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Invitation au voyage de BAudelaire

Fiche de lecture : Invitation au voyage de BAudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Juin 2022  •  Fiche de lecture  •  1 155 Mots (5 Pages)  •  281 Vues

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Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire L’Invitation au voyage

Introduction : Charles Baudelaire, dont l’œuvre est au croisement du romantisme et du symbolisme,est considéré comme l’un des plus grands poètes français .Il mène une vie de tourments et de difficultés.Le recueil Les Fleurs du Mal,publié en 1857, tient une place importante dans l’histoire de la littérature.Il marque en effet le tournant vers la modernité de par son ancrage urbain et sa noirceur audacieuse.

De ce fait, il a été condamné pour atteintes de bonnes mœurs.Dans ce recueil,Baudelaire montre l’âme humaine déchiré entre le Spleen et l’Idéal L'Invitation au voyage est extrait de Spleen et Idéal, première partie du recueil Les Fleurs du mal, de Charles Baudelaire.Ce poème est inspiré par Marie Daubrun : l'amour est ici spirituel et non sensuel. Il ne s'agit pas d'un voyage mais d'une promesse de voyage épanouissant le rêve.Elle a une composition originale: 3 strophes séparées par un refrain, heptasyllabes et pentasyllabes : le poème présente une forte musicalité.

Comment Baudelaire nous fait imaginer son voyage idéal ?

 Du vers1 au vers 14 : L'invitation

Vers 15 à 28 : Un intérieur luxueux et magique

Vers 29 à la 42 : Un balancement jusqu'à l'idéal La première strophe est une invitation à un voyage imaginaire.

Le poème débute par une adresse à la femme aimée au vers 1, avec deux pronoms possessifs ("mon", "ma") montrant la proximité affective avec cet être aimé. "Songe" au vers 2 -> invitation à imaginer plutôt qu'à faire réellement le voyage. Songe = rêve => univers onirique. Utilisation de l'impératif, mais c'est une invitation. Le lieu peut être idéal parce qu'imaginaire. "là-bas" -> ailleurs indéfini, propice à l'imagination. Lointain donc chargé d'exotisme. Une dilatation du temps et de l'espace : on ne sent pas le temps. Vers 4 : "aimer à loisir" - > il n'y a plus de contraintes. Anaphore du verbe "Aimer" vers 4 et 5 pour insister sur l'amour. "Aimer et mourir" -> l'amour est suffisant pour combler la vie, jusqu'à la mort. "Au pays qui te ressemble !" : annonce la correspondance entre la femme aimée et le paysage qui permet une évasion. Le vers 7 est un oxymore ("soleils mouillés") et le pluriel pour "soleils" montrent que le paysage est bien imaginaire, et exotique. Le paysage semble brumeux et humide ("soleils mouillés", "ciels brouillés"), et en correspondance avec les "larmes" du vers 12 -> correspondance paysage / femme. La femme et le paysage se confondent. La femme concilie les contraires, puisque deux mots la qualifiant semblent plutôt s'opposer : "charme" et "traîtres yeux". La femme est aimée, mais est également redoutée puisqu'elle peut être "traître". Au vers 10 ("Si mystérieux"), on a une diérèse : mystérieux doit être prononcé en 4 syllabes (mys/té/ri/eux) pour respecter le pentasyllabe. Cela insiste sur ce mot, et donc sur le fait que le paysage est mystérieux, onirique. Ces 2 vers agissent comme un refrain, répété trois fois dans le poème. Cela donne rythme et musicalité au poème. Ils décrivent un lieu idéal, avec l'énumération de 5 noms (ordre, beauté, luxe, calme, volupté).

Vers 15 à 28 : Un intérieur luxueux et magique La deuxième strophe décrit un magnifique intérieur. Dans tout ce passage, l'impression de paix et de tendresse est suggérée par des sonorités douces : assonances en [an] et [on] et les allitérations en [m] et [l]. Champ lexical évoquant une lumière douce : "luisants", "polis", "miroirs". Au vers 16 "Polis par les ans" montre un lieu qui a vécu. Vers 17 : "notre chambre" : le pronom possessif pluriel "notre" et l'intimité d'un lieu comme une "chambre" montrent la proximité du poète avec la femme aimée, proximité souhaitée en tout cas puisque tout ceci n'est qu'une rêverie, comme le montre l'emploi du conditionnel au vers 17 ("décoreraient"). Tout montre que le décor est luxueux et magnifique : les fleurs sont "rares", "senteurs de l'ambre", "riches plafonds", "miroirs". Le superlatif "rares" accentue cet effet de luxe. La plupart des sens sont sollicités : le toucher ("polis" évoque quelque chose de lisse et doux au toucher), l'odorat ("odeurs", "senteurs"), la vue ("miroirs"), l'ouïe ("parlerait" au vers 24). Le vers 23 "La splendeur orientale" est comme un résumé de la description. L'adjectif "orientale" confirme la dimension exotique du lieu : on est dans un pays lointain, donc propice à être idéalisé. Au vers 24, on retrouve l'emploi du conditionnel ("parlerait") confirmant qu'il s'agit d'une rêverie. Le pronom indéfini "tout" montre une unité, rien n'est laissé de côté. "âme" -> c'est la partie la plus intime de l'humain, la plus intérieure, donc le lieu semble magique, il parle à l'âme. On retrouve l'idée de synesthésie, très importante chez Baudelaire, selon laquelle un sens peut ressentir plus que ce qu'il devrait, par exemple, ici l'ouïe peut entendre le lieu, les objets -> symbiose entre le poète et le lieu décrit comme idéal. Au vers 26, la "douce langue natale" décrit une langue qu'on comprend naturellement, ce qui confirme cette symbiose entre le lieu et le poète. L'idée de langue "natale" est aussi l'idée d'une langue originelle, non corrompu par le temps et les hommes -> idéal baudelairien. Recherche d'un état parfait : vers 25, 26 : harmonie parfaite entre homme et âme. Reprise du refrain, qui prend plus de sens que la première fois.

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