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Le malade imaginaire

Fiche de lecture : Le malade imaginaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  5 Janvier 2022  •  Fiche de lecture  •  1 285 Mots (6 Pages)  •  1 121 Vues

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Lecture linéaire n°3 : Le malade Imaginaire, Acte III scène 12

L’extrait étudié fait partie de la scène 12 de l’acte III du malade imaginaire de Molière, de son vrai nom Jean Baptiste Poquelin. C’est un grand dramaturge français, on lui doit Dom Juan, Tartuffe et notamment le malade imaginaire. Cette comédie-ballet met en scène un hypocondriaque Argan, qui se fait exploiter par son médecin et qui souhaitent marier sa fille Angélique à un jeune médecin. Dans cet extrait il annonce effectivement ce souhait de mariage arrangé qui fera le cœur de la pièce.

Comment l’annonce de ce mariage peut-elle entraîner la résistance comique de la servante Toinette ?

Pour y répondre, nous étudierons dans un premier temps la maîtrise de la parole et l’insolence de Toinette puis un comique de situation qui repose sur une inversion.

Cet extrait repose ainsi sur la maîtrise de la parole ainsi que son insolence de Toinette. Pour commencer, L’aspect comique de cette scène est accentué par la répétition des nombreuses répliques de Toinette par Argan : « je ne la mettrai point dans un couvent ? » Et « non ? ». Ses répliques prolongent le suspense et la tension de la scène tout en apportant un aspect comique à la scène. Pour les trois répliques suivantes il sera de même, ce qui apporte à la scène un certain rythme, un dynamisme commun, un rythme ternaire. Et cette scène a un aspect comique grâce aux répétitions et à l’exagération des personnages. Cette répétition est accentuée avec une stichomythie : « qui m’en empêchera ? Vous-même., Moi ? Oui, vous n'aurez pas ce cœur-là… ». Ainsi, les phrases très courtes tél que « oui », « non » ou encore « moi » dynamisent la scène. La faiblesse d’Argan face à sa fille apporte une autre tournure, une certaine tendresse à la scène. En effet dans un premier temps la réplique de Toinette « la tendresse paternelle vous prendra » est un argument affectif qui sera renforcée par l’énumération « une petite larme ou deux, des bras jetés au cou, un « mon petit papa mignon », prononcé tendrement, sera assez pour vous toucher. », elles font toutes les deux ressortir la faiblesse mais aussi l’amour qu’éprouve Argan pour sa fille. Argan est ici mis en valeur par des arguments peu convaincants qui montrent qu’à part nier il n’a aucune répartie et n’a rien à répondre face aux répliques de Toinette « elle ne me prendra point », « tout cela ne fait rien ». L’insolence constante de toilette face à son maître est mise en lumière lorsqu’elle se montre presque hypocrite en disant l’inverse de ce qu’elle pense « oui, oui ». Par la suite, Argan commence à s’énerver avec la réplique « je vous dis » mais ses réponses se poursuivent avec le même type de réponse qu’auparavant. La réplique de Toinette qui n’est qu’un simple mot mais qui fera basculer le discours avec de l’insolence qui irait jusqu’au mépris « bagatelle ». Elle continue en insistant « mon dieu ! Je vous connais, vous êtes bons naturellement. » Argan continuera à s’énerver petit à petit en opposant grâce à une antithèse qui soulignera sa difficulté à répliquer face à Toinette « je ne suis point bon, et je suis méchant quand je veux » c’est la fin de la phrase qui lui fera perdre toute sa crédibilité avec l’utilisation du complément circonstanciel de temps « quand je veux ». Cette première partie se termine sur une réplique de toilette qui montre encore une fois son insolence, son irrespect et sa provocation dans l’unique phrase « doucement, monsieur : ne songer. Que vous êtes malades. ». Dans toute cette première partie C’est Toinette qui viendra s’opposer à Argan malgré son infériorité dans les rangs sociaux mais elle viendra le dominer par sa maîtrise de la parole.

Cette seconde partie viendra s’opposer à la première avec un comique de situation qui repose sur une inversion. Pour montrer son pouvoir, révéler son autorité Argan démarre par l’utilisation du pronom personnel « je ». C’est le comique de répétition de Toinette ainsi que l’apostrophe qui montreront qu’elle s’élève au rang de son maître, « et moi, je lui défends absolument d’en faire rien. ». Argan ne se laissera pas faire et viendra s’opposer à Toinette en lui rappelant son rang social grâce au rythme binaire des deux interrogations successives « Où est-ce donc que nous sommes ? Et quelle audace cela a une coquine de servante de parler de la sorte devant son maître ? ». Grâce à l’utilisation du terme péjoratif coquin, ainsi que l’utilisation de la troisième personne pour parler

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