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Germinale

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ron ». Il s'agit d'un point culminant dans le récit : après deux mois de grève, les mineurs excédés et affamés se révoltent et succombent à la violence. Mme Hennebeau, son neveu – l'ingénieur Négrel –, Cécile – la fille des rentiers Grégoire –, et Lucie et Jeanne – les filles Deneulin (des bourgeois) – sont surpris par la manifestation alors qu'ils reviennent de promenade.

Après un rappel des caractéristiques du réalisme et du naturalisme au XIXe siècle, et la situation de l’extrait dans l’œuvre, le commentaire composé s’intéresse à la description de la foule - description parcourue d'un souffle épique -, au regard des bourgeois, représentés en tant que spectateurs, ainsi qu’à la dimension prophétique de la voix de l’auteur qui s’investit discrètement dans le texte.

Sommaire

TEXTE ÉTUDIÉ

Chapitre V, 5

MISE EN CONTEXTE

Réalisme et naturalisme au 19e siècle

Le réalisme

Le naturalisme

Situation de l’extrait étudié

COMMENTAIRE

Un tableau épique

Les bourgeois spectateurs

La prophétie de l’auteur

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Commentaire.

I. L'arrivée des femmes.





Une impression de multitude :



Elles arrivent d'un seul coup "Les femmes avaient paru" et sont très nombreuses car femmes est répété deux fois et l'adjectif numéral près d'un millier le confirme. Pourquoi apparaissent-elles en premier ? Tout elles sont concernée par la grève, elles sont affamées, tout comme leurs maris, et se sont elles qui les poussent à faire la grève. De plus c'est un point stratégique : On hésitera plus à tirer sur des femmes. 



Quelques traits caractéristiques :



On voit aux caractéristiques physiques des femmes que la misère leur à fait perdre leur pudeur. En effet leurs cheveux sont en désordre, or d'habitude on les attache et on les cache par un bonnet. On insiste sur leur nudité avec le chiasme : "des femmes montrant leur peau nue, des nudités de femmes." Elles sont ainsi animalisées, la misère les déshumanise. On a aussi un glissement de focalisation car c'est Zola qui s'exclame "lasse d'enfanter des meurt de faim", on a une antithèse entre enfanter et meurt de faim. Cela signifie qu'ils sont à peine nées, ils sont déjà condamnés. La sonorité en "f" et en "m" associe les femmes et les enfants. 



Du plan général au plan restreint :

On distingue trois groupes de femmes : "quelques-unes", "d'autres", "tandis que". Le premier est constitué de femmes matures qui tiennent les enfants. Il y a d'ailleurs une gradation des verbes "tenait, soulevait, agitait" ce qui symbolise l'intensification de la colère. Les enfants sont comparés à un drapeau de deuil et de vengeance. Ce qui symbolise à la fois l'espoir, peut-être qu'ils ne connaîtront pas la misère et la tragédie, ou bien ils sont tous condamnés. Pour introduire le second groupe, les jeunes, Zola utilise le mythe des amazones ; "les gorges gonflées de guerrières" ce qui traduit leur violence, qui est mis en évidence par les allitérations gutturales et l'allitération en b "brandissait leur bâton" ; Les vielles aussi sont violentes, les cordes de leur cou ressortent tellement qu'elles hurlent. Ce groupe de femmes nous fait penser à l'allégorie de la Marseillaise de Rude, habillées en guerrière elles semblent hurler la colère et la douleur. Enfin on observe une généralisation, il n'y a plus d'individu.

Si la description du groupe des femmes ressemble à un zoom qui part de la masse pour arriver à un cas particulier, l'arrivée des hommes est tout à fait parallèle.



II. L'arrivée des hommes. 






Une impression de multitude :



Alors que la masse des femmes nous paraissait abondante, celle des hommes est encore pire car il y en a deux milles soit deux fois plus que de femmes. L'expression "déboulèrent" signifie qu'ils arrivent d'un seul coup, avec la vitesse d'une mer galopante ; la phrase est construite de telle façon qu'on ait l'impression de succession qui n'en finit pas. On retrouve des liens avec les femmes comme les synonymes loques et guenilles, ou par la déshumanisation, tout d'abord minéral "bloc compact" ainsi qu'un rocher, "déboulèrent" qui roule. Et animal : "mugissement et sabot", mit en évidence par le jeu des allitérations en qu : "confondu. Qu'on ne distinguait que ..les culottes des tricot ". 



La foule, un être vivant :



Les hommes ne sont plus qu'un seul bloc. Ils n'ont plus d'individualité, ce sont juste des gens qui appartiennent à la mine. Leur description se limite aux yeux qui ont tous la même expression et aux bouches. Il y a des milliers de bouches mais qu'un seul chant : La Marseillaise. Le champ lexical de l'uniformité : "masse compacte", "d'un seul bloc", "confondue", "uniformité". La foule devient un personnage. 



La Hache, un élément symbolique :

On ne se focalise plus que sur ce détail, la hache qui symbolise la mort et la coupure. Elle devient sujet, cet objet remplace l'homme. Il y a un contraste entre les hommes et les femmes. Car elles tiennent la vie, l'enfant, alors que les hommes tiennent la mort. On peut faire cette symétrie car drapeau et étendard veulent désigner la même chose. Enfin, Zola veut superposer les images de la révolution sur cette grève, avec la Marseillaise et la guillotine. Cette guillotine tue les aristocrates, il veut donner l'impression que la grève des mineurs a autant d'impact que la révolution. Pour faire trembler les bourgeois.

On assiste alors à la naissance d'un seul être qui sera prêt, tout comme les révolutionnaires, à tuer et exécuter la classe sociale supérieure. Mais jusqu'où peut aller la transformation de cette masse et de ses ambitions ?

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