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Lautréamont, chant IV, Les chants de Maldoror

Commentaire de texte : Lautréamont, chant IV, Les chants de Maldoror. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  14 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 135 Mots (5 Pages)  •  7 375 Vues

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Isidore Ducasse, plus connu sous le nom de Conte de Lautréamont est un auteur de la seconde moitié du XIXème siècle, spécialisé dans l’écriture poétique. Il est considéré comme un des pères fondateurs du surréalisme, et comme l’un des précurseurs de la révolution littéraire du XXème siècle. L’extrait étudié provient du Chant IV, issu de l’ouvrage poétique Les chants de Maldoror, qui est une épopée fantastique publié en 1868. Cette œuvre ne raconte pas une histoire unique. Elle est composée de plusieurs histoires, dont le seul point commun entre elles est la présence de Maldoror, un personnage maléfique et monstrueux. Ce dernier étant le narrateur, décrit ici tout ce qui a conduit à sa monstruosité. Ainsi nous nous demanderons : comment le narrateur décrit-il sa transformation en monstre ? Dans un premier temps nous verrons la putréfaction de son corps, puis dans un second temps les changements physiques qu’il subit, et pour finir la perte de soi lors de sa transformation.

En effet, le narrateur dans cet extrait est en état de décomposition. Les trois premières phrases composent un rythme ternaire. Dans celles-ci c’est le manque d’hygiène qui est mis en avant, avec la mention d’animaux tels que les « poux » et les « pourceaux » qui sont associés à la saleté. Le narrateur le dit lui-même : « Je suis sale ». Il est si « sale » que des animaux déjà considéré comme malpropre le trouve si écœurant qu’ils en « vomissent ». Le narrateur compare sa nuque à un « fumier ». Maldoror ne trouve pas cette saleté agréable : « les poux me rongent. », « rongent » à une connotation de douleur. Il veut se laver mais il ne peut pas, comme le sous-entend la litote : « Je ne connais pas l’eau des fleuves, ni la rosée des nuages ».

Ainsi, le narrateur se considère comme un « cadavre », cette formule est mise en avant par le commentaire entre parenthèse : « Je n’ose pas dire corps ». Il est dégouté par ce qu’il est devenu. Le champ lexical de la maladie est présent avec les termes : « pus » ; « croûtes » ; « escarres » ; « lèpre ». Le narrateur se demande pourquoi son cœur bat encore si la « pourriture » et l’« exhalation » ne le « nourrissait » « abondamment ». Ces quatre termes ont des ressemblances sonores qui suscitent l’interrogation de si le narrateur est en vie ou bien mort. Ce sont les nombreux changements de son corps qui lui font se poser cette question.

Le narrateur subit une substitution d’organes par d’autres objets ou animaux ayant des formes similaires. "Une vipère méchante a dévoré ma verge et a pris sa place », il utilise l’adjectif « méchante » qui n’est pas faible pour amoindrir le supplice qu’il a subi. Il fait de même avec la gravité de la situation quand "deux petits hérissons […] ont jeté à un chien […] l’intérieur de [ses] testicules", il utilise des négations comme « qui n’a pas refusé », pour faire cela. En guise de colonne vertébral il a un « glaive », ce qui le fait sûrement souffrir, pourtant il n’en parle pas. Mais il attire l’attention sur celui-ci en disant qu’il ne veut justement pas en discuter : « Ne parlez pas de ma colonne vertébrale, puisque c’est un glaive".

D’autres parties de son corps subissent aussi des changements. Les champ lexicaux de la végétation et du corps sont utilisés. Ses membres inférieurs deviennent petit à

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