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L'Ecole Methodique

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NOD et FAGN1EZ, et d'un traité de méthode rédigé par Charles Victor LANGLOIS et Charles SEIGNOBOS, introduction aux études historique, 1898. C'est par la détermination de ces hommes que 'éco e positiviste, d'inspiration allemande, a été introduite en France et gagner son procès contre l'histoire " littéraire" et " politique " essentiellement spéculative et moralisatrice.

Toute génération cherche à se distinguer de la précédente. Les méthodiques s'opposent ainsi au courant romantique, à l'écriture catholique de l'histoire, et aux nombreux historiens "amateurs" qui proposent des monographies d'histoire locale.

2. objectif et principe

L'école méthodique semble rechercher deux finalités :

L'attitude scientifique mais aussi développer une vocation nationale

* L'Attitude scientifique

L'école méthodique veut donner un ensemble de « préceptes », de qualités que l'historien doit développer (théorisé par MONOD) ;

* Il doit se garder d'être tenté d'exprimer sa subjectivité et n'a pas à juger les événements. L'historien reste en dehors des opinions

politiques et religieuses ; l'honnêteté intellectuelle et la rigueur sont de mises ;

* L'historien doit exercer son sens critique, « son indépendance d'esprit» (MONOD);

* 11 s'impose aussi la prudence, la modération et la modestie : les faits et rien que les faits.

* La vocation nationale

* Pour autant, la capacité à comprendre le passé nécessite, selon Monod, une « sympathie intuitive » (Monod) ou une « solidarité » vis-à-vis de i:histoirë. Cette solidarité est surtout nationale parce que « c'est par l’étude de notre passé que nous pouvons rendre à

notre pays l'unité et la force morale dont il a besoin »

* L'historien s'impose un devoir de respect face à la mémoire «l'historien sent mieux que personne les mille liens qui nous rattachent aux ancêtres » (Monod).

Ainsi, l'école méthodique est celle de la « réconciliation » entre objectivité et sympathie nationale, entre esprit critique et solidarité nationale.

Aussi comme principe nous remarquons que l'école positiviste s'est imposée en France entre 1880 et 1930 sur des principes empruntés à l'école allemande, adepte du scientisme. On peut les regrouper en quatre points :

* il n'appartient pas à l'historien de juger le passé, mais simplement de rendre compte de ce qui a été ;

* entre 'historial et le fait historique, il n'ya pas d'interdépendance ; en clair, le fait historique existe en soi, objectivement ;

* la relation cognitive est conforme à un modèle mécaniste : l'historien enregistre le fait historique de manière passive comme e miroir reflète l'image d'un objet :

* enfin, l’historien a la tâche de rassembler les faits reposant sur des

documents sûrs, c'est-à-dire clés documents écrits.

De ces principes se dégage un rationalisme total qui range l'histoire parmi les sciences exactes, elle devient un attribut de l'écriture.

II- APPORT DE L'ECOLE METHODIQUE A LA SCIENCE HISTORIQUE

1- Les méthodes de 'école méthodique

LANGLOIS et SEIGNOBOS définissent en France les règles applicables à l'école méthodique. L'un est moderniste, et l'autre, médiéviste ; ils prônent l'effacement de l'histoire derrière les documents, et à l'origine de cette règle : une philosophie de l'histoire. En effet, les positivistes attribuent les faits au hasard, donc à une cause suprême qui interdit 'historien de poser des questions à ses sources. La tâche de e dernier se résume en cinq points :

* la place centrale du document dans le travail d'historien;

* la recherche de l'objectivité, ce qui conduit les méthodiques à

privilégier les faits ;

* la mise au point d'une grille de lecture rigoureuse (critiques externe

puis interne) ;

* une grande importance est accordée à la formation de l'historien;

on ne peut se dire historien qu'après une thèse ;

* Mise en série.

2- L'enseignement comme champs d'action de

l'école méthodique

L'œuvre des méthodiques ne se limite pas à la définition de principes. Elle s'exprime aussi par une refondation du système scolaire. Ce souci se manifeste à tous les niveaux : enseignement supérieur, secondaire et primaire. Les théoriciens de ce renouveau sont Langlois et Seignobos qui expriment leur conception dans introduction aux études historiques et Lavisse qui exerce une puissante influence sur renseignement de l'histoire avec son Histoire de France.

L'une des premières taches des historiens méthodiques va être de réformer l'Université. En effet, ce n'est qu'à l'école des Chartes et l'Ecole pratique des hautes études que sont enseignées les méthodes critiques. Le premier objectif de Lavisse comme de Monod est de favoriser l'institution d'un rapport de transmission du savoir entre élèves et maîtres. Cela passe par la création en Sorbonne de cours fermés, l'inscription des étudiants, les conférences de rentrée, l’octroi de bourses, la réforme de l'agrégation et de la thèse (disparition de la petite thèse) qui devient une thèse d'érudition comportant une vaste bibliographie et des notes nombreuses.

L'enseignement semble être révélateur des limites de l'école méthodique et celles-ci sont relayées par des critiques au sein même des idéaux de l'école méthodique.

III- LES LIMITES DE L'ECOLE METHODIQUE A LA

SCIENCE HISTORIQUE

1. Des limites importantes

Nombreuses furent les critiques faites aux principes de 'école méthodique. Le premier reproche que l'on peut faire à LANGLOIS et SEIGNOBOS est leur conception particulière du fait historique qui découle de leur conception: les principes de l’école méthodique sont « francs » et « vrai », c’est-à-dire qu'ils disent clairement un événement ou une pensée. On l'a vu, Langlois et Seignobos ne considèrent comme documents que les écrits volontaires. Cela a pour conséquence le refus d'interpréter le document : Langlois et Seignobos, et toute l'école méthodique, pensent que les faits objectifs s'imposent d'eux-mêmes.

Quand les auteurs écrivent que « l'histoire n'est que la mise en œuvre des documents », ils veulent dire, finalement, qu'il suffit d'aligner les documents, et donc les faits, les uns derrière les autres pour obtenir une œuvre historique. Dans son numéro de janvier 1997, L'Histoire écrivait dans son éditorial. « L'histoire se fait avec des archives. Mais les archives ne font pas l'histoire. Ou alors l'historien ne serait qu'un collectionneur, rassemblant les matériaux jaunis comme des trophées. » En somme, en suivant les conceptions de l'école méthodique, l'historien est en quelque sorte un « collectionneur ».

Or, on le sait depuis longtemps maintenant, l'historien s'intéresse à toutes les traces laissées par le passé, pas seulement l'es écrits volontaires. Contrairement à ce qu'affirment Langlois et Seignobos, il n'y a pas un « stock de documents limité ». Les manuels de confesseurs, par exemple, sont des écrits involontaires mais qui, quand on les interprète, renseignent sur les mentalités religieuses. Les vestiges archéologiques sont des documents non écrits et pourtant, ils peuvent en apprendre beaucoup sur l'organisation sociale ou la vie économique.

Un deuxième reproche découle du premier. Puisque les historiens méthodiques ne s'intéressent qu'aux faits évidents, les plus faciles à établir, il en ressort que c'est l'histoire politique qui est privilégiée : les batailles, les grands hommes - rois, présidents, chefs de guerre... -, les institutions, les relations internationales. En somme, l'Introduction aux études historiques invite à mettre l'accent sur le fait singulier, intervenant dans un temps court. L'école méthodique privilégie donc les faits politiques, diplomatiques, militaires...

Là encore, la limite est évidente puisque les historiens étudient aussi les groupes sociaux, la culture, les mentalités, les structures économiques, le climat, ce qui implique donc l'étude de

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