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Expliquer thème du désespoir dans les nouvelles naturalistes L’Inondation (1879) et La Mort d’Olivier Bécaille (1884) / Zola

Dissertation : Expliquer thème du désespoir dans les nouvelles naturalistes L’Inondation (1879) et La Mort d’Olivier Bécaille (1884) / Zola. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  17 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 093 Mots (5 Pages)  •  1 004 Vues

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Dissertation Zola

  • Expliquer thème du désespoir dans les nouvelles naturalistes L’Inondation (1879) et La Mort d’Olivier Bécaille (1884)

Entre les années 1860 et 1880, les auteurs utilisent le courant naturaliste dans leurs œuvres. Ils racontent ce qu’il y a de plus laid dans la réalité. C’est également durant ces années que la révolution industrielle se produit et où les inégalités sociales deviennent très apparentes. Ainsi, nous allons expliquer le thème du désespoir dans les nouvelles naturalistes d’Émile Zola : L’Inondation, écrite en 1879 et La Mort d’Olivier Bécaille, écrite cinq ans plus tard en 1884. Pour ce faire, nous expliquerons le désespoir en abordant la mort dans la première nouvelle avec le suicide et la tristesse et dans la deuxième nouvelle avec la catalepsie d’Olivier Bécaille et, encore une fois, le suicide.

Premièrement, Zola montre, dans L’Inondation, le thème du désespoir en parlant de différents défunts et on le constate avec le suicide et le chagrin. D’une part, l’auteur témoigne du désespoir par le biais du suicide, qui amène la mort dans une famille. À cet effet, au 19e siècle, les auteurs démontraient les bas instincts, ce qu’il y a de plus ignoble, les zones d’ombres de l’humain. Un homme qui se suicide pourrait en être un exemple. Ainsi, durant l’inondation, alors qu’ils étaient pris au piège sur le toit de leur maison, Pierre, le frère de Louis Roubieu ne pouvait plus rester sur place à attendre sa possible mort lente. Il ne pouvait plus supporter le fait d’être coincé au même endroit. Au final, il est clair que Pierre n’en pouvait plus : « “Adieu, Louis... Vois-tu, c’est trop long pour moi. Ça vous fera de la place.” Et après avoir jeté sa pipe la première, il se précipita lui-même en ajoutant : “Bonsoir ! J'en ai assez !” Il ne reparut pas. Il était nageur médiocre. » (p.28-29, l.733-738) L’usage de points de suspension et de points d’exclamation renforce le caractère émotif du personnage, soit la tristesse, il laisse également entendre le désarroi de celui-ci face à la grave décision qu’il venait de prendre. D’autre part, l’écrivain montre la douleur qu’apporte la mort. D’ailleurs, dans le courant naturaliste, on mentionne le déterminisme, le fait que tout soit décidé d’avance, qu’on ne peut rien y changer. De ce fait, l’auteur raconte qu’au départ Roubieu n’avait pas d’argent et que celui-ci vivait dans la misère. Malgré le fait que celui-ci ait eu une belle vie pendant un moment, ça n’a pas duré, car un homme pauvre et malheureux ne pouvait pas devenir heureux pour le reste de sa vie. La perte de tous ses proches et ses biens en fut la preuve. Pour tout dire, il en était même rendu au point de se demander quelle était sa raison de vivre : « Oh ! les beaux enfants et les belles vignes, les belles filles et les beaux blés, la joie de ma vieillesse, la vivante récompense de ma vie entière ! Puisque tout cela est mort, mon Dieu ! pourquoi voulez-vous que je vive ? » (p.32, l.839-842) L’énumération montre l’ampleur de tout ce qu’il a perdu et la tonalité tragique met en valeur les conséquences de la mort. Bref, Zola expose le thème du désespoir avec la mort, venue par le suicide et la tristesse que celle-ci apporte dans la vie de quelqu’un. Par ailleurs, Émile Zola utilise le désespoir comme thème dans d’autres de ses œuvres.

Deuxièmement, Zola illustre également le désespoir dans sa nouvelle La Mort d’Olivier Bécaille en parlant de la mort d’abord avec l’état de catalepsie dans lequel Bécaille se trouve puis en évoquant la pensée du suicide. D’abord l’auteur souligne le tourment par le biais du trouble qui a mené à sa paralysie temporaire. Par ailleurs, dans les années 1800, la médecine n’était pas aussi avancée que maintenant. Effectivement, les médecins pouvaient utiliser la technique de croque-mort, qui consiste à croquer l’orteil du supposé défunt pour voir si celui-ci a une réaction, pour savoir si quelqu’un était véritablement mort, mais cette technique n’était pas parfaitement fiable. Bécaille est supposé mort dans sa chambre et il n’y a aucun moyen de savoir qu’il est en vie. On veut alors l’enterrer, mais celui-ci entend tout sans pouvoir intervenir. « J’entendais tout, mais les sons affaiblis semblaient venir de très loin. Seul mon œil gauche percevait encore une lueur confuse, une lumière blanchâtre où les objets se fondaient ; l’œil droit se trouvait complètement paralysé. C’était une syncope de mon être entier, comme un coup de foudre qui m’avait anéanti. Ma volonté était morte, plus une fibre de ma chair ne m’obéissait. » (p.71, l.9-14) La métaphore, « ma volonté était morte » montre l’impuissance de l’homme face à la situation et le désespoir de savoir qu’il ne pouvait rien n’y faire. Ensuite, Émile Zola illustre le désespoir en présentant les pensées suicidaires du pauvre malade. Durant la révolution industrielle, les auteurs veulent dépeindre la triste réalité, le suicide est représenté comme un geste désespéré. Il n’y a plus rien d’héroïque, contrairement au courant précédent, le réaliste. Le pauvre homme est enfermé dans le cercueil sous terre et il ne croit pas avoir de moyen de sortir. Alors, il abandonne et décide de se laisser mourir plutôt que de mourir en essayant de se sauver. Après avoir cherché un moyen de sortir, il se dit : « Rien, un gouffre noir, insondable. » (p.91, l.664) La métaphore montre qu’il abandonne, qu’il ne pense pas avoir un moyen de sortir du cercueil, qu’il compare à un gouffre noir, car il est insondable. Donc, l’état de catalepsie de Bécaille et les idées noires de celui-ci illustrent le désespoir dans les nouvelles de Zola par le biais de la mort.

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