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Lecture argumentée de « Celui qui n’avait jamais vu la mer » de J.M.G. Le Clézio

Commentaire de texte : Lecture argumentée de « Celui qui n’avait jamais vu la mer » de J.M.G. Le Clézio. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  26 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 307 Mots (6 Pages)  •  3 451 Vues

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Travaux pratiques LROM1260Janvier 2021

Lecture argumentée de « Celui qui n’avait jamais vu la mer » de J.M.G. Le Clézio

Jean-Marie Gustave Le Clézio est un auteur français du 20e siècle qui durant sa vie va promouvoir l’écologie et opposer la nature à la ville dans son écriture. Il va prendre l’enfant comme personnage principal dans ces récit pour bouleverser le monde et remettre en question les évidences, il veut écrire pour une vie nouvelle. La nouvelle « Celui qui n’avait jamais vu la mer » de J.M.G. Le Clézio est issue de son recueil de huit nouvelles, Mondo et autres histoires. Ce recueil marque à travers ses nouvelles, une relation particulière et très importante entre des enfants et la nature.

Lors de la première lecture de la nouvelle, la première et dernière impression du récit est celle de la nostalgie, elle est transmise par le narrateur et sa manière de raconter l’histoire passée. Ensuite, plusieurs impressions se succèdent et se bousculent en commençant par un sentiment de solitude voire d’ennui lorsque Daniel est décrit comme assez blasé face à la vie en communauté et sur terre, ce sentiment se transforme ensuite en inquiétude, en mystère et en questionnement par rapport à la fugue de Daniel, il y a un sentiment de curiosité voire de rêveries. Après, il y a une impression de vivacité, de motivation intense, un sentiment entrainant qui mène à une impression de bonheur, de liberté et d’épanouissement, ces sentiments se perçoivent par une grande force.  

Ces diverses impressions de lectures nous permettent de déterminer les axes principaux se dégageant de la nouvelle. D’abord, le concept dominant est celui de la liberté, il est présent tout au long du texte. Après, le second concept qui ressort est celui de l’envie. Enfin, le dernier grand concept de la nouvelle est celui de l’épanouissement.

Ces différents axes sont articulés par une grande question, comment l’envie et le besoin de liberté sont construits à travers la nouvelle de « Celui qui n’avait jamais vu la mer » pour mener à un accomplissement de soi ?

En premier lieu, le thème principal de la nouvelle est celui de la liberté, la liberté est abordée tout au long du récit sous différentes perspectives en commençant par le besoin de liberté puis en poursuivant avec l’envie de se sentir libre et d’être libre et enfin, arrive le moment de la libération.

 Le besoin et l’envie de liberté sont travaillés dès le début du texte lorsque l’auteur décrit Daniel et le pensionnat, Daniel cherche quelque chose de plus grand et ne se mêle par aux autres sauf lorsqu’ils parlent de la mer. Daniel subit la vie sur terre, n’y est pas à sa place et cela se traduit par des expressions tels que « autre race », « les choses de la terre l’ennuyaient ».

Chaque action de l’histoire nous ramène à l’idée de liberté, l’idée qu’il faut partir, disparaitre et s’éloigner de la ville pour être libre. Le champ lexical de la liberté vient appuyer ce concept porteur avec des mots comme « aventures », « mer », « voyages », « disparaisse », « partirait ». La fugue de Daniel est sa libération, cela n’étonne même pas les autres pensionnaires et ils souhaitaient lui laisser sa liberté, cela se constate par plusieurs passages comme « personne n’a rien dit d’autre, parce qu’on ne voulait pas qu’ils le reprennent » (p.169), « les inspecteurs venaient et ils interrogeaient les élèves un à un pour essayer de leur tirer les vers du nez. Naturellement, nous, nous parlions de tout sauf de ce qu’on savait, d’elle, de la mer. » (p. 170) Le passage racontant la vie de Daniel à la mer (pp. 170-186) est l’essence même de la liberté, chacun de ses faits et gestes est fait sans aucune autres contraintes que celles de la nature.

En deuxième lieu, Le Clézio dans sa nouvelle fait paraitre une envie tout au long des évènements de l’histoire, elle se diversifie mais reste toujours présente. Au départ, c’est l’envie de liberté puis l’envie d’en savoir plus et aussi l’envie d’être à la place de l’autre, une certaine forme de jalousie.

Dès les premières lignes du récit, le narrateur plante le décor avec nostalgie, ce qui crée un climat d’envie, l’envie de revenir à ces moments, cette envie est aussi celle du sujet de se libérer, de partir et de découvrir quelque chose de grand, une envie de plus, une envie de combler un manque sur terre.

Après, avec l’utilisation de l’imparfait, le narrateur marque la nostalgie du passé et l’envie de retrouver ces jours lointains.

Enfin, tout au long du récit, une certaine envie voire jalousie émane des camarades de Daniel car lui, il ne doit plus subir le lycée, le pensionnat et la méchanceté des professeurs et surveillants, il fait ce qu’il veut, « il était libre » (p. 171). La vraie jalousie des camarades est due à leur envie de liberté aussi en tant qu’adolescents. Le fait d’avoir un narrateur homodiégétique et une vision de l’histoire par un personnage renforce l’idée d’envie et de nostalgie. Lorsqu’il raconte la manière dont il imagine la vie de Daniel après sa fugue, chaque phrase transmet l’envie des autres d’être à sa place car aucun d’eux n’a envie d’être au lycée, ils préfèreraient jouer toute la journée.

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