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Indiana de George Sand

Commentaire de texte : Indiana de George Sand. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  27 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 473 Mots (6 Pages)  •  787 Vues

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Plan détaillé de commentaire littéraire sur un extrait du roman Indiana de George Sand

Introduction

• Une phrase d’accroche sur la lutte pour les droits de la femme

• Une présentation rapide de George Sand, autrice emblématique de cette lutte au XIXe siècle

• Présentation du roman Indiana

• Présentation de l’extrait

• Problématique : Comment George Sand, à travers le personnage d’Indiana, s’engage -t-elle pour les droits des

femmes et contre la domination des hommes ?

• Annonce de plan : I) Un dialogue animé, vivant / II) Une remise en cause de la domination de l’homme sur la

femme

I.Un dialogue animé, vivant (introduction partielle)

a. Un échange semblable à un dialogue théâtral

• De façon simple, un texte au discours direct, avec une prise de parole alternée qui voit les

deux personnages se répondre l’un à l’autre après l’intervention initiale de Delamare,

marquée par l’injonction « daignerez-vous m’apprendre » à la ligne 1.

• Nous remarquons l’emploi de verbes de paroles comme « lui-dit-il » à la ligne 1, « répondit-

elle » à la ligne 5. Puis très vite le dialogue se passe pendant un certain temps de ces verbes,

et s’enchaine de façon encore plus naturelle. Nous sentons alors que la parole se fait

beaucoup plus théâtrale, avec une grande vivacité, en rapport avec la dimension polémique

du propos.

• Nous distinguons même l’emploi de certaines expressions, comparables à des didascalies.

Ainsi, à la ligne 6 nous constatons que M. Delmare « verdit de colère », tandis qu’à la ligne 29

le narrateur nous montre le colonel « [meurtrir] la main » de sa femme « entre son index et

son pouce ».

b. Un affrontement : la violence de l’homme

• Nous avons ainsi vite compris que ce dialogue restitue l’affrontement du couple, et cela parce

que le colonel tente de faire parler sa femme sur sa sortie matinale ou nocturne. Il s’adresse à

elle d’une façon plutôt violente. Cette violence s’exprime de plusieurs façons

o Nous relevons l’hyperbole « verdit de colère », qui manifeste l’intensité de la réaction

du colonel.

o Nous remarquons d’autre part les différentes invectives avec à la ligne 11 l’expression

« mille couleuvres », à la ligne21 « Impertinentes créature » et à la ligne 24

l’identification de traits de caractères péjoratifs : Indiana ferait preuve d’ « un orgueil

imbécile » et d’une morgue de vermisseau ». Tous ces termes se donnent pour but de

rabaisser celle qui ose résister à l’injonction initiale mais traduisent aussi une évidente

perte de contrôle devant ce que Delmare présente comme des prétentions de sa

femme à la ligne 13

o L’emploi de l’impératif « taisez-vous » montre bien cette incapacité à avoir le dessus

sur les paroles d’Indiana, et cette volonté d’en tarir le flot. Il ne reste donc au mari

que la violence physique avec l’emploi du complément circonstanciel de manière « en

lui meurtrissant la main entre son index et son pouce ».

c. Un affrontement : le refus de la femme

• La colère du colonel prend sa source dans le positionnement de sa femme, qui refuse de

satisfaire ses exigences. Ce refus prend ainsi différentes formes :

o Nous pouvons relever tout d’abord l’emploi de nombreuses négations. Ainsi Indiana

utilise des négations syntaxiques, avec « ne...pas » comme lorsqu’elle affirme à la ligne

5 que son « intention n’est pas de [lui] dire. » tout cela précédé de l’adverbe « non ».

Ces négations peuvent être aussi lexicales : c’est le cas à la ligne 9 avec l’emploi du

verbe « refuser ».

o Ce refus se lit également dans l’attitude de la jeune femme, totalement

désynchronisée de celle de son mari. Nous relèverons ici les différentes expressions

qui caractérisent le ton qu’elle adopte avec les compléments circonstanciels de

manière suivant : à la ligne 8 « d’un ton glacial » et à la ligne 31 « sans changer de

visage » qui s’opposent à « d’une voix chevrotante ».

o En fin de dialogue, nous ne pouvons que constater la victoire de la jeune femme sur

son mari dans ce dialogue, avec le jeu suivant, aux lignes 29 et 31 : à la question « vous

croyez », question assortie d’une menace physique, s’oppose de façon définitive la

réponse « je crois », qui ne supporte aucun doute quant au sérieux des propos

d’Indiana.

Conclusion partielle / transition

II.Une remise en cause de la domination de l’homme sur la femme (introduction partielle)

a. Le refus des prétendues prérogatives de l’homme (questionnements intrusifs, contrôle de la volonté

et de la pensée.

• Ce dialogue polémique prend sa source dans la décision du colonel de questionner sa femme

sur son absence. On voit bien à quel point il est attaché à cette prérogative.

o Son questionnement est direct, et porte sans délai sur le lieu où sa femme se serait

rendue. On voit bien d’ailleurs que le conflit entre les deux personnes n’est pas nouveau,

notamment par l’emploi du verbe daigner, autre terme pour exprimer l’idée d’un

consentement difficile à obtenir.

o Par ailleurs, le recours au champ lexical de la dissimulation et de la révélation avec les

termes « apprendre », « vérité », « cacher » « refuser de répondre », souligne la

prétention du colonel de connaître les moindres détails des faits et gestes de sa femme.

o Or c’est là que naissent le refus fondateur et la révolte de la jeune femme, qui exprime

alors son projet en affirmant qu’elle veut « [le] convaincre qu’[il] n’[a] pas le droit de [lui]

adresser cette question. On notera ici l’opposition des pronoms personnels « je

...

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