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Définition de l'apologue

Cours : Définition de l'apologue. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  2 Novembre 2017  •  Cours  •  767 Mots (4 Pages)  •  1 071 Vues

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L’apologue, bref récit illustrant une morale, est pratiqué par de nombreux auteurs afin de convaincre leurs lecteurs en recourant à cette forme littéraire plaisante et efficace.  La Fontaine, dans ses Fables, y voit le moyen d’instruire sans lasser : « Une morale nue apporte de l‘ennui ; le conte fait passer le précepte avec lui ». Son mot d’ordre, plusieurs fois affirmé, est en effet de « plaire tout en instruisant ». Et je vais vous le prouver, qu’un auteur doit plaire pour instruire.

         L’apologue peut être une forme d’argumentation, c’est en effet un genre plaisant, qui articule une morale à un récit vivant, bref et clair. La fable, en mettant en scène des animaux ou des situations tirées de la vie quotidienne, comme dans « La laitière et le pot au lait » adopte des thèmes relativement simples et peut permettre une identification pour le lecteur. Le récit est souvent court et animé, qui rend par exemple la démarche légère de Perrette ou le mouvement des grenouilles qui sautent « dans les trous du marécage », « dans les roseaux » grâce à un jeu d’anaphore, cela permet au lecteur de ne pas se lasser. Le schéma narratif est celui du conte, avec des effets de chute et de retournement de situation, comme dans « Les animaux malades de la peste ». Cet effet de surprise est plaisant pour le lecteur qui se laisse prendre au jeu de la narration. L’art de la variation empêche l’ennui : les fables doubles, comme « le pâtre et le lion », laissent entrevoir des jeux de parallélismes.

          Le sens des Fables n’est pas donné immédiatement, ce qui est assez problématique si l’on pense toujours à cette idée que les fables servent à « instruire ». N’est-il pas plus pertinent de penser que leur efficacité et le plaisir du lecteur proviennent de leur capacité à nous faire réfléchir, plutôt qu’à nous donner une leçon ? L’ironie se trouve : dans le ton, elle est liée à une distance par rapport à l’objet observé par l’écrivain, qui se fait parfois satiriste, comme dans les « animaux malades de la peste » ou « le corbeau et le renard ». Cela permet d’interroger le lecteur et vise à déstabiliser ses croyances trop profondément ancrées. Le lecteur doit ainsi réfléchir et remettre en question ce qu’il lit et ne doit pas se contenter d’un savoir erroné qui le rend en fait prisonnier de ce monde tel le souriceau du « Cochet, le Chat et le Souriceau ». Tout passe par le décalage entre une situation donnée et sa résolution, la plupart du temps par un échange argumentatif entre les personnages, où l’une des deux argumentations tourne à vide, comme c’est le cas dans les « Animaux malades de la peste » et surtout « Le loup et l’agneau » : à l’absurdité et à la violence du loup répondent de bon sens et l’innocence de l’agneau.

           Ainsi, le lecteur a besoins d’être attiré par la fable. Ce besoin de distraction correspond à un besoin d'évasion. Pour se distraire, la majorité des lecteurs désire s'évader du réel, des soucis de tous les jours. C’est pour cela que souvent, dans les Fables de la Fontaine, les personnages sont représentés par des animaux. Cependant, s'il est vrai que le lecteur qui lit pour se distraire, est davantage attiré par le roman ou les ouvrages qui s'en rapprochent, on ne saurait pour autant dénoncer le manque de curiosité du public ou son attrait pour le livre facile. Par conséquent, les auteurs se sont adaptés afin de créé des apologues. Ils sont bref, courts et surtout, ils délivrent un message.

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