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Jean De La Fontaine

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ustification du refus de la sœur du baron d’épouser « un bon et honnête gentilhomme du voisinage » pour une raison absurde et superficielle montre l’attachement de la famille du baron aux apparences : « parce qu’il n’avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre avait été perdu par l’injure du temps », d’autant plus qu’il n’est pas impossible qu’il soit suffisamment noble, ce qui lui manque c’en est la preuve.

De plus, non seulement la justification de la noblesse ne tient qu’aux apparences mais celles-ci sont fausses et trompeuses, ce que l’on voit à travers les rapprochements de termes : « sa meute » n’est qu’en fait « les chiens de ses basses cours », ses « piqueurs » ne sont autres que ses « palefreniers » et son « grand aumônier », le « vicaire du village ». Ces trois rapprochements soulignent la confusion entre la réalité et les apparences et le fait que le baron, en apparence un aristocrate fortuné n’est en fait qu’un petit hobereau de province.

C. Une philosophie qui sonne faux

Enfin, Pangloss, dont le nom signifie « tout langage » met à valeur la vacuité de sens profond dans son discours, ainsi que sa philosophie sont également dénoncés de manière ironique.

Le choix de nommer « métaphycico-théologo-cosmolonigologie » sa « science » indique qu’elle n’est qu’un vaste fourre tout qui s’appuie surtout sur la naïveté de son public : ce que met en relief le mot « nigaud » contenu dans son nom.

Tout son savoir se contente d’être un tissu de banalités et d’évidences dites sur un ton docte : « Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effets sans causes », et que dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beaux des châteaux et madame la meilleurs des baronnes possibles ». Le verbe « prouver » met en valeur par son ironie le fait que justement s’il soutient un certain nombre d’idées, il n’en prouve aucune, comme le montre les justifications absurdes contenues dans les phrases suivantes : « les nez ont été faits pour porter des lunettes ; aussi avons-nous des lunettes », « [l]es jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses », ou encore « [l]es cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l’année ».

De même, quand les justifications ne sont pas absurdes, elles sont inexistantes. Pangloss utilise ainsi une pétition de principe, qui prend comme présupposé ce qui est à démontrer, lorsqu’il dit : « Il est démontré, disait-il que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure », son raisonnement n’en est pas un mais se contente d’en avoir l’apparence.

Conclusion

L’incipit de Candide, à l’image du reste de l’oeuvre, reprend de nombreux éléments du conte traditionnel pour mieux les subvertir. En effet, si l’on trouve le langage du conte, avec ses formules, ses superlatifs et son vocabulaire mélioratif, les éléments tels qu’un contexte irréel et indéfini ou des personnages caricaturaux qui ne sont que des types, ce texte est surtout le lieu de la dénonciation des apparences trompeuses. La dénonciation se fait par le choix d’un ton ironique dont les noms, le point de vue et les interventions du narrateur sont autant d’indices, qu’amplifient

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