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Géopolitique

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puis la 2nde ww, la mer se découpe en zone sur lesquels les mécanismes de souveraineté s’appliquent.

On distingue donc communément la géopolitique de la mer et celle de la terre dite continentale.

Dans tous les cas, les modes de vie façonnent les consciences et donc les perceptions politiques.

La conscience géopolitique

Elle est la conscience de l’espace comme champ d’exercice de la puissance.

La notion de frontière est un héritage européen. La colonisation a exporté ce modèle de a conception du partage de l’espace. A cela s’ajoute le «mythe » des frontières naturelles, qui est en fait la correspondance réciproque entre l’espace et son peuplement. Seule l’île possède cette caractéristique, qui en fait un territoire «à part » dans l’étude géopolitique.

La fin de l’exploration du monde ajoute le facteur de la finitude de la terre. Aujourd’hui aucune partie ne peut s’isoler durablement (coexistence vitale du marchand et du producteur).

La mondialisation fait se poser une question essentielle : la puissance est-elle encore liée au sol ?

Deux grandes démarches géopolitique se distinguent : une école anglo-saxonne marquée par les relations terre-mer, et une école allemande, dite continentale. La question à laquelle tente de répondre la géopolitique est celle de la détention de la puissance dans le futur. L’objet de la géopolitique est bien la puissance.

C’est CLAUSEWITZ qui le premier va penser les affrontements interétatiques et les théoriser. Pour lui les guerres sont des parties d’échec. Il ne pense pas l’espace puisqu’il ne l’intègre comme une contrainte et non une des fondements (comme le plateau l’est pour le joueur d’échec). Clausewitz est l’observateur de guerre modernes, qui oppose des nations à d’autres nations (et non plus des princes à d’autres princes), mais cependant très différentes des guerres totales qui suivront (guerre de Sécession, guerre franco-prussienne) qui dépassent le cadre purement militaire. Ce sont les guerres industrielles avec lesquelles la géopolitique va prendre tout son sens (la maîtrise des ressources et donc du territoire).

Géopolitique de la mer

MAHAN (1840-1914) :

Amiral, il est considéré comma le Clausewitz de la mer. Mais il pense l’espace. Parce qu’il est marin (toute puissance navale doit détenir des points d’appui à partir desquels la flotte peut circuler) et parce qu’il est américain (expérience de la gu. de Sécession).

Son étude des antagonismes coloniaux et maritimes de la Grande-Bretagne et de la France jusqu’à la fin du 19ème va nourrir ses réflexions. Il oppose la persévérance maritime et coloniale anglaise au tiraillement français entre mer et continent. Pour Mahan, le modèle britannique est à imiter et dépasser.

MACKINDER (1861-1947) :

Géographe britannique, il prononce en 1904 une conférence sur le « Pivot géographique de l’histoire » qui l’établit comme fondateur de la pensée géopolitique du 20ème siècle. Pour lui l’enjeu majeur du second conflit mondial est le contrôle du heartland, le « cœur du monde ». « Qui contrôle le cœur du monde commande à l’île du monde, qui commande à l’île du monde commande au monde » (reprise de l’explorateur Walter Raleigh).

Les différentes mers ne font partie que d’un seul et même ensemble, l’ « océan mondial » (world ocean) qui représente 9/12 des surfaces.

Le reste se compose des terres émergées. 2/12 pour l’ « île mondiale » (world island), Europe-Asie Afrique, et 1/12 pour les deux grandes îles de la périphérie (outlying islands), les Amériques et l’Australie.

La question est de définir la partie qu’il faut contrôler pour dominer les autres, d’où la notion de heartland, difficile à délimiter, qui s’étend de la Baltique à la mer Noire : c’est le nord et l’intérieur de l’Eurasie.

Il distingue un second heartland, situé au sud du Sahara et séparant le monde blanc du monde noir. Ce heartland permet comme celui du nord le contrôle de la péninsule arabique, de l’océan indien et de l’Atlantique sud, grâce aux opportunités de circulation.

Ce heartland est le « pivot », véritable citadelle de la puissance terrestre. Autour de ce pivot plusieurs types d’espaces se concentrent.

Le croissant intérieur (inner crescent), ceinture protectrice du heartland (Sibérie, Himalaya, Gobi,…).

Puis les régions côtières (coastlands), où s’entasse la majorité des populations mondiales (Europe, Arabie, Chine,…).

Le croissant extérieur (outer crescent), avec la GB, le Japon (qui sont des offshore island par opposition à l’ « île du monde »).

Enfin l’ultime cercle, le croissant insulaire (insular crescent) composé des îles du grand large, les Amériques et l’Australie.

Pour Mackinder, on assiste au 20ème siècle à un basculement entre la puissance maritime et la puissance terrestre. L’Europe du 15ème siècle maîtrise et unifie la terre en contournant le heartland. Avec la révolution industrielle, la mobilité terrestre se développe et fait du cœur du monde le pivot qui permet d’atteindre toute la périphérie. Il y a un renversement de l’équilibre en faveur de l’état pivot.

Britannique, Mackinder ne fait que théoriser l’inquiétude de la GB de voir l’Allemagne s’unir à la Russie et constituer une île mondiale dont elle serait exclue. Les deux ww peuvent être appréhendées par cette grille de lecture.

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Ce qui est vraiment intéressant avec Mackinder est sa vision terrestre globale : il est le premier à prendre ce recul.

SPYKMAN (1893-1943) :

« Un état fait la politique de sa géographie » Napoléon.

Spykman confirme cette théorie en établissant un certain fatalisme géographique. La certitude de celui-ci peut cependant être remise en cause car la configuration spatiale des états n’a rien d’immuable et l’environnement géopolitique des états est profondément mouvant.

Il retient également un pivot : le rimland qui correspond aux « terres du bord ». Ce rimland est une zone de conflits entre la puissance maritime et la puissance continentale. Il comprend l’Europe côtière, l’Arabie et le Moyen-Orient et l’Asie côtière. Si c’est une « ceinture » continue, il est hétérogène autant géographiquement que culturellement.

Cette région est vulnérable de la mer et de la terre mais capable également de tenir l’un et l’autre. Ce concept a façonné la politique extérieure des USA durant la guerre froide (importance de l’Europe et du Japon face à l’URSS et à la Chine).

On note cependant 3 limites (communes souvent à de nombreux géopoliticiens) :

- la puissance repose sur la quantité et non sur la qualité (ce qui est une faiblesse peut-être une force demain)

- les masses identifiées n’ont rien d’immuable

- deux innovations vont bouleverser sa vision : la bombe nucléaire et le missile.

GRAY (The Geopolitics of the Nuclear Era, 1977):

Il prolonge Mackinder et Spykman en stigmatisant l’antagonisme est-ouest (rimland-heartland) qui vise soit à l’unification du heartland d’une part soit à sa division d’autre part.

La géopolitique continentale

RATZEL (1844-1904) :

Il cherche à appréhender de manière « scientifique » son propre pays et dégager des « lois objectives » de son développement géographique. Tout repose sur la conception d’un « Etat relié au sol » (Politische Geographie, 1897). L’Etat est une « forme d’extension de la vie à la surface de la terre », donc obéit à une dynamique organique et soit être un tout ou bien juste un organe (ex de l’Egypte, empire, puis grenier de Rome). Il y a donc une lutte vitale, pour le « lebensraum » (l’espace vital, cf. Kampf um Raum, 1901).

Pour Ratzel, l’Allemagne de part sa géographie, est l’ « empire du milieu » par excellence, plus encore que la Chine. Elle doit donc être une grande puissance et mérite les compensations qui lui permettront d’atteindre ce statut.

HAUSHOFER (1869-1946) :

Véritable autorité intellectuelle de l’entre deux guerre il milite pour une Allemagne forte. Il reformule la question de Ratzel : quelle place pour l’Allemagne dans le monde ?

3 préoccupations guident sa démarche :

- l’espace vital

- dynamique de grand ensemble (pangermanisme, panasiatisme,…)

- puissance maritime ou puissance continentale (alliés contre Allemagne nazie)

Se pose avec Ratzel et Haushofer le problème

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