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Ecriture d'Invention - Lettre

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au piège. Comment abandonner ce bonheur n’ayant jamais connu d’équivalent ? Comment dire « non » à celle qu’il aime ? Il est piégé ! Le pauvre malheureux n’a d’autre choix que de se perdre lui-même pour assurer le bonheur de son aimée. L’Amour a tant de fois fait dépérir de grands hommes ! S’il est une mauvaise chose c’est bien l’Amour quand il s’attaque aux hommes de talent !

La mort de sa dulcinée aurait pu lui être salvatrice s’il était parvenu à surmonter sa perte et à remonter la pente. Il est fort dommage qu’il n’en soit pas ainsi ! J’eus préféré le voir heureux, décidé à mener une vie tranquille mais je me suis résignée, il vous est impossible d’écrire une histoire dont la fin serait gaie !

Je fus si accablée de le voir en si peu de temps dilapider le peu qu’il lui restait. Mais comment l’empêcher de rendre un dernier hommage à celle qu’il avait tant aimé ? Quant à ce qu’il devient par la suite, je n’ose en parler ! Permettez-moi l’expression mais ce « déchet humain » est pitoyable ! On a peine à imaginer qu’il fut jadis un enfant très prometteur. Et cette folie dans laquelle il sombre me répugne, je n’aime pas me trouver confronter à la misère de ce monde. On est bien, chez soi, à l’abri et la misère fait irruption dans votre vie sans que vous n’ayez envie de la voir. Je vous le répète, je vous demande des histoires gaies, pas de me confronter aux malheurs des hommes et encore moins à leur perdition.

La morale de votre conte m’a cependant touchée. J’ai oui dire que votre cher ami Charles Barbara ne s’était pas remis du décès de son épouse et se serait donné la Mort. Vous m’en voyez navrée. Je suppose que votre conte n’est pas anodin, il est en rapport sa mort. J’espère ne pas me tromper mais est-ce bien la vie de votre ami que retrace ce conte ? Beaucoup d’idées, l’Amour, la mort d’un être cher, l’incapacité de surmonter cette perte… N’en soyez pas si peiné mon ami, il est des gens pour qui la Mort est une délivrance et si Monsieur Barbara a vécu une vie semblable à celle de votre personnage, il est fort probable qu’il en fasse parti.

L’Homme d’ « Idées » par le simple fait de leur donner vie se condamne à une vie misérable et malheureuse. Et on peut compter sur la cruauté du genre humain pour l’accabler davantage. Son anéantissement moral n’est que la suite logique de la vie qu’il aura menée auparavant. Vous Monsieur, si vous êtes si mélancolique, c’est que vous voyez la misère partout, cantonner vous à votre moulin, aux chants des courlis et des mésanges et surtout contez-moi des histoires gaies dans votre prochaine lettre, vous vous en porterez bien mieux.

Amitiés sincères

La dame qui demande des histoires gaies.

Question de synthèse : ( quoiqu’il n’y ait qu’un document !)

Le texte étudié s’intitule « La Légende de l’homme à la cervelle d’or » extrait des Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet, auteur du XIX° siècle. Il adresse cette lettre à « La dame qui demande des histoires gaies » dans laquelle il raconte l’histoire d’un homme dont la seule richesse est son esprit.

Daudet illustre cette idée par l’image métaphorique d’un enfant dont la cervelle serait d’or. Il raconte comment l’existence de cet homme est difficile.

Cette « légende mélancolique » l.19 à pour morale qu’il est bien dur de vivre de ses idées et qu’une telle vie se fait généralement aux dépens de celui qui la mène.

On peut rapprocher ce texte de l’apologue, l’auteur illustre par un conte assez bref, une idée. En quelques pages Alphonse Daudet montre à quel point il peut être difficile de mener sa vie en ayant pour seule richesse son esprit. Le début de cette vie apparaît comme euphorique (lignes 34 à 38), mais les évènements qui s’en suivent le sont moinsssss. Ainsi le personnage de Daudet se fait dérober un peu de sa cervelle (l.49), soit la représentation des idées dans « La légende de l’homme à la cervelle d’or ». Puis c’est l’Amour qui les dilapide (l.54 à 64) et quand face à la Mort, il est confronté, c’est son anéantissement. Ces différents aspects d’une vie guidée par la réflexion et les idées illustre la morale de l’histoire.

Il est aussi possible de rapprocher

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