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La Bruyère, Les Caractères

Fiche : La Bruyère, Les Caractères. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  17 Juin 2023  •  Fiche  •  2 771 Mots (12 Pages)  •  254 Vues

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LES CARACTERES, La Bruyère

        Jean de La Bruyère est un écrivain et moraliste français du 17è siècle. Il va vivre la majorité de sa vie à Paris sous le règne de Louis XIV. Selon lui, l’argent et le bonheur sont incompatibles. Il préfère préserver son intégralité morale et avoir le loisir de se consacrer à ce qu’il juge réellement important : lire, écrire et étudier le comportement des gens en société. En 1688, il fait paraître Les Caractères. Cette œuvre se compose de caractères, portraits et réflexions moralistes et philosophiques dont La Bruyère en est l’auteur. Comme l’indique le titre complet, cet ouvrage décrit Les Caractères et les mœurs de son siècle. L’œuvre connaît un très grand succès : elle est rééditée plusieurs fois et La Bruyère la complète à chaque réédition.

ACIS

Le portrait de qui nous intéresse pour cette étude est celui d’Acis, livre 5 remarque 7. Acis est un précieux ridicule, il représente ce groupe d’intellectuel qui visaient à réformer le langage et à périphraser pour paraître plus intelligent. Ici Acis est incapable de se faire comprendre car il ne sait pas dire les choses simplement

Problématique : Comment à travers ce portrait La Bruyère fait-il une satire des courtisans ?

I- Un dialogue sur le vif

II- La caricature du précieux

III- le conseil du moraliste

I- La leçon de LB

Le texte commence directement dans l’action, in médias res par une série de trois questions rapides.

Le vouvoiement et l’emploi du « comment ? » ou encore du conditionnel « vous plairait-il ? » indique que nous assistons à une conversation de salon, une conversation mondaine entre personnes éduquées.

Acis est hyper confus « Je n’y suis pas », « j’y suis encore moins » -> gradation

« Je devine enfin », il faut être un devin pour comprendre, les oracles ne sont jamais très clairs.

Montre aussi que LB est perspicace, c’est lui qui reformule avec « vous voulez me dire », « que ne disiez-vous ? »

Reformule une 2ème fois, gradation de « vous voulez me dire » à « vous voulez m’apprendre » comme si Acis devait apprendre qqch à LB rendant cette formulation ironique parlant du temps.

  • Comique du texte LB fait comme si Acis devait lui dire qqch d’important alors qu’il parle que du temps, qqch de creux

« Vous me trouvez bon visage, et vous » souligne qu’Acis est bien élevé, Lb souligne cet aspect un peu hypocrite.

« ; » marque une pause forte + complété par « mais » conjonction d’opposition, on comprend qu’Acis n’est pas d’accord, dit en style direct libre, il résiste à ce que LB dit.

« Bien uni et bien clair » Acis méprise LB avec la répétition de l’adverbe « bien » souligne une connotation péjorative.

« Qui ne pourrait pas en dire autant » Acis reproche à LB qu’il ne faut pas juste être beau et savoir parler.

  • On comprend que ce que veut Acis c’est se différencier des mortelles, en utilisant un langage symbolique. Le discours embrouillé d’Acis cache ce qu’il ne sait pas.

Dernière question de LB dans le but de lui faire comprendre « est ce un si grand mal de d’être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ? » entendre = parler / seule question sans ironie en faisant preuve de compréhension.

« Parler comme tout le monde », parole fatale, c’est ce qu’Acis ne veut pas.

Cette dernière question peut être considérée comme une question rhétorique.

II- La caricature du précieux

LB commence le 2ème mouvement en accusant Acis = insistance sur « vous » pronom personnel réfléchis, adj possessif + présent de vérité générale.

« les diseurs de Phoebus » Phoebus est apollon qui disait des oracles, ce qui sont incompréhensibles, les gens comme Acis « diseurs » (mot péjoratif) périphrase ce que utilisais les précieux (diseur de bonnes aventures)

« vous ne vous en défiez point » imite Acis en disant qqch de compliqué / utilisation de la négation alors que c’est pour dire qqch de positif, « chose » un défaut -> qqch de vague

« et je vais vous jeter dans l’étonnement », origine tonnerre, LB suscite notre curiosité il va révéler qqch / il retarde sa révélation.

Anaphore « une chose vous manque » + « ; » une pause forte.

« c’est l’esprit » réponse courte et légère, opposition avec les phrases longues d’avant longues et lourdes + allitération en S, reproduit le souffle, la subtilité, ce qu’Acis n’a pas.

On peut penser que LB a fini le portrait mais « ce n’est pas tout », « il y a en vous une chose de trop », donne l’impression d’une opposition mais enft se complète.

Relative lourde pour montrer ce qui est en trop -> « qui est l’opinion d’en avoir plus que les autres » + périphrase, Acis pense en avoir plus que les autres mais c’est le contraire. Le comparatif de supériorité « plus que » nous fait réfléchir.

« ; » pause et relance

« voila » qui apparaît comme une ccl de cette demo triomphale / Lb fier de lui / ccl de LB qui va cette fois lâcher, encore plus définir en mettant plus de mots dessus le discours d’Acis.

  • Gradation de lazurites de son discours

« pompeux », « grands mots », « galimatias », « embrouille », « qui ne signifient rien », tout ça pour en mettre plein les yeux mais on ne le comprend pas.

  • Rythme ternaire, se termine sur « rien », le vide, le langage d’Acis est vide. LB se moque de lui en montrant qu’il sait manier la langue et en utilisant du voca compliqué que Acis ne comprend pas mais nous si.

On pense que LB a terminé mais ce n’est pas le cas, il va ensuite donner des conseils, propos qui semblent prétentieux et creux

III- Le conseil du moraliste

LB ne termine pas sur un portrait vide, il donne des conseils, il va avertir Acis mais aussi le lecteur avec « vous ». « Cette », det demonst, on assiste de façon concrète à la scène.

« je vous dis à l’oreille », signifie un conseil d’ami que seul lui entend pour rester discret.

Impératif positif met en garde « ne point », « n’ayez point », « ayez »

« c’est votre rôle » on ne peut pas apprendre à avoir de l’esprit quand on est pas subtile / méchant d’un côté mais sans mauvaise intention.

« ayez un langage simple » conseil donné de parler comme il l’entend pour ne pas se ridiculiser / s’oppose à « galimatias ».

« si vous pouvez » montre qu’il ne pourra pas s‘en empêcher, cependant un peu d’espoir car l’hypothèse montre qu’il y en a.

« tel que l’ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit » LB lui propose de faire comme lui peut-être, polypote du verbe avoir « n’ayez point », « ayez » montre qu’il sait manier la langue / Si Acis pense que qqn n’a pas d’esprit c’est enft l’inverse.

« peut-être croiront-il que vous en avez » -> hypothèse montre que Acis peut s’en sortir / chute ironique.

Ouverture : Les précieuses ridicules

GITON

Le portrait qui nous intéresse pour cette étude est celui de Giton, livre 6 remarque 83, qui en réalité est composé d’un double portrait, celui de Giton et de Phédon. Seul celui de Giton nous intéresse ici, le riche et exubérant.

Problématique : En quoi le portrait satirique de Giton s’avère particulièrement efficace ?

I- portrait de Giton en pleine santé

II- giton domine l’espace

III- odieuse personnalité de giton par sa richesse

I-portrait de giton en pleine santé

du début à « ferme et délibérée »

LB dépeint le portrait de giton avec le champ lexical de la physionomie : « teint », « visage », « joues », « œil », « épaules », « estomac », « démarche ». Les adjectifs mélioratifs témoignent d’une pleine santé. La parataxe crée un effet d’accumulation qui souligne cette vigueur.

II- giton domine l’espace

de « il parle » à « qu’il débite »

LB dépeint ensuite la relation de Giton avec les autres : « il parle avec confiance ; il fait répéter celui qui l’entretient, et il ne goûte que médiocrement tout ce qu’il lui dit ».

la répétition du pronom personnel « il » est la première remarque dépréciative du portrait et témoigne de son égocentrisme, incapable d’un réel échange avec autrui.

Son excès de confiance en lui le mène à une impolitesse choquante « il déploie un ample mouchoir et se mouche avec un grand bruit ; il crache fort loin, et il éternue fort haut. » La répétition de l’adverbe intensif « fort » insiste sur la grossièreté de cet homme.

Giton domine donc l’espace sans respecter la bienséance si importante au XVIIè siècle.

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