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La Balance Des Paiements

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de leurs activités. Ainsi, sont considérés comme résidents au Cameroun, les personnes ou les entreprises rattachées durablement à l’économie camerounaise. Il existe cependant une exception à cette définition, c’est le cas des employés diplomatiques qui indépendamment du temps qu’ils mettent à l’étranger sont considérés comme résidents de leurs pays d’origine. Toutes les opérations de nature économique ou financière sont recensées dans la BP, les transactions internationales sont faites en vue d’un règlement en devises ou en Francs CFA. Cependant, certaines opérations s’effectuent sans contrepartie ni en devises ni en nature, et sont considérées comme des transferts unilatéraux (dons, envois des travailleurs vers leurs pays d’origine).

L’enregistrement des opérations s’effectue selon les principes inspirés de ceux de la comptabilité en partie double : chaque opération fait l’objet de deux inscriptions ; les modalités d’enregistrement impliquent donc une égalité entre les débits et les crédits, d’où le nom de « balance ». Les informations proviennent des statistiques douanières et des comptes rendus et états périodiques fournis par les banques. Cependant, certaines règles diffèrent de celles de la comptabilité générale. Par exemple, les crédits s’inscrivent à gauche, les débits dans la colonne de droite ! Par ailleurs, la pratique consiste à ne présenter que les soldes des différentes rubriques pour en faciliter la comparaison temporelle. Un solde débiteur (total débit moins total crédit) est précédé d’un signe - ; et un solde créditeur (total crédit moins total débit) d’un signe +. Enfin, les inscriptions ne sont pas effectuées simultanément, car les différentes rubriques sont établies à partir de sources statistiques différentes (douanes, banques...)

2- Les composantes de la balance des paiements

De façon générale, la balance des paiements est un ensemble de sous-balances ou sous-comptes. Les principales subdivisions d’une balance de paiement sont :

- la balance des transactions courantes;

- La balance des capitaux;

- le compte d’ajustement ;

- le poste variation de la position monétaire à l’extérieur.

C’est ce dernier qui reflète les incidences monétaires des transactions enregistrées au niveau des postes supérieurs.

2.1 – La balance des transactions courantes (BTC)

Elle retrace l’ensemble des paiements liés aux mouvements des marchandises, des services et des transferts sans contreparties. Elle est donc constituée de deux sous balances : la balance commerciale et la balance des invisibles.

a – La balance commerciale

Elle enregistre les mouvements de biens, à savoir les importations et les exportations. Les exportations représentent les ressources ou les recettes provenant des ventes à l’étranger alors que les importations sont des emplois ou des dépenses liés aux achats à l’étranger. La différence entre ces deux grandeurs donne le solde de la balance. Elle peut être excédentaire si le solde est positif ou déficitaire si le solde est négatif. L’excédent traduit le transfert net des ressources de l’économie nationale à la satisfaction des besoins des étrangers ; par contre le déficit signifie que les agents résidents dépendent de l’étranger dans la satisfaction d’une partie de leurs besoins. Il convient de préciser dans cette analyse la distinction entre la comptabilité en terme réel et en terme financier.

La balance est certes tenue en terme financier, c'est-à-dire les ressources et les dépenses sont données en terme monétaire, l’interprétation de son solde se fait en terme réel. Il est généralement admis qu’un excédent est favorable parce qu’il permet d’obtenir des ressources supplémentaires pour pouvoir acheter dans le futur. Par contre le déficit est gênant parce qu’il oblige à susciter des concours financiers extérieurs pour pouvoir payer dans le futur. Il existe donc un lien entre le solde de la balance commerciale et le recours à l’aide étrangère. La concrétisation de ces recours va donc dépendre de la situation des autres sous balances.

b – La balance des invisibles

Elle enregistre les opérations qui correspondent à des transferts de fonds non liés à un échange de marchandise. Elle est constituée de deux séries d’éléments à savoir :

* Les paiements pour titre de services proprement dit (banque, assurance, transport, intérêt, bref tout ce qui n’a pas trait a la marchandise) ;

* Les paiements sans contrepartie ou transferts unilatéraux.

La somme des règlements récapitulés dans les balances commerciales et des invisibles permet de savoir qu’elle est la capacité ou les besoins de financement des économies au titre de leurs transactions. Par conséquent le solde de la balance des transactions courantes permet de savoir si une économie vit ou non au dessus de ses moyens. (Déficitaire = vit au dessus de ses moyens et par conséquent incapable d’épargner, d’où l’appel aux coopérations, ce qui plonge l’économie dans le cercle infernal de l’endettement ; excédentaire = contraire). Autrement dit grâce à la BTC on peut apprécier la capacité d’une économie à dégager une épargne nette et donc à ne pas solliciter beaucoup de contributions étrangères à la satisfaction de ses besoins courants ; ou par contre d’apprécier sa dépendance par rapport a l’épargne étrangère. Ceci dit, un déficit de la BTC traduit les financements étrangers nécessaires à couvrir les charges liées à la satisfaction des besoins courants de l’économie. Par contre un excédent va traduire la contribution de l’économie à la satisfaction des besoins courants étrangers.

2.2 – La balance des capitaux (BC)

C’est à ce niveau que sont répertoriés les flux financiers et monétaires non bancaires entre l’économie nationale et le reste du monde. Cette balance est constituée de deux sous comptes : la BC a long terme, la BC a court terme.

a – La balance des capitaux a long terme

Sont répertoriés ici les flux de capitaux dont les échéances sont > a 10 ans. C’est le cas des crédits commerciaux, des crédits à l’exportation, des crédits fournisseurs, des crédits acheteurs, etc. On retrouve également ici les investissements directs de portefeuille, ainsi que les opérations de prêts et d’emprunts. Par investissements directs, il faut comprendre l’acquisition d’intérêts (parts) dans une société dans la logique d’implantation ou de prise de contrôle d’une société. Autrement dit, réaliser un investissement direct revient à créer une société ou à prendre le contrôle d’une société existante. Les investissements directs étrangers correspondent a des entrées de capitaux, alors que les investissements directs a l’étranger correspondent a des sorties de capitaux. En ce qui concerne les investissements de porte feuille, il faut comprendre par la des placements essentiellement spéculatifs, c'est-à-dire réalisés en fonction des conditions de rémunérations. Tout comme les investissements directs, les investissements de portefeuille peuvent être réalisés par des résidents à l’étranger ou des non résidents sur le territoire national. Tel qu’elle est constituée, la BC à long terme permet de mesurer le flux net des ressources permanentes et donc d’investissements entre l’économie nationale et l’étranger, par conséquent elle permet d’analyser les conditions d’investissements entre l’économie nationale et le reste du monde. Ainsi, un excédent pourrait par exemple traduire les conditions d’investissements plus favorables à l’intérieur, qu’a l’étranger.

b – La balance des capitaux a court terme

Sa logique est celle de la balance à long terme, mais s’en distingue par deux principales raisons :

* La première est qu’elle ne traite que des capitaux à moins d’un an d’échéance ;

* La seconde est que les capitaux découlent des transactions entre agents non bancaires.

2.3 – Erreurs et omissions

Contrairement aux postes antérieurs, il ne s’agit pas ici d’un compte en tant que tel, c'est-à-dire qu’il ne récapitule pas des opérations précises. Sa raison d’être dans la balance est de permettre de prendre en considération certaines transactions qui du fait des lacunes de collecte des statistiques n’on pas été prises en considération dans les postes antérieurs. La valeur des erreurs et omissions découle tout simplement d’une déduction par différence entre le total des opérations inscrits aux crédits et celles inscrites au débit de la balance. En effet, quand données sont correctement collectées, les deux totaux doivent être égaux. La différence signifie que certaines informations ont été ignorées. On comprend à travers ce poste que la BP n’est qu’un paiement estimatif, autrement dit les données qu’elle comporte sont approximatives.

2.4 – La variation de la position monétaire extérieure.

C’est le poste qui récapitule les avoirs et les engagements

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