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La princesse de Clèves

Dissertation : La princesse de Clèves. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  26 Mai 2022  •  Dissertation  •  1 641 Mots (7 Pages)  •  325 Vues

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« Toutes mes résolutions sont inutiles ; je pensais hier tout ce que je pense aujourd’hui et je fais aujourd’hui le contraire de ce que je résolus hier ». Cette citation célèbre de Mme de La Fayette exprime le destin incontrôlable des Hommes pouvant être perturbées par des causes extérieures diverses. D’une certaine manière, cette citation peut être mise en lien avec le personnage de la Princesse de Clèves appartenant au roman du même nom. C’est ainsi que nous allons aborder le sujet, commençons par le contexte : appartenant au classicisme, l’un des deux grands mouvements littéraires du XVIIe siècle, visant à atteindre un idéal artistique à l’aide de règles très figées. L’équilibre, la simplicité et la rigueur en sont les styles principaux. Par conséquent l’esprit galant, les salons précieux et la vie mondaine caractéristiques du XVIIe siècle ont servi de cadre à Mme de La Fayette pour écrire La Princesse de Clèves, paru en 1678 dont l’histoire se déroule sous le règne d’Henri II. L’auteure propose, dans ce roman, le problème complexe de la confrontation entre l’individu, la morale et la société. Mariée à Monsieur de Clèves, la Princesse tombe sous le charme du Duc de Nemours, pour qui elle conçoit une passion réciproque. Cette situation s’aggrave par une série de péripéties qui semble précipiter les protagonistes dans le malheur. La fin du roman peut sembler énigmatique. Elle fuit la société dans un couvent mais elle laisse des « exemples de vertu inimitable », et malgré tout elle meurt rapidement. Cette fin pose des questions sur le rôle de ce personnage. On se demande en effet si elle choisit son destin, ou bien si elle ne peut que suivre des événements qu’elle ne maîtrise pas. L’analyse psychologique révèle son combat intérieur entre la morale et l’amour, tandis que la peinture de la société révèle la pression sociale qu’elle subit. Nous montrerons donc que la pression sociale forme la morale du personnage, qui trouve sa liberté dans une soumission volontaire aux codes de la vertu. Aussi la question posée « Pensez-vous que la Princesse de Clèves soit maitresse de son destin » nous amène à nous demander si La Princesse de Clèves est-elle une héroïne libre de ses choix ou une victime de la société de son temps ? Nous verrons dans un premier temps, une femme soumise aux règles sociales et morales de son temps. Mais, d’un autre côté, l’héroïne conserve une certaine autonomie de pensée, d’action et tente de prendre en main son destin. Nous finirons en analysant des choix conditionnés par une vision pessimiste de l’amour.

Dans un premier temps, on peut affirmer que la Princesse de Clèves est une femme soumise aux règles sociales et morales du XVIe siècle.

En effet, le récit s’impose dans un cadre historique précis, la cour des Valois qui reflète le pouvoir charismatique du roi Henri II comme un modèle proposant un système de valeur à la société aristocratique. C’est dans ce contexte précis que Madame de Chartres introduit sa fille à la cour afin de lui trouver un époux digne d’elle, ce qui présage un mariage pour sa fille. Elle a élevé seule sa fille dans la vertu et la sincérité. Mademoiselle de Chartes se distingue à la cour par sa beauté et son esprit façonné par l'éducation que lui a donné sa mère, comme il est dit dans l’extrait faisant le portrait de la Princesse : « Elle avait donné ses soins à l’éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable. ».

C’est pour cela que la jeune fille intrigue les courtisans de ce lieu d’exception pourtant dangereux où elle s'expose aux yeux des autres. A la cour d’Henri II il règne un monde d’apparences, de beauté, mais également de double jeu ou de dissimulations. La princesse de Clèves, ainsi, s’expose à des dangers majeurs, ses qualités exceptionnelles. Dans les intrigues liées à la lettre égarée, elle put apprendre les dangers de la cour.

C’est ainsi que la Princesse de Clèves évolue dans une réalité historique dans laquelle la cour est un espace anti-religieux. En effet, Henri Il doit faire face aux tensions religieuses entre le protestantisme, qu’il souhaite réformer, et son attachement à la religion catholique. Surtout qu’à cela s’ajoute une querelle morale entre jansénistes et jésuites. Madame de La Fayette est ainsi influencée par la doctrine janséniste selon laquelle tout est écrit à l’avance et qu'ils doivent se référer à ce qui a été écrit dans La Bible. La Princesse de Clèves essaie tout au Iong du roman de sortir de cet espace anti-religieux, sa mère elle-même, lui conseillera avant de s’éteindre de  se retirer de la cour.

Malgré cela, Mademoiselle de Chartres tente de prendre son destin en main.

Elle dissimule sa passion amoureuse aux membres de cette société qui déteste les écarts et les excès. Afin de rester fidèle à sa morale, elle cache même son amour pour le Duc de Nemours à son époux. Elle lutte contre sa passion en fuyant la cour et en se retirant dans sa maison de Coulommiers. Sa loyauté envers le Prince de Clèves est tel qu’elle ne peut renoncer à lui avouer son amour pour un autre homme. Madame de La Fayette peint le portrait d’une femme qui aime un homme alors qu’elle en a épousé un autre par raison, la Princesse de Clèves est dans une situation où il doit choisir ou non d'écouter sa passion.

Lorsque Monsieur de Clèves provoque l’aveu d'adultère de son épouse, celle-ci semble ne voir pour seule issue que l’éloignement. Elle sait qu’elle ne parvient pas à maitriser sa passion et qu’elle ne supporte plus de vivre avec ce sentiment de culpabilité vis-à-vis de son mari. Elle reste maîtresse de son choix, elle préfère quitter la cour pour que Monsieur de Clèves conserve d’elle une image amoureuse. Elle est déterminée à lutter entre les sentiments amoureux qu’elle éprouve pour le Duc de Nemours afin de préserver l'estime et l'amitié sincère envers son mari.

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