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Le récit poétique dans Rue des boutiques obscures.

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Par   •  3 Juillet 2016  •  Dissertation  •  3 144 Mots (13 Pages)  •  1 322 Vues

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Le récit poétique dans Rue des boutiques obscures

En tant qu’un genre littéraire, le roman est caractérisé essentiellement par une narration fictionnelle plus ou moins longue. Dans le roman, la place importante est faite à l'imagination. L’objet principal de roman réside dans la narration où les personnages jouent le rôle de premier facteur. En reconstituant les histoires imagines, on construit les intrigues et promeut le déroulement de la fiction, donc la suite temporelle et le lien de cause à effet deviennt la base de développement de l’histoire.

Contrairement au roman, la poésie a sa spécialité. La poésie est un genre littéraire très ancien aux formes variées, écrites généralement en vers, mais qui admettent aussi la prose, et qui privilégient l'expressivité de la forme, les mots disant plus qu'eux-mêmes par leur choix (sens et sonorités) et leur agencement (rythmes, métrique, figures de style).

Au fur et à mesure que l’évolution dans le monde littéraire, le roman moderne porte quelques qualités poétiques. C’est-à-dire, le récit poétique. Le récit poétique désigne la transformation dans la narration du récit, qui se dirige vers une tendance poétique. Le poétique n’est pas poésie ni une forme artistique ou une manière spéciale. C’est plutôt un esprit esthétique ou mental que aucune ouuvre aristique peut l’éviter, c’est leur qualité interne dans l’abstrait. La beauté rythmique dans le sens aristique constitue l’un des traits caractériques du poétique, dont l’autre est la beauté de l’esprit. Tous les deux unifient parfaitement l’esprit aristique et l’esprit mental. Selon Jean-Yves Tadié, le récit poétique en prose est la forme du récit qui emprunte au poème ses moyens d’action et ses effets si bien que son analyse doit tenir compte à la fois des techniques de description du roman et de celles du poème. Le récit poétique témoigne la déviation du récit traditionnel. Cette déviation s’expriment sous deux aspects: l’un est la déformation et le manque de l’intégrité. La plupart des romans traditionnels posèdent une intégrité narrative qui s’unifie le temps, le lieu, le personnage, l’incident, donc la narration est complète avec clarté du début à la fin. Mais les romans modernes attachent beaucoup d’importance à déconstruire pour entretenir l’ambiguité narrative et laisser l’imagination aux lecteurs. La précarité connative en est la deuxième spécialité du récit poétique. La connotation des romans traditionnels est plus refermée que celle des modernes qui visent à laisse le blanc, de sorte que les lecteur peuvent en combler eux-même. Rue des boutiques obscures, en passant par la narration d’un amnésique, a bien incarné les traits du récit poétique et de plus donne une esthétique spéciale.

Rue des Boutiques obscures est le sixième roman de Patrick Modiano. Paru le 5 septembre 1978, il a été récompensé la même année par le prix Goncourt.

Ce roman raconte l’histoire de la recherche d’un amnésique. Guy Roland est un détective qui après la retraite de son patron, Hutte, décide de partir en 1965 à la recherche de sa propre identité qu'il a perdue après un accident mystérieux qui l'a laissé amnésique depuis plus de 15 ans. Remontant les pistes ténues de son passé qui semble s'arrêter pendant la Seconde Guerre mondiale, il apprend qu'il se nomme Jimmy Pedro Stern, un grec-juif de Salonique vivant à Paris sous un nom d'emprunt, Pedro McEvoy, et travaillant pour la légation de la République dominicaine. Ce Pedro McEvoy était entouré d'amis, Denise Coudreuse un mannequin français qui partage sa vie, Freddie Howard de Luz un Anglais de l'île Maurice, Gay Orlow une danseuse américaine d'origine russe, Dédé Wildmer un ancien jockey anglais, qui tous ensemble décidèrent en 1940 de se rendre à Megève afin de fuir un Paris devenu de plus en plus oppressant sous l'Occupation allemande. Denise et Pedro, qui avaient décidé de partir pour la Suisse, payèrent un passeur qui les abandonna dans la montagne, les laissant seuls et perdus dans la neige.

Guy Roland décide de retrouver Freddie qui est allé vivre en Polynésie après la guerre. Au moment où il arrive à Bora Bora, il apprend que celui-ci a disparu dans un naufrage quelques jours plus tôt. Il ne reste plus à Guy-Pedro Stern qu'une dernière piste pour renouer les fils de son passé : une adresse qu'il aurait occupée à Rome, dans les années 1930, au 2, rue des Boutiques obscures (Via delle Botteghe Oscure).

Contrairement aux romans traditionnels, Rue des boutiques obscures est écrit sous une forme semble d’être un roman policier. Le roman se déroule en passant par les alternances des pistes. Au lieu de la narration exclusive de narrateur, le roman se progresse à coups de dialogues entre les personnages, cartes de Bottin, et les lettres. On citons le cas dans le deuxième chapitre, dans ce chapitre, la conversation occupe une place importante. La plupart de ce chapitre est occupé par l’entretient entre Guy, Sonachitzé et Paul. A cause de la mémoire incomplète de narrateur, les pistes sont rélévées par les échanges entre Paul et Sonachitzé. On citons le cas : Plus je regarde monsieur, plus j’ai l’impression qu’il appartenait à un groupe de noctambules..., a dit Heurteur. Mais quand ? a demandé Sonachitzé. Oh...il y a lontemps... Cela fait une éternité que nou ne travaillons plus dans les boîtes de nuit, Paul... Tu crois que ça remonterait au temps du Tanagara ? Avec la progression de l’entretient, il apparaît le premier personnge-clé, le Stioppa. Ensuite, les échanges entre eux continuent jusqu’à la localisation de Guy. –Oh... ! Ils ont tous disparu, a dit Sonachitzé d’une voix lugubre. Sauf vous, monsieur... Je suis ravi d’avoir pu vous ... vous « localiser »... Vous apparteniez à la bande de Stioppa... Je vous félicite... C’était une époque beaucoup plus belle que la nôtre, et surtout les gens étaient de meilleure qualité qu’aujourd’hui. La conversation a sa spécialité, d’une partie, elle permet aux lecteurs de saisir le contexte de l’intrigues, d’autre partie, elle a ses limites, la participation des interlocuteurs et la différence de la focalisation peuvent cacher les pistes et le monde interne des participants. De plus, la précarité de dialogue donnent des difficultés dans la recherche des pistes. Dans l’entretient entre Guy et Stioppa, quand Guy demande les informations concrètes de Gay, la réponse de Stioppa est :Mon pauvre ami...personne...Peut-être quelqu’un, en Amérique. Une autre péniche est passé, noire, lente, comme abandonée. L’avalation de la salive de Stioppa a cassé la continuité des pistes, qui rend difficile la recherche de Guy. De plus, la précarité de dialogue peut ébranler la vraieté des pistes. Quand Guy a obtenu une photo où se trouvaient Gay avec le vieux Giorgiadzé et un homme que Guy croyais être lui-même, il veut vérifier si c’était lui. Donc, il a montré la photo à ceux qu’il a rencontré en passant par Stioppa, Blunt Howard et Bob. Quand il demande Stioppa : Vous ne trouvez pas qu’il me ressemble ? Il m’a regardé. Qu’il vous ressemble ? Non. Pourquoi ? Pour rien. A Blunt : Vous ne trouvez pas qu’il me ressemble ? Je ne sais pas. Avec Howard : Vous ne trouvez pas qu’il me ressemble ? Il se pencha sur la photo. Peut-être, dit-il sans conviction. En ce qui concerne Bob : Vous ne trouvez pas qu’il me ressemble ? Oui... Pourquoi pas ? me dit-il sans conviction. Les réponses différentes à une même question a causé des troubles et a ralentit la cadence de recherche. Cette technique a évité, d’une partie, le style plat de narration, d’autre partie, a produit un effet intéressant.

En plus de la dialogue, les cartes de Bottins a limité le complet de narration. Dans le chapitre XIV, le contenu est celui-ci : Mansoure, Jean-Michel. 1, rue Gabrielle,XVIIIe. CLI72-01. Rien d’autre. Néanmoins le XVIII chapitre est la narration sur les mémoires antérieures, le chapitre suivant est au sujet du rencontre entre Guy et Mansoure. La parution brusque de cette carte a cassé le fil linéaire de narration. Ce roamn est présent sous forme de fragment, qui coupe le lien étroit et duratif de narration. Cette discontinuité narrative conserve l’ambiguité du récit et laisse la région de l’imagination aux lecteurs.

Dans une large partie, le roman est centré sur la narration de Guy. C’est-à-dire, la focalisation interne. La focalisation interne met accent sur le sentiment de personnage, attche moins d’importance sur l’intrigue. Il s ‘agit aussi de changement de narrateur. Le chapitre XXVI ,XXXII,XXXIV est raconté sous une focalisation zéro. A l’en contre de la focalisation interne, la focalisation zéro a une vision d’ensemble de l’espace et du temps romanesques : il connaît tout de ses personnages et fait partager son savoir au lecteur, n’hésitant pas à commenter ou à donner son opinion sur l’action. Ce point de vue permet au romancier de donner une vision illimitée de l’intrigue et des personnages. Le lecteur connaît alors les pensées et les actes, le passé et le présent, comme s’il était situé au-dessus de tout. C’est le « point de vue de Dieu ». Le lecteur sait ce qui se déroule dans un lieu et peut également, dans le même chapitre ou dans le chapitre suivant, découvrir l’action dans un autre lieu, au même instant. L’alternance de focalisation représente dans un sens, le sentiment personnel et la condition mentale, par ailleur, à coups du point de vue de Dieu comble la manque dans la narration. Le point

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