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Downsizing

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de déréglementation des marchés financiers. L’évolution des politiques salariales des entreprises, dont les conséquences sociales sont de première importance, constitue un enjeu de la recherche contemporaine, afin de mieux comprendre les relations entre les performances économiques des entreprises et l’emploi. On peut ainsi se couler dans une démarche plus explicitement opérationnelle et combiner causes et remèdes pour définir le downsizing en termes de :1 - Recherche des gains de productivité2 - Sureffectifs3 - Fusions acquisitions4 - Adaptations à la concurrence Le downsizing vulgarisé sous l’adage smaller is better, est devenu tout particulièrement important pendant la décennie 1990, tandis que le débat publics’est porté sur le cas de quelques sociétés qui, en dépit de bonnes performances économiques, ont réduit leurs effectifs ou ont cédé des activités moins rentables(par exemple le groupe Mark’s et Spencer ou le groupe Danone et la brancheLU). En effet, si la diffusion de ce modèle managérial a été importante aux Etats-Unis, avec pour objectif d’accroître la richesse des actionnaires (Lazonick & Sullivan, 2000), il est pourtant difficile d’affirmer que de telles pratiques se sont largement répandues parmi les entreprises françaises par exemple puisqu’il n’existe pas à ce jour d’étude mesurant un développement du downsizing parmi les entreprises françaises. Les effets bénéfiques des réductions d’effectifs font l’objet d’une même incertitude : la recherche économique nuance les affirmations de la littérature managériale, et montre que les réductions d’effectifs pourraient tout aussi bien avoir des effets négatifs sur les performances économiques des firmes, à travers la combinaison de divers mécanismes: coûts induits (indemnités de licenciement), la dégradation de la productivité du travail imputable à la désorganisation du processus productif ou à la moindre motivation des salariés, accroissement du turnover, etc. Cependant cela n’empêche guère le fait qu’il existe une multitude de facteurs qui peuvent expliquer le recours au downsizing :

Facteurs liés à la performance :

Influencé par une vision taylorienne, l’effectif constituerait une charge dont l’allègement serait synonyme de performance accrue. A consulter les œuvres s’intéressant à la décision de réduire les effectifs, on s’aperçoit qu’une telle démarche repose sur un raisonnement liant effectif et performance. Une amélioration de la performance passe par un accroissement de la compétitivité des produits et de la rentabilité de l’entreprise. Comment obtenir ces évolutions favorables ? En augmentant la productivité. Formalisée à travers le ratio Chiffre d’Affaires / Effectif, la productivité semble pouvoir être facilement améliorable en réduisant le dénominateur. Pourtant, une représentation aussi simple rend-elle vraiment compte de la réalité ? Il est en effet utile de rappeler que la relation classique définissant la productivité se trouve être un rapport entre une quantité produite et une quantité de ressources mises en œuvre (Production / Ressources). Comment ce passage a-t-il pu s’opérer, alors même que le chiffre d’affaires ne mesure pas la production et que l’effectif ne constitue pas l’ensemble des ressources ? Sans doute en ayant une vision taylorienne de l’entreprise où seule comptait la réduction du temps d’exécution des tâches. Pour reprendre l’expression de Taylor rappelée par Lorino (1989) “améliorer la performance, c’est réduire le coût plutôt qu’agir directement sur la valeur marchande ”. Dès lors, ajuster les effectifs constitue une réponse logique à la préoccupation de création de valeur. Cependant, il sera utile de mentionner quelques ratios renvoyant aux performances d’exploitation, à l’efficacité productive, à la situation financière et aux perspectives de croissance de l’entreprise. Pour chacune de ces classes, ne seront retenus que les ratios les plus représentatifs:

Les performances d’exploitation

Indiquent si l’entreprise réalise des profits à un niveau satisfaisant en comparaison des capitaux engagés.

Rentabilité économique = Excédent Brut d’Exploitation /immobilisations

Rentabilité financière= (EBE + produits financiers – frais financiers) / capitaux permanents

L’efficacité productive

Mesure si l’entreprise emploi efficacement les ressources mobilisées dans les actifs et les fonds de roulement. Taux de marge= EBE / CAC oefficient de capital = Immobilisations / production

La situation financière d’une entreprise

Se caractérise d’une part par la capacité à rembourser les dettes à court terme arrivant à échéance, et d’autre part par le poids des dettes stables dans le passif.

Taux de fonds de roulement = Besoin en fonds de roulement / fonds de roulement

Capacité à faire face à ses dettes = EBE / dettes

Taux d’insolvabilité = frais financiers / chiffre d’affaires

Taux d’endettement = ensemble des dettes / capitaux permanents

Poids des dettes à long terme = dettes à moyen et long terme /dettes totales

Les perspectives de croissance

Mesurent la solidité de l’entreprise à long terme, à travers la croissance de ses actifs.

Effort d’investissement = investissement en immobilisations / une partie des capitaux permanents

Facteurs liés à l’économie :

Sous un autre angle, le downsizing est aussi une source d’économie. En procédant à une réduction de son effectif, l’entreprise escompte bien -comme ont pu le déceler les travaux de Chevalier et Dure (1994) - réduire ses coûts. Le coût moyen d’un emploi étant évalué (à 200 KF/an en France), le nombre de salariés écartés multiplié par ce chiffre est donc sensé représenter l’économie réalisée. Faut-il s’étonner du degré de banalisation qui caractérise désormais les «stratégies de réduction d’effectif», du fait qu’elles touchent tous les secteurs d’activité, ainsi que l’ensemble des catégories de salariés et qu’elles se caractérisent par un certain degré de répétitivité au niveau national (Renault, Moulinex, Michelin, Usinor, …)? Quant au contexte international, De Meuse(1997) s’appuyant sur une étude Fortune 100 souligne que 69% des entreprises américaines

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