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Les Comtemplations 2

Note de Recherches : Les Comtemplations 2. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
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de la réalité en donnant ainsi une image fragmentée : il ne fait pas de portrait de pied en cap de la femme qu’il aime mais évoque sa nuque []ou ses pieds et ses cheveux[]. La nature elle-même est décrite de façon très fragmentaire: Hugo évoque un arbre et ses branches[], la rive et les joncs[]. Dans les poèmes d’amour, l’amour et la nature sont intimement liés, faisant apparaître la nature comme l'espace privilégié de la fusion du poète et de la femme aimée.

TEXTE 1. Autrefois : C'est le livre de la jeunesse évoquant les souvenirs de collège du poète, ses premiers émois amoureux et ses premières luttes littéraires. Ce poème est romantique car l’auteur exprime ses sentiments personnels envers la jeune femme qu’il aperçoit. D’après le texte, les personnages se situent dans un champ, les oiseaux chantent, ce qui représente la saison des amours, la beauté du printemps et la joie du rêveur devant un beau paysage (Le poète s’en va dans les champs) ou le spectacle en plein air. L’auteur la d’écrit comme une femme parfaite comme par exemple par les thermes ‘’ Ce regard suprême ‘’ ; ‘’ Je crus voir une fée ‘’ qui signifie le coup de foutre. Il emploit le registre lyrique qui évoque le goût de la nature et le sentiment amoureux. Nous pouvons donc trouver une Hyperbole dans le vers 5 qui est ‘’ Elle me regarda avec ce regard suprême ‘’ qui est une exagération dans le choix des mots pour signifier le regard de la femme. Ou encore une anaphore, en début de chaque paragraphe et de vers, avec la répétition du déterminant ‘’ Elle ‘’ . Cette scène de rencontre amoureuse a quelque chose d'irréel , d'onirique : le caractère mystérieux de la jeune fille comparée a une fée, son comportement inattendu, cette entente instinctive et immédiate, tout cela ressemble à un rêve. Le pronom personnel de troisième personne, répété en tête des trois premiers quatrains, suggère une femme inconnue, rencontrée au hasard d'une promenade; cette identité floue introduit un élément de mystère accentué par le mot "fée" (v.3). Elle croise le regard de l'homme sans aucune trace de timidité, l'adjectif "suprême" indique même une forme de domination exercée sur l'homme tombant sous son charme (Elle me regarda de ce regard suprême, v.5; elle me regarda pour la seconde fois, v.10). Elle se dirige vers lui sans même une parole, signe de détermination (Je vis venir à moi ..., v.14 à 16). le personnage féminin a l'air d'être chez elle dans la nature, elle apparaît toujours comme enfoncée dans la nature comme le montre l'observation des compléments de lieu (assise les pieds nus parmi les joncs penchants, v.2; elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive, v9; je vis venir à moi dans les grands roseaux verts, v.14). Le désir du personnage masculin s'exprime de la même façon par des compléments de lieu suggérant l'enfoncement dans la nature : Veux tu t'en venir dans les champs ... (v.4); sous les arbres profonds.... (v.8); au fond des bois (v.12). description de la nature est érotisée : le printemps est "le mois où l'on aime" v.8; l'évocation de l'eau amène l'idée de "caresse" (v.13); les vers 12-13 suggèrent que c'est l'atmosphère printanière (les oiseaux, le bruit de l'eau) qui alimente la rêverie de la jeune fille "pensive" et la décide à dire OUI. Dans ce schéma marqué par l'attente d'une réponse de la jeune fille, les vers 13-14 sont une sorte de digression : l'histoire semble s'interrompre pour laisser place à une description de la nature qui ne fait que retarder le dénouement. On peut y voir encore un procédé de dramatisation. Lorsque le récit proprement dit reprend, une action est en cours de déroulement dont le début nous a été dissimulé. Nous avons quitté la jeune fille "pensive" au vers 12, nous la retrouvons s'avançant déjà dans la direction du narrateur. Il y a donc eu une légère ellipse temporelle (un élément de l'action a été sauté, le moment de la décision, la mise en mouvement de la jeune fille). Ce procédé a pour effet de surprendre le lecteur et de précipiter le dénouement.

TEXTE 2. Aujourd’hui : L’auteur évoque ici la mort de sa fille. Le sentiment de souffrance qu’il ressent est évoquer toute au long du texte. Ici, le registre lyrique est utilisé. Nous pouvons le percevoir par l’omniprésence du ‘’ je ‘’, l’auteur exprime une tristesse intense par ‘’ triste, et le jour pour moi sera comme la nuit ‘’, il utilise le champ lexical de la mort par le mot ‘’ tombe ‘’ par exemple et il exprime son envie de mourir, de partir dès les premiers vers, il exprime la certitude absolue ‘’ Je sais que tu m’attends ‘’ et la détermination ‘’ Je ne puis demeurer ‘’ Le sentiment d’amour envers sa fille est accentué au vers 4 ‘’ Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. ‘’ . Nous pouvons donc trouver une antithèse au vers 8 ‘’ triste, et le jour pour moi sera comme la nuit ‘’ qui oppose les 2 termes jour et nuit dans une même phrase. Il y a aussi une synecdoque au vers 10 par ‘’ les voiles ‘’ , une métaphore ‘’ l’or du soir ‘’ et une métaphore de la méditation ‘’ les yeux fixés sur mes pensées ‘’ Le poème débute par l'indication insistante du moment du départ (tout le vers 1 : trois notations de temps formant un groupe ternaire selon le rythme 2/2/8). Il se termine au crépuscule comme le souligne la métaphore du vers 9 (" l'or du soir qui tombe "). Le voyage occupe ainsi une journée entière sans interruption, à travers un paysage aux aspects variés. La progression dans l’espace est exprimée par une série de compléments de lieu soulignant le passage, et la succession des paysages différents (anaphore de " j'irai par ", énumération des éléments de la nature " par la forêt ", " par la montagne "). On peut noter le caractère vague, sauvage et difficile de l'itinéraire suivi. Dans la strophe 3 le changement de paysage (il devient maritime et fluvial, ce que suggèrent " les voiles ", et le nom propre " Harfleur ") souligne indirectement la progression temporelle. Le mot " tombe " marque le point d'aboutissement, jusque-là inattendu. L'itinéraire est exprimé par l'emploi de verbes de mouvement (" je partirai ", " j'irai ", " je marcherai ", " j'arriverai "). Leur ordre marque le départ et l'arrivée, et une certaine façon de se déplacer, dont la détermination est soulignée par l'emploi répété du futur. La situation de ces verbes à l'intérieur du poème (" je partirai " occupe les premiers pieds du vers 2, " j'irai " ponctue le début de chaque hémistiche du vers 3) fait de chacun d'eux une étape importante et décisive de l'itinéraire. Ils ponctuent le texte en soulignant une volonté que rien ne saurait arrêter. C'est précisément cette détermination, et la manière de voyager, qui font apparaître ce voyage non comme un simple déplacement, mais comme un itinéraire sentimental. Une relation affective profonde apparaît dans l'interpellation affectueuse qui termine le premier hémistiche du vers 2 (" vois-tu ") et dans le rapprochement " je "/" tu ", très affirmatif, (" je sais que tu m'attends ") ou négatif (" je ne puis demeurer... "). Le premier quatrain souligne par un jeu d'alternance entre " je " et " tu " (v. 2, v. 4) une double certitude : celle d'un " rendez-vous ", celle de l'incapacité d'accepter une situation douloureuse. Le rythme très régulier du vers 4 (3/3/3/3) sans aucune coupe forte, donne à cette fin de strophe la musicalité d'une incantation obsessionnelle. L'indifférence au contexte du voyage s'exprime par une certaine imprécision concernant le décor, par la négation des perceptions et par l'insistance sur des préoccupations personnelles. L'imprécision de l'environnement . la nature du paysage environnant est simplement indiquée par des notions géographiques sans caractérisation (" la forêt ", " la montagne ")

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| . De même le paysage de la strophe 3 (" l'or du soir ", " les voiles ") semble indistinct, ce que suggère l'adverbe " au loin ". Le phénomène d'imprécision est d'ailleurs plus nettement souligné par les négations. Les perceptions niées : la reprise de " sans " (" sans rien voir ", " sans entendre ") dans un vers lui-même très régulier, souligne une indifférence volontaire à toute perception auditive ou visuelle. Le refus des perceptions visuelles se retrouve aux vers 9 et 10 : tout intérêt éventuel pour un paysage esthétiquement émouvant est catégoriquement nié (négation du verbe " regarder "). De même, la confusion entre le jour et la nuit, qui s'exprime au vers 7 montre l'incapacité du voyageur à rester sensible à ce qui l'entoure. Les préoccupations douloureuses : elles sont étroitement liées au refus de la solitude (v. 4) et à la nécessité d'un recueillement. Elles s'expriment à travers un vocabulaire de l'affectivité (" triste ", " seul ") et par la description d'un comportement soucieux : repli sur soi, poids des pensées. La méditation est

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