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Le Concile Du Vatican

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ni par personne.

C'est une citation de l'Abbé de Nantes ? Oui ! Mais alors comment peut-il s'opposer à ce même Concile depuis sa clôture, et même avant ?

LE CONCILE VATICAN II N'A PAS VOULU EXERCER SON AUTORITÉ INFAILLIBLE

Tout simplement parce qu'une chose est d'avoir la capacité d'exercer un pouvoir, et une autre est de s'en servir ! La démonstration juridique de la capacité du Concile à être infaillible ne suffit pas pour décerner la note infaillible à ses Actes ; elle doit être complétée par une étude historique.

Il faut que les Pères usent délibérément de leur sacro-saint pouvoir selon toutes les conditions de son exercice légitime. (...) Puisque l'assistance divine n'est pas – comme des millions de fidèles l'ont mal comprise – universelle, constante, irrésistible ni inconditionnelle, dans le Concile comme dans le Souverain Pontife, il importe d'abord de préciser si ces autorités humaines et faillibles ont voulu ou non, ou dans quelle mesure, engager dans leurs enseignements et leurs décisions l'Autorité infaillible de Dieu.

Or, force est de constater que le Concile a renoncé à l'exercice de son pouvoir !C'est Jean XXIII qui l'a voulu ainsi. Cette surprenante décision, sans doute obscurément préparée et inspirée au Souverain Pontife, a été imposée à l'assemblée conciliaire, le 11 octobre 1962, dans son discours d'ouverture. Les Pères y apprirent qu'ils ne devraient pas y faire œuvre dogmatique, définir des vérités divines ni dénoncer les erreurs de ce temps, et surtout ne condamner personne. Or, ce sont précisément les caractéristiques nécessaires pour qu'il y ait acte infaillible du magistère extraordinaire. Cette décision de Jean XXIII a été confirmée par son successeur, le Pape Paul VI, dans son discours d'ouverture de la seconde session.

Paul VI fit plus, il ordonna d'annexer à Lumen Gentium une déclaration dont il avait déjà ordonné la lecture dans l'aula conciliaire par Mgr Felici, secrétaire du Concile. Elle est claire comme de l'eau de roche, elle se trouve dans toutes les éditions des Actes du Concile : On a demandé quelle qualification théologique doit être attribuée à la doctrine qui est exposée dans ce schéma. La Commission doctrinale a répondu qu'on s'en rapporte aux règles générales connues de tous, et renvoie à sa déclaration du 6 mars :" Compte tenu de la coutume conciliaire et du but pastoral du présent Concile, ce saint Synode ne définit comme devant être tenus par l'Église que les seuls éléments relatifs à la foi et aux mœurs qu'il aura déclarés ouvertement tels. " Or, aucun acte du Concile Vatican II n'a été déclaré ouvertement infaillible, comme chacun peut le vérifier facilement. L'Abbé de Nantes peut donc conclure : Pour la première fois dans l'histoire de l'Église, le Magistère suprême en instance conciliaire solennelle, s'est mis dans l'incapacité d'exercer son autorité infaillible en ne subordonnant pas tous ses desseins, en ne tendant pas de toutes ses forces à la recherche et à la proclamation de la seule Vérité divine !

Remarquons bien qu'une telle affirmation n'est pas un procès d'intention à l'Assemblée conciliaire. Nous constatons seulement, poursuit l'Abbé de Nantes, les volontés du Concile : il n'a pas entendu exercer son " pouvoir déclaratif " qui consiste, selon Journet, à " découvrir, manifester les décisions immédiatement divines ", ni par conséquent son " pouvoir canonique " qui consiste à " établir, instituer, promulguer des décisions immédiatement ecclésiastiques ". En conséquence, le Concile n'a pas réuni les conditions de travail humain, de soumission rigoureuse au dépôt de la foi, de précision et de clarté qui seules autorisent l'assurance d'une garantie infaillible de Dieu. C'est d'ailleurs le moins que l'on puisse dire. Si vous voulez vous en convaincre, relisez la CONTRE-RÉFORME CATHOLIQUE n° 281 qui établit les malversations qui furent nécessaires pour aboutir à la promulgation de la déclaration sur la Liberté religieuse ! Et ce n'est qu'un exemple !

DONC LE CONCILE N'A PAS FAIT D'ACTES

RELEVANT DU MAGISTÈRE EXTRAORDINAIRE

À la question : théologiquement, les Actes du Concile sont-ils infaillibles ? il faut donc répondre : NON, parce que, contrairement à son droit, et semble-t-il à son devoir, le Concile en tant que tel n'a pas voulu et donc n'a pas pu exercer son pouvoir de juridiction sous la forme « solennelle et extraordinaire » propre à cette Instance suprême. Ses actes ne sont donc pas garantis par l'assistance infaillible absolue du Saint-Esprit.

Précisons que l'absence d'actes infaillibles du magistère extraordinaire au Concile, n'élimine pas pour autant toute assistance du Saint-Esprit : le Concile, réunion effective du Magistère catholique, n'a pu ni renoncer ni se soustraire en fait à l'exercice de son pouvoir inamissible et inaliénable, sous la forme " ordinaire ". (...) Physiquement réunis, mais point moralement dans une même foi et une même intention unanime, les Pères n'ont pu donner à leurs Actes le caractère d'un enseignement et de volontés collégiaux. Le Saint-Esprit ne les a donc assistés qu'à titre personnel et dans la proportion exacte de leur fidélité à suivre la Tradition. Œuvres du " Magistère ordinaire ", ils (les actes du Concile) doivent subir l'interprétation des théologiens et des Pasteurs pour révéler leur part infaillible (dans ce cas, la répétition de ce qui a toujours été cru par tous et partout) et la dégager des idées et des projets confus qui lui sont associés. Tandis que le respect des conditions nécessaires à la proclamation des actes infaillibles en vertu du magistère extraordinaire les dispense au contraire de toute interprétation : on doit y adhérer sans autre forme de procès.

UNE DÉMONSTRATION RECONNUE

La démonstration de la Lettre n° 212 est si claire et si indubitable qu'elle donne à la position de l'Abbé de Nantes son allure de forteresse inexpugnable. En 1968, le Saint-Office, qui a pourtant examiné l'ensemble des écrits de notre Père lors de son procès, ne l'a jamais mise en cause. En 1973 et en 1983, elle s'est une nouvelle fois imposée à l'Autorité romaine qui n'a pu invoquer l'infaillibilité du Concile pour refuser les deuxLibelles d'accusation contre Paul VI et Jean-Paul II.

Remarquons aussi que l'attitude du Saint-Siège vis-à-vis des prélats qui n'ont pas accepté tous les Actes de Vatican II, corrobore les conclusions de l'Abbé de Nantes que nous venons d'exposer. Ils ont pu continuer à exercer leur épiscopat dans leur diocèse, alors que les évêques opposants des précédents conciles étaient sommés de se soumettre ou de se démettre puisqu'ils refusaient des décisions infaillibles.

[pic]

L'abbé de Nantes lors du débat public avec le Père Congar.

La démonstration de l'Abbé de Nantes s'est aussi imposée dans une occasion mémorable : un débat public entre lui et le Père Congar, le 8 février 1977 à Annecy. Citons-en le passage le plus important :

Abbé de Nantes : Voulez-vous me dire maintenant si au Concile Vatican II – et cela intéresse tout le monde – au Concile Vatican II, il y a un seul dogme qui ait été défini avec la même solennité.

Père Congar : Non.

Abbé de Nantes : Je suis heureux de vous l'entendre dire. J'espère que le magnétophone...

Père Congar : Je le dis... je le dis... Le Saint-Père l'a dit. Et c'est connu du public. Je le dis très franchement.

OUI, MAIS... LE SAINT-ESPRIT N'AURAIT-IL PAS SOUFFLÉ AU CONCILE ?

Nous ne cessons pourtant de rencontrer des fidèles, des prêtres, et même des évêques qui pensent le plus sincèrement du monde que le Concile est infaillible puisque le cardinal Léger et bien d'autres ont prétendu que le Saint-Esprit y soufflait. Dès saLettre 212, notre Père réfutait et dénonçait cette prétention exorbitante.

C'est le Message au monde du 20 octobre 1962 qui révéla l'intention d'un petit groupe de cardinaux et d'évêques de réviser la tradition dogmatique, les prescriptions liturgiques, les coutumes immémoriales de l'Église sous la seule conduite du Saint-Esprit,avec leur expérience de l'Évangile. L'Abbé de Nantes s'étonne de cette prétendue mission du Concile de faire la synthèse vivante et neuve du Mystère ineffable du Christ, libérédes formes dogmatiques anciennes, avec les aspirations de l'Homme moderne. Étonnante nouveauté d'un Concile en communication directe avec un " Esprit " qui est tout ensemble Esprit du Christ et Esprit du Monde !

En effet, pourquoi refuser l'infaillibilité canonique et revendiquer ensuite une super-infaillibilité

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