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L'Ombre d'Imana

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Par   •  24 Février 2020  •  Dissertation  •  561 Mots (3 Pages)  •  430 Vues

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Dissertation #3: L’Ombre d’Imana

08/04/2014

        Dans son œuvre L’Ombre d’Imana, Véronique Tadjo nous rappelle à travers des vignettes à quel point il est important de ne pas oublier les événements génocidaires comme ceux qui ont eu lieu au Rwanda. Bien que les noms et l’humanité des individus qui sont morts pendant les massacres soient parfois oubliés parmi les survivants, Tadjo a pour bout de nous rappeler qu’avec chaque circonstance il y a une histoire qui fait de sorte que nous puissions mieux comprendre les répercussions de la haine qui se propageait pendant le génocide. En se souvenant des évènements à travers les chroniques des participants du massacre, nous apprenons aussi que l’identité d’une personne n’est pas toujours un produit de sa propre volonté. Les cicatrices du passé guérit avec le temps, mais il reste toujours un souvenir de ce qui l’a fait apparaître.

        Avant d’arriver au Rwanda, Tadjo a de grandes ambitions en ce qui concerne l’amélioration des sentiments envers le pays qui a été bouleversé par un carnage inconcevable. Une « rêve » de visiter le territoire Rwandais devient un vœux « d’exorciser »[1] ce qui en a gâté l’image partout dans le monde. Ce vouloir d’effacer du Rwanda les mémoires qui ont taché l’esprit de tout ceux qui vivaient et qui témoignaient les évènements du génocide évoque l’idée d’un Rwanda « pur » et « innocent, » mais s’emparer de ces adjectifs-là supposerait que tout le monde abandonne et oublie ce qui s’est passé il y a une vingtaine d’années.  Il y a donc plusieurs énigmes qui hante l’auteur de ce livre : Faut-il tout oublier pour continuer à vivre, se débarrassant des images meurtrières  du massacre ? Quelle serait, donc, la meilleure façon à vénérer les morts si l’on n’en parle pas ? Dans la section du livre intitulée « La Colère des morts, » les esprits des morts sont pleins vifs. En voyant un « essaim de démons » [2] au-dessus des vivants, les morts souhaiteraient que les vivants soient plus reconnaissants du fait qu’ils aient la capacité de bénéficier de ce qui a été volé des morts. Les morts sont partis à ne jamais revenir, mais c’est à nous les vivants de faire de sorte que leur mémoire ne s'évanouit pas.

        Tout le monde a ses propres préconceptions à l’égard du génocide rwandais. S’il est en fait impossible de supprimer les mémoires elles-mêmes du massacre, il est peut-être possible de se concentrer plus sur ce que nous pouvons contrôler en réalité en tant que vivants. A travers le livre nous sommes confrontés par des épisodes où des gens qui auraient normalement été des frères, des voisins où des amis se transforment en monstre. Pour que l’humanité ne régresse pas en un état de monstruosité, il faut bien se souvenir des atrocités du passé, non seulement pour faire le deuil des morts, mais surtout pour pouvoir mieux se dialoguer au cas où on risquerait de se faire victime d’une autre cruauté comme celle du génocide rwandais. Tadjo dans son roman L’Ombre d’Imana nous met en relief que la meilleure façon d’éviter quelconque désastre humanitaire c’est de discuter les problèmes qui y mènent en tenant compte de son identité culturelle.

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