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La Princesse De Clèves

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t est également évoquée : « le visage couvert de larmes » (l.4).

Sa mort est présentée comme la conséquence de la maladie physique mais surtout morale. Il est en proie aux tourments comme le souligne l’antithèse « entre le repos et l’agitation » exprimé sous la forme parallélisme.

En effet, le Prince est en proie à la torture de la jalousie. Il avoue de ne pas connaître son malheur est préférable au fait de se savoir tromper :

« Je vous aimais jusqu’à être bien aise d’être trompé ‘ « (l.16)

« La jalousie a détruit l’estime mais pas la passion » (l.20)

2. Le cri de la passion.

Ces sentiments sont évoqués de manière systématique hyperbolique. « Un violent chagrin » ; « beaucoup d’inquiétude ». Ces hyperboles rendent compte du cri de la passion, cause de la souffrance et de la mort, est déchirant comme en témoigne la valeur fortement émotive des exclamations comme le discours du Prince : « Ah Madame ! » ; « Adieu » (l.27)

De même la description de cette action est pathétique puisqu’elle est invoqué au passé, non pas parce qu’elle ne l’aime plus mais pour la proximité de la mort.

« Je vous aimais » (l.16) ; « la passion que j’avais pour vous » (l.23)

3. Prise de conscience et analyse des sentiments.

Le discours du Prince est un dialogue puisqu’il s’adresse à sa femme. Sa femme reprend les paroles de son mari à la ligne 38.

Toutes fois, le dialogue prend la forme d’un monologue comme le souligne la présence de question de rhétorique (l.13 14). De même dans l’expression « une personne que j’ai tant aimé » (l.28) l’emploi de l’article indéfini « une » donne une distance et donne l’impression qu’il ne s’adresse pas elle.

Ils semblent confrontés à un dilemme comme le montre l’expression « des sentiments si opposé et douloureux » ce qui le conduit de prendre la parole devant sa femme.

Dans ce passage, il analyse ses sentiments.

Le déshonneur subit lui interdit de vivre avec sa femme pour qui il n’a plus ni estime ni tendresse. Mais il ne peut envisager vivre sans elle.

Ce dilemme lui interdit de vivre. La conscience de cette mort est d’abord extérieur comme le montre l’emploi de l’article « une » (l.10) mais elle devient intérieure avec le passage du déterminant possessif « ma mort ». La répétition du terme de « la mort » montre bien la description de mourir (du personnage)

Le Prince de Clèves analyse ainsi ces sentiments dans un ultime discours adressé à sa femme qui prend la forme d’un monologue comme dans les tragédies où le héros est confronté à un dilemme.

II. Un héros tragique.

1. Une conception intransigeante de l’amour.

L’amour véritable pour le Prince n’existe que fondé sur la vertu et réciproque sur le respect de l’autre et engage tout l’être. Il n’engendre pas toute fois la souffrance, le doute et l’inquiétude.

L’amour du Prince pour la Princesse est la conséquence d’un coup de foudre unilatéral. Il renonce à un mariage plus avantageux pour l’amour d’une jeune fille qu’il ne connaît pas. Donc aucun intérêt, aucune ambition entre son amour entier, exigeant et exclusif.

La passion qui c’est emparé de lui ne le grandit pas moralement, elle est dévastatrice. Sa jalousie est morbide, injustifiée et lui fait perdre le sens commun. Il se montre ici cruel envers sa femme. Son discours apparaît cynique et très calculé. Ces propos prennent un style apparent de reproche propre à la faire culpabiliser. Il l’a rendu coupable de sa mort : « une mort que vous causez » (l.10).

Il vient même à lui reprocher l’aveu qu’elle lui a fait (l.15 16). Il y a toute une série d’interrogation douloureuse qui justifie l’attitude de la Princesse après l’aveu.

Le reproche reste toute fois vague et l’accusation précise d’infidélité ne viendrait qu’à la fin de son discours.

Il y a aussi l’emploi du futur pour exprimer l’avenir de la Princesse : « vous laissera en liberté » (l.31). Le Prince semble donc lutter vainement contre la fatalité de la jalousie qui n’a pas d’objet.

2. Une passion fatale.

Cette jalousie conduit le Prince au bord de la folie : l’amour vrai est une maladie fatale et la passion qui le ronge ne peut, comme dans les tragédies, le conduit à la mort.

L’antithèse entre « la mort agréable et la vie me fait horreur » (l.18 19) doublé de deux oxymores exprimant son renoncement à l’amour de sa vie.

3. Une séparation tragique.

Le passage illustre à la fois l’absence de communication entre les époux, mais aussi le climat passionnel de la discussion qui est marqué par la reprise de terme d’une réplique à l’autre.

« Ah ! Madame, est-ce de vous que je vous parle. » (L43)

« Non, ce n’est pas de moi dont vous parlez » (l.44)

Monsieur de Clèves conclut son discours par « n’en dites pas d’avantages » (l.47) refusant une vérité qui vient trop tard.

Le tragique vient du faite qu’au moment de la mort, ils vont être séparé. De même la Princesse n’intervient pas au sein du monologue du Prince.

Si le récit appelle la comparaison avec la tragédie c’est par la passion qui vive les personnages incontrôlables par la volonté et qui est destructive comme chez Racine, l’amour est une maladie morale et constitue une véritable aliénation qui aboutit à la mort

Le Prince mort en acquérant une grandeur tragique.

III. Une mort exemplaire.

1. Des héros vertueux.

Le discours du Prince est encadré par un récit en point de vue omniscient qui se souligne indirectement les qualités morales des personnages : vertu, honneur et respect.

Le Prince cherche toujours à rester sincère et cela le conduit à accuser sur les principes mêmes qui lui sont chers : la sincérité d’où le reproche « la douleur que vous faites paraître ». L’accusation de faiblesse ; faute morale : « si votre vertu n’aurait pas plus d’étendu pour y résister » (l.15).

Le refus de la médiocrité et de la loyauté (respect de la parole donnée)

Ces accusations ne vont que souligner paradoxalement la vertu de l’héroïne de la Princesse.

La réponse attendue par sa femme montre l’aveuglement, son incompréhension devant les accusations de son mari qui ne sont pas fondées.

2. Une critique des mœurs de la Cour.

L’introspection du Prince

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