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Fiche de lecture, Fils du Feu

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Par   •  24 Mars 2019  •  Fiche de lecture  •  3 518 Mots (15 Pages)  •  1 123 Vues

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Fiche de Lecture : Fils du feu

I/ Biographie Guy boley

        Guy Boley nait le 1952 à Besançon. Dans sa vie, il a cumulé différents travaux : des travaux manuels (comme maçon, ouvrier ou encore garde du corps) mais aussi artistiques (comme acrobate, cascadeur, cracheur de feu…) pour devenir écrivain.

Il écrit, tout d’abord, une centaine de pièces de théâtres pour des compagnies de danse et de théâtres. C’est seulement à 64 ans, en 2016, qu’il publie son premier roman : Fils du feu, un livre presque autobiographique, qui reçoit un très bon accueil critique et plusieurs prix (prix Georges Brassens, prix Millepages, prix Goncourt…).

En 2018, Guy Boley écrit Quand Dieu boxait en amateur, centré sur René Boley, son père forgeron et boxeur.

Ces deux livres sont les deux premiers épisodes d’une trilogie sur sa vie et ses origines.

Fils du feu, roman d’inspiration autobiographique, est un livre qui se déroule à Besançon au début des Trente Glorieuses.

II/ Résumé du livre

        L’histoire se déroule à Besançon dans les années 60. Le petit enfant qui raconte est âgé de 5 ans (« l’enfant de cinq ans » page 19) et son père est forgeron. Alors, très souvent, il observe son père et Jacky, l’autre forgeron, battre le fer. Il admire particulièrement Jacky (« Jacky était un mystère. Un mystère de chair, de sang, de muscles et de silence. […] Mon premier grand amour. » page 21-22). Ce Jacky exerce un pouvoir d’attraction dont il ne comprendra que beaucoup plus tard la signification.

Un jour, le petit garçon, Jérôme, demande à son père de lui construire une arbalète. Alors son père lui construit un arc en acier et tire une flèche qu’ils ne retrouveront pas. Le père décide alors de détruire cet arc « trop puissant, trop dangereux, trop mystérieux. » (page 31).

Autour de l’enfant, une galerie de femmes : la mère, lavandière comme on disait encore, une grand-mère, chasseuse de grenouilles, Marguerite-des-oiseaux inconsolable dans son chagrin, la Fernande et son tablier rapiécé. 

        Le soir où le père frappa sa femme, comme il frapperait une enclume, Jérôme entendit le bruit sourd du corps de la mère tombant sur le sol. « Un seul coup, une seule fois, et maman s’écroula » (page 59).

Cet épisode traumatisa l’enfant. « Je tremblais comme le font les saules sous le vent » (pages 59)

        Alors à l’école, des « grands » (page 62) sont venus le voir pour qu’il récite un texte qu’ils ont écrits au lieu qu’il récite sa poésie. Le texte est assez vulgaire et l’enfant sait qu’il sera puni s’il le récite. Il décide alors de s’enfermer dans les toilettes.

        Cette histoire pourrait se dérouler là, dans la nostalgie d’un temps passé. Sauf que du jour au lendemain, le petit frère meurt. « Ton petit frère est mort. » (page 76) Maladie, pneumonie, méningite ? On ne sait pas. Il part rejoindre l’au-delà. C’est à partir de là que le roman devient vivant, beau, scintillant et coloré. C’est là que la vie apparait dans ces mille facettes de braises.

        Le lendemain, une bagarre violente éclate entre le père et Jacky, trouvant inadmissible de frapper une femme. La grand-mère s’effondre et la mère est pétrifié et éclate en sanglots tandis que l’enfant observe la scène : « je ne veux pas manquer ça » (page 84), dit-il.

        On se rend compte que les temps modernes arrivent avec toutes leurs nouveautés : « pavillons » et « maisons clés en mains » (page 89). Jacky et le père, les deux forgerons, les deux maitres du feu, sont obligés de changer de cap. Jacky lui s’en va car « plus rien à forger » (page 93) et cela rend triste l’enfant qui « a appris que l’on pouvait survivre avec une moitié de cœur » (page 93)

        On apprend que Jérôme allait au catéchisme, qu’ils regardaient des diapositives et que le prêtre était pédophile.

        Face à la mort de Norbert, chacun réagit différemment. Le père se saoule tandis que la mère fait comme si Norbert était toujours là. Elle lui met une assiette, elle le borde, elle l’embrasse le soir. Cela faisait cinq ans que le petit frère était mort lorsque le père demande à sa femme d’aller voir un psychiatre. Au départ, elle refuse, mais voyant son mari pleurer face à son refus, elle accepte. Les séances durent jusqu’à ce que le psychiatre estime qu’elle soit guérie. Heureuse de sa « guérison », la mère alla l’annoncer à Norbert…

        L’enfant, maintenant grand, a obtenu son baccalauréat et a décidé d’aller en fac de sciences. Il découvrit d’une part qu’il n’aimait pas les sciences et d’autre part qu’il n’aimait pas les femmes. Le jour où il voulut annoncer son homosexualité à sa mère, elle lui demanda s’il avait une petite amie et lui mentit en disant qu’elle s’appelait Corinne.

Plus le temps passait et plus la mère voulait rencontrer cette fameuse Corinne. Jérôme dut lui dire la vérité. La mère est devenue toute pâle et ne respirait plus. Elle se demandait « comment il était devenu… ». Après, Jérôme pris du mousseux et avec sa mère : ils improvisèrent une petite fête. C’est à ce moment qu’il se rendit compte que « Jacky, l’Adam de bronze » (page 120) était en fait son premier amour.

        Jérôme parti dans une autre ville pour étudier les Lettres. Il envoyait régulièrement des lettres à sa mère où il racontait ce que faisait son petit frère, son âge… Il commençait, lui aussi, à s’imaginer qu’il était encore là.

        Cela fait maintenant huit mois que le père est mort et six que la mère est décédée. Le narrateur nous raconte comment la mère a appris la mort de Norbert. Il était dans une clinique à cause d’une maladie et la mère voulait prendre de ses nouvelles. Soudain, la dame au bout du fil dit froidement « chambre 317 : décédé » (page 146).

        Bien plus tard, Jérôme est dans la maison familiale. Il se retrouve face à son passé, face aux livres qu’il lisait quand il était jeune. Il y a un livre en particulier, Roi des indiens, qui lui rappelle de beaux souvenirs. Ce livre il le lisait à son petit frère, il l’a lu plus d’une centaine de fois. Il raconte l’histoire de cow-boys et d’indiens.

        On apprend que maintenant Jérôme apprécie peindre mais que sa sœur n’aime pas ses peintures, elle les qualifie de « taches ». Sa sœur, mariée, a deux enfants. Le garçon empoigne Roi des indiens, le dédicace et le donne à son neveu.

        La veille, il s’était saoulé avec du rhum tandis qu’il peignait le visage de ses parents. Une idée lui été venue, il décida de peindre le visage de Norbert sur les visages de ses parents pour ne former qu’un seul visage. Le lendemain, sa sœur, voyant le tableau, éclate en sanglot et dit « c’est le plus bel autoportrait que tu aies jamais peint. » (page 154)

A la toute fin, il se rend sur la tombe de son arrière-grand-père qui est mort à Verdun. Il trouve des petits graviers intriguant, il en récupère un.

III/ Analyse des personnages

Jérôme :

        Voici donc l’histoire d’un fils de Vulcain, émerveillé par la puissance que dégage son père et par la maîtrise qu’il a sur le feu et sur la matière.

C’est à la forge qu’il se construit et éprouve ses premières grandes émotions. Par exemple le jour où Jacky est arrivé à moto pour seconder son père. Ce « Jacky était un vrai mystère. Un taiseux taciturne au visage sans lumière. Un humain sans parole. Un grand sac de secrets. Ma première statue grecque. Mon premier grand amour. » (page 21)

Mais voilà que les rêves se brisent quand sa mère lui annonce « sans perdre de temps et sans salir les mots […] : Ton petit frère est mort » (page 76). Cet évènement va profondément le traumatiser.

On suit un petit garçon qui grandit, se cherche et tente en vain de trouver la place qui lui est due. Celle qui semble toute petite face au trou béant laissé par l’absent.

Alors à l’université, il découvre qu’il n’aime « ni les sciences, ni les femmes » (page 112). Il se redirige vers des études de Lettres. C’est à ce moment qu’il va écrire, à sa mère, des histoires sur son petit frère parti trop tôt « j’inventais pour maman le roman de nos vies dont elle attendait, régulièrement, avec avidité, les chapitres à venir. » (page 125). Mais la réalité le rattrape quand il en parle à un de ses petit ami « Pourquoi tu ne m’as jamais parlé de ton petit frère ? J’ai dit : regarde la route. » (page 126).

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