Histoire

urants (traditionaliste, moderniste, révolutionnaire) sont soumis à d’intenses répressions. Enfin, la France fait surveiller de près la population algérienne ; elle envoie des troupes de sécurité dites au service de la défense.

L’exploitation française des algériens entraine de graves problèmes économiques et sociaux. Dans le document 1, on voit que la part des cadres supérieurs est de 93% chez les européens et 7% du coté musulman. Il y a donc environ 13 fois plus de français que de musulmans qui occupent un poste de cadres supérieurs. Aussi, on observe que la part des manœuvres est de 5% chez les européens contre 95% chez les musulmans soit 19 fois plus que les français. De plus, on note une exploitation économique les algériens : il existe une agriculture moderne et une industrie naissante en Algérie mais elles sont aux mains des Européens alors que les musulmans pratiquent une agriculture archaïque et routinière et connaissent le chômage ou les emplois précaires. D’un autre coté, la société algérienne possède un caractère socialement inégalitaire. En effet (doc 1) 100% des enfants européens sont scolarisés contre seulement ¼ pour les enfants musulmans. Or le but de cette éducation est l'acculturation : elle est calquée sur le mode d'éducation français à savoir histoire, langue.... On peut aussi noter une mortalité infantile de 46% pour les européens et de 181% chez les musulmans, soit une mortalité 4 fois plus importante du coté de la population musulmane.

L'accumulation des problèmes politiques, sociaux et économiques provenant du système colonial, additionnés à un réel sentiment de soumission vis à vis de la métropole vont pousser les algériens à se révolter contre la France qui répondra par « un maintien de l'ordre ».

II/ Les Algériens tentent d’affaiblir la puissance Française.

La France tient à garder son Empire et rejette toute idée d'indépendance. Pour faire pression, dans la nuit de la toussaint du 31 octobre au 1er novembre 1954, une vague d'attentats secoue l'Algérie revendiquée par une organisation encore inconnue, d'aspiration marxiste, le FLN (Front de Libération Nationale) dont le nom montre clairement un projet indépendantiste (doc 5). Le FLN veut avant tout se débarrasser du système colonial français humiliant, qui exploite et fait obstacle au développement en Algérie. Il possède alors différentes raisons politiques à lutter contre la France (doc 4). Cette organisation demande la reconnaissance d’une nation algérienne dite indivisible c'est-à-dire retirer la fiction colonialiste de « Algérie française ». Ils veulent aussi que tous les algériens emprisonnés ou exilé pour avoir défendu leur patrie soient libérés. Le FLN demande une reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie et souhaite devenir la seule organisation représentant du peuple algérien. Pour obtenir ce qu’il souhait le FLN cherche en premier lieu à perturber la situation économique et sociale en France pour qu’elle se retrouve dans l’incapacité de continuer la guerre en organisant plusieurs sabotages, en réduisant la puissance de l’armée française. L’objectif du FLN est également de créer une scission entre la France et la population algérienne ainsi que d’isoler la France de la scène politique (doc4). Il instaure pour ce faire un climat d’insécurité permanent autant pour les soldats français que pour les populations algériennes qu’ils sont chargés de surveiller et le principal moyen envisagé pour y parvenir reste la lutte armée. Or, Le gouvernement français voit dans le FLN, une poignée de terroristes qui ne représente pas l'opinion algérienne. La métropole ne conçoit pas que l'Algérie puisse être perdue. Ces attentats, ces massacres de colons ou d'Algériens favorables à la France ( les Harkis ) conduisent au développement de la torture par la France.

Fin 1956 en France, un socialiste nommé Guy Mollet est élu sur un programme proposant des négociations avec le FLN. Mais l'opposition des colons et de l’armée, oblige Guy Mollet (qui manque de courage politique) à renoncer à la négociation. Le ministre résidant en Algérie, Robert Lacoste, laisse l'armée conduire la guerre à sa guise. A Alger, pour lutter contre le terrorisme urbain, le Général Massu, chef de la 10° division parachutiste, est chargé de la sécurité. Contrôles, fouilles, arrestations se succèdent, certains militaires utilisant même la torture (doc 3) pour démanteler les réseaux du FLN, qui, de son côté, multiplie les attentats. Militairement, la France l'emporte: l'organisation du FLN est brisée et sa force militaire est amoindrie alors que l'armée française obtient de plus en plus de pouvoir. Mais la France est accusée sur la scène internationale pour l’utilisation de la torture et abus de son autorité sur le territoire algérien: en 1954 rapport officiel sur la pratique de la torture en Algérie. En 1956 témoignages prouvant l’utilisation de la torture par l’armée française. A partir du moment où la France montre