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Extrait de Au bonheur des dames, Zola

Commentaire de texte : Extrait de Au bonheur des dames, Zola. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  16 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 264 Mots (6 Pages)  •  895 Vues

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L'auteur de ce roman est Émile Zola, un grand romancier français. Il a vécu durant le XIXe siècle et est considéré comme le chef de file du naturalisme. Le texte est un extrait d’Au bonheur des Dames qui a été écrit par Zola en 1883. Il parle de la naissance des grands magasins à Paris sous le second Empire et plus précisément d'une vente, organisée par Octave Mouret, propriétaire du grand magasin « Au bonheur des dames », qui connaît un franc succès. Nous allons étudier comment Zola dépeint-il le grand magasin ainsi que ses clientes. Pour ce faire, nous verrons que la description du magasin est réaliste, qu'elle est organisée en différents plans et que le grand magasin et vu à travers les yeux de Mouret. Ensuite, nous verrons en quoi la transfiguration du grand magasin est épique et symbolique grâce à la foule décrite à l'image d'une mer, à la représentation du grand magasin qui dépasse le réalisme et fait l'objet d'un grandissement épique et au fait la description symbolise la nouvelle société et critique son évolution.

Pour commencer, la description du magasin est réaliste. En effet, nous pouvons voir qu'il y a beaucoup de détails et de précisions : « ces flamboiements » (ligne 1), « fonds pâles » (l.2), « l'éblouissement des feux électriques » (l.27) et nous pouvons aussi repérer le champ lexical des magasins : « vente » (l.3), « étoffes » (l.4), « comptoirs » (l.4), « marchandises » (l.8), « prix » (l.8), « articles » (l.20), « rayon » (l.22), « clientèle » (l.23), « ganteries » (l.26). Tous ces détails permettent une meilleure immersion dans le roman. Il y a également un ancrage dans l'histoire car ce texte parle de la naissance des grands magasins sous le Second Empire : « sa baisse des prix et ses rendus » (l.8). Effectivement la baisse des prix est caractéristique des grands magasins. Mais la description n'est-elle pas aussi organisée en différents plans ?

Le texte est composé de différents plans (des plans larges et des plans plus détaillés) ce qui accentue le réalisme. Tout d'abord, de la ligne 1 à 10, nous avons, à travers le regard de Mouret, une description vague de la foule qui s'affaire dans tous les sens et qui est comparée à la mer : « Les ombres noires s'enlevaient avec vigueur » (l.2). Nous avons là une description générale qui permet de s'immerger dans l'ambiance du magasin. Ensuite, de la ligne 10 à la ligne 17, le narrateur nous parle de la « religion nouvelle » (l.10) et que les églises sont désertées. Cette partie est une critique de Zola sur le fait que la foi est remplacée. Pour finir, de la ligne 17 à 28, nous revenons à une description à travers les yeux de Mouret mais cette fois-ci plus détaillée. On nous décrit les clientes en personne : « Mme Bourdelais ne pouvait s'arracher des articles » (l.20) et à la fin, nous avons les sentiments du propriétaire du magasin : « il se sentit maître » (l.26-27). Tout au long du texte, la description visuelle mêle des gros plans et des plans plus larges, comme un balayage à la manière d'une caméra. Cela nous permet d'en savoir plus sur le magasin et les clients ainsi que sur Mouret. Mais demandons-nous si le magasin n'est-il pas également vu à travers les yeux de Mouret ?

Le magasin est vu à travers les yeux de Mouret, c'est une focalisation interne. En effet, nous pouvons l'observer grâce aux verbes de perceptions : « Et Mouret regardait » (l.1), « Il les voyait » (l.18), « Il finit par ne plus distinguer » (l.25). Cette focalisation interne permet aussi d'avoir beaucoup de détails grâce aux nombreuses descriptions faites à travers les yeux de Mouret mais aussi sur ce dernier. En effet, nous ressentons son désir de pouvoir : « son peuple » (l.1), « Il se sentit maître » (l.26-27), « il les tenait à ses pieds » (l.27). Le vocabulaire de la domination et du pouvoir tout le long du texte confirme cela : « les possédait » (l.7), « les tenait à sa merci » (l.7), « conquis » (l.9), « régnait » (l.9), « despote » (l.9), « maître » (l.27).

Dans ce texte, il y a une transfiguration épique et symbolique du grand magasin.

La foule est décrite à l'image d'une mer. En effet, nous pouvons observer, particulièrement au début du texte, le champ lexical de la mer (métaphore filée de la mer) : « De longs remous » (ligne 2), « houle » (l.3), « cette mer » (l.23), ainsi que des expressions se référant à une mer déchaînée : « Les ombres noires s'enlevaient avec vigueur » (l.1-2), « De longs remous brisaient la cohue » (l.2-3). Tout cela permet de donner une idée de masse, de puissance à la foule qui est indomptable, tout comme la mer. Cette masse est impressionnante, inarrêtable mais également anonyme. Mais ce texte ne fait-il pas également la description d'un grand magasin dépassant le réalisme

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