermédiation au sens étroit en 1993, puis en 2006 (2 points) 3. Que signifient les chiffres sur fond noir dans le document 3 ? (1 point) 4. Montrez avec les documents 1 et 3 que les intermédiaires financiers n’ont pas disparu. Attention à la paraphrase! (2 points) 5. Pourquoi la faillite d'Enron est-elle représentative des risques liés à la montée des marchés financiers ? (2 points) Synthèse : (8 points) Après avoir présenté l'évolution des modes de financement des entreprises vous en présenterez les principales conséquences pour les entreprises.

Document 3 : L’intermédiation financière en France

Taux en %

Taux d’intermédiation au sens étroit Taux d’intermédiation au sens large

Par les établissements de crédit Par les entreprises d’assurances Par les OPCVM

1978 71,0 85,8

76,0 2,3 7,5

1993 56,3 74,9

60,9 6,4 7,6

1998 45,7 73,3

54,2 12,0 7,1

2001 40,9 65,2

46,9 11,2 7,1

2005 39,6 58,4

NC NC NC

Sources :, jusqu'en 2002 : rapports 2000 et 2002 du conseil national du crédit et du titre, pour 2005, séries chronologiques trimestrielles de la Banque de France publiées sur www.banque-france.fr

Première ES2 – 2007-2008 – Devoir 4 – Monnaie et financement

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Question subsidiaire : que vous inspire cette citation? N.B : Essayez d'être original(e) tout en restant dans le cadre du cours.

Première ES2 – 2007-2008 – Devoir 4 – Monnaie et financement

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Eléments de correction du devoir n°4

Exercice 1 (8 points)

1.La liquidité d’un actif est sa capacité à se transformer rapidement en moyens de paiement, utilisables

immédiatement pour acheter des biens et des services. L’agrégat de monnaie M1 est donc le plus liquide, puisqu’il comprend l’ensemble des moyens de paiement : comptes ou dépôts à vue, pièces et billets. M2 est moins liquide puisqu’il compte aussi les dépôts à terme (inférieur à deux ans) du type comptes sur livrets, qui ne sont pas directement utilisables pour effectuer un achat (il faut d’abord retirer cet argent en billets ou pièces, ou le transférer sur un compte courant pour payer un bien ou un service).

2.Les dépôts à vue représentent de la monnaie scripturale, car ce sont des écritures sur un compte à la banque. 3.Les trois agrégats monétaires sont imbriqués, on obtient la valeur d’un agrégat en ajoutant à la valeur de l’agrégat

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