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Histoire La France

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soit de survivre. C’est ainsi qu’il commença à voyager de camps en camps dans des conditions extrêmes.

Il alla a Buchenwald, Gross Rosen ou encore Dachau alors que sa mère, ses deux jeunes sœurs de huit et dix ans et sa tante enceinte de trois mois, seront gazées le soir même au camp de Auschwitz. Herman Idelovici sera le seul survivant de sa famille et endurera trois ans de travaux forcés pour n'être libéré par la police américaine le 30 avril 1945 à onze heures du matin.

Pour mieux comprendre son histoire, nous avons posés des questions auxquels Mr Idelovici nous réponda humblement et longuement avec parfois la gorge nouée lorsqu'il évoquait la générosité de certaines personnes.

La première question posée concernait les travaux qu'il avait à effectuer dans les camps. Avant de répondre à la question il déclara; « Un seul mot était à notre charge, obéissance », alors, il commença à nous raconter…

Les principaux types de travaux étaient la construction des lignes de chemins de fer et le terrassement. Il fallait commencer par décharger les wagons de rails sachant qu'une seule rail mesurait onze mètres de long et pesait environ cent quinze kilos ce qui nécessitait plus de vingt hommes. Nous étions loin d’imaginer à quel point les conditions étaient aussi rudes.

Entre temps Mr Idelovici évoqua la barrière de la langue, même si les allemands ne s’adressaient à eux uniquement qu'avec des mots simples. Comment comprendre une langue que l’on a jamais pratiquer ou encore jamais entendu? C’est avec l’aide de son père et de son camarade de « chambre », qu’il apprit vingt mots chaque soir « vingt mots indispensables à sa survie ». Sachons aussi que les déportés n'étaient jamais appelés par leurs prénoms ou même leurs noms de famille, tous étaient appeler par leurs numéro de matricule, le n°177 554 pour Erman Idelovici. Ils étaient traité comme du bétail.

Chaque question posée lui rappel un souvenir.

La question suivante lui est poser, « Quel regard portez-vous sur les Allemands ? »

A cette question il enchaîna par une autre anecdote. En 1995, Mr Idelovici reçu un coup de téléphone venant d'un proviseur de lycée allemand, lui demandant de venir témoigner devant une classe de terminale. Après quelques secondes d'hésitation il accepta et c'est ainsi qu'il témoigna devant dix sept élèves qui d'après lui avait une soif d'apprendre puisque son témoignage; fait en allemand, dura presque quatre heures à cette veille de vacances de Pâques. Il nous dit alors: « Je ne connais pas la haine, je n'ai pas de ressentiments de principes ». Contrairement à ce que nous pensions, il n’a pas de ressentiment envers les allemands.

Vient alors la question des repas, quelle alimentation recevaient les déportés ?

Le premier repas évoqué dans son témoignage était celui qu'il avait reçus dans le wagon pendant les trois jours de trajet, il avait eu droit a un morceau de pain et du saucisson. Provocation? Au camp, Erman et ses compagnons étaient levés à quatre heures en hiver et à trois heures et demi en été, il fallait « dormir moins longtemps pour travailler plus ». Leur petit déjeuner comprenait un petit cube de pain pas plus gros que dix centimètres cubes, une rondelle de saucisson, un peu de margarine et du café noyer d'eau, cela devait durer vingt quatre heure. Sur les chantiers une soupe était servit au travailleurs, une soupe bouillante en été, glacée en hiver. Il nous raconta une anecdote plutôt amusante. C'est sur le chantier qu'il aperçut pour la première fois la cantine des ingénieurs, il remarque alors qu'en sortant de ce bâtiment, les fins de repas sont jetées dans un grand seau. Sans hésiter, juste avant midi , il s'approcha de vingt mètres jusqu'à ce grand seau ou il y découvrit de la choucroute. Il remplit alors ses poches de cette nourriture avant de la partager avec ses compagnons détenus. Cette petite anecdote nous fit sourire.

Il évoqua ensuite la violence qu'il subissait, jamais un seul gardien de n'importe qu'elle sorte que ce soit, ne frappait avec la main. Ils utilisaient toujours un intermédiaire: un gant, un bâton.. Cela représente la distance que les gardes voulaient établir avec les prisonniers. Il nous raconta que durant une traversée dans une forêt, il n'avait pas marchait au pas. Le gardien lui demanda alors de sortir de la colonne en lui disant « Tu ne sais pas marcher », il lâcha alors son chien sur lui qui le jeta violemment par terre, le mordant aux deux jambes pendant trois longues minutes. Il oublia la douleur mais voyant ses jambes il décida de se rendre à l’infirmerie. Le « capo », lui interdit de s’y rendre au risque d’être reconnu inapte à pouvoir travailler, et donc finir par être gazé.

En ce qui concerner l'extérieur, ils n'avaient aucunes nouvelles de la progression de la guerre. Depuis le mois de juin en 1940, les journaux ne racontaient que la victoire des allemands sur les fronts, Erman et ses compagnons n'avaient aucunes connaissance du danger imminent. Mise à part un jour où, sur le chantier il aperçut une boule de papier froissée par terre, où été inscrit « NGRAD » ce qui en faite évoquer Stalingrad. Ce n'est que quelques jour plus tard qu'il apprit à la vue des visages décomposés des contre maitres des usines, qu'ils essuyaient l'échec de la bataille de Stalingrad.

Au début de mars 1945, à quelque semaine de sa libération, après avoir marché longuement dans la neige, ils arrivent à la gare de Bourenvalt où il subissent un bombardement américain. C’était ces centaines de points brillants dans le ciel qu‘ils avaient aperçu qui était les avions militaires. Il fut blessé par un éclat d’obus. C'est ce jour la qu'il sera séparé de son père lors d'une sélection. Il est alors envoyé dans un autre camps, seul désormais; son père sera fusiller le neuf avril 1945

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