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Les caractères de la Bruyère

Commentaire de texte : Les caractères de la Bruyère. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  8 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 948 Mots (8 Pages)  •  9 062 Vues

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Dissertation

- Sujet

« Je tiens ce monde pour ce qu'il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle », écrivait William Shakespeare dans Le Marchand de Venise en 1597. Dans quelle mesure peut-on dire que Les Caractères de La Bruyère illustrent cette conception du monde dans ses évocations de la société du XVIIe siècle ?

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Des Caractères de La Bruyère.

Problématique

Qu'emprunte La Bruyère au genre théâtral pour décrire la société de son temps et pour en dénoncer l'obsession des apparences ?

Introduction

Depuis l'Antiquité, le théâtre est régulièrement utilisé comme une métaphore évocatrice de la vie des hommes et des rapports sociaux en général. En Angleterre, à la fin du xvi° siècle, William Shakespeare affirmait ainsi, par la voix d'un personnage du Marchand de Venise : « Je tiens ce monde pour ce qu'il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle. » Cette conception dramaturgique du monde est présente dans Les Caractères de La Bruyère, qui s'en empare pour décrire la société du XVIIe° siècle. Qu'emprunte La Bruyère au genre théâtral pour décrire la société de son temps et pour en dénoncer l'obsession des apparences et les ambitions carriéristes ?

Nous verrons dans un premier temps que la société décrite par le modèle moraliste est passionnée de divertissement et de spectacle, puis qu’elle se fait elle-même actrice d'une véritable comédie sociale.

Pour terminer, nous montrerons que La Bruyère, dans Les Caractères, se fait metteur en scène pour mieux délivrer ses leçons au lecteur.

Plan détaille

I. Une société passionnée de divertissement

1. Expliquez comment La Bruyère souligne, à travers ses fragments, l'omniprésence du divertissement dans la société du XVIIe° siècle.

A travers ses fragments, la Bruyère représente un monde théâtral présent dans la Cour. Chaque personnage joue son rôle propre, chacun d’eux met en scène sa richesse et sa fortune, dans cette société structurée par l’artifice et la superficialité. Ainsi l’auteur souligne bien cette omniprésence par ce rôle majeur du théâtre, qui d’une manière particulière aide le roi à contrôler la Cour, en les aidant à oublier les problèmes par rapport à la monarchie absolue, on pourrait même dire que c’est une espèce de surenchère aux autres. Par ses portraits, même ses maximes, la Bruyère cherche à faire rire le lecteur en critiquant et moquant la Cour, pas forcément d’une façon agressive, mais pour les instruire et les corriger. Cela ramène parfaitement au théâtre satirique, illustré par ses portraits contradictoires de l’honnête homme. Tout est spectacle et destiné à être vu : « L'on se donne à Paris (...) pour se regarder au visage et se désapprouver les uns les autres » (VIl, remarque 1). La Bruyère décrit même un « spectateur de profession » (VIl, remarque 13) qui passe sa vie à fréquenter la Cour et la ville pour voir et être vu.  La Bruyère critique ici non pas les hommes qui jouent dans la comédie du monde mais les hommes qui observent la comédie sociale sans réfléchir ni en tirer de leçons.

2. Analysez la place qu'occupe le rire dans la société qu'il décrit.

Le rire joue un rôle très important, puisqu’ à la fin du jour la Bruyère reconnaît tout de même que par-delà la morale et la politique, il reste à l'homme opprimé un remède efficace à ses maux - le rire : « II faut rire avant que d'être heureux, de peur de mourir sans avoir ri. »

La société décrite par l’auteur, est une société qui vit constamment une sorte de comédie.

Une comédie veut à la fois distraire et faire réfléchir selon la formule "Castigat ridendo mores", ce qui signifie " on corrige les coutumes par le rire.

Tu peux dire qu’un philosophe grec, Théophraste, en 300 a. J.C a déjà écrit des « Caractères », c’est donc un genre littéraire classique.

Le rire a donc un rôle social de premier plan.

3. Montrez en quoi le roi apparaît, sous la plume du moraliste, comme un élément central de cette société du spectacle et du divertissement.

La Bruyère, ici, s’adresse au lecteur « idéal », qui, lui, observe le ridicule des personnages ; chacun cherche à se faire bien voir et à approcher le roi, et l'unique moyen pour y parvenir consiste à se faire remarquer. Il rend toutes ces situations ridicules et comiques, par ses portraits satiriques. Le roi est l’épicentre de tous les évènements, ce qui renforce l’égocentrisme et son besoin d’attention. 

La présentation du roi dans un rituel religieux est faite dans une tonalité presque naïve que l’on perçoit d’une part à la simplicité du vocabulaire, d’autre part au souci de précision :« les grands de la nation… faces élevées vers le roi ».
La simple juxtaposition des remarques, l’insistance sur les apparences donnent une fausse importance propre à l’approche habituelles des courtisans. En essayant de faire passer pour insolite ce qui est usuel, La Bruyère souligne les ridicules et les outrances de comportements absurdes.

(Ici je ne suis pas sûre d’avoir pris le bon exemple)

Attention : La Bruyère ne se moque pas du roi (personne ne se moquait du roi, on l’aurait mis en prison).

Il y a un élément ‘religieux’, si on veut, dans le sens où la cour suit un rituel, une liturgie, que personne ne remet en question.

Quand au rire, on peut le considérer de deux façons :

Le rire, s’il est sincère, est libérateur : l’honnête homme n’est pas dupe de la comédie, il s’en amuse.

Mais le rire peut devenir un masque, on rit pour cacher les sentiments qu’on a, et aussi pour attaquer les autres : la Cour est aussi une lutte constante pour se faire valoir et dénigrer les autres.

L’on peut dès lors considérer le divertissement comme étant le point central de tous les évènements, le rire étant un moyen de gravir les échelons de la société.  

II. Une société actrice d'une véritable comédie sociale

1. Expliquez la teneur satirique des métaphores du comédien, de la marionnette et du singe auxquelles La Bruyère recourt pour décrire ses contemporains.

Dans Les Caractères, Jean de La Bruyère dénonce la comédie sociale ; l'hypocrisie est généralisée et les hommes sont sans cesse en représentation. Ils jouent un rôle en permanence et ne sont pas sincères. Pour lui, les actions individuelles et les interactions sociales sont saturées de mensonges et de faux-semblants. La Bruyère, en bon moraliste, cherche à dénoncer les défauts des hommes et les vices de son époque en peignant la société. Cela lui permet de montrer ce qu'il faudrait faire et ce qui serait à éviter. À travers le portrait satirique d'Arrias, La Bruyère dénonce la pédanterie et le mauvais usage de la parole. En cela, Arrias est l'exact contraire de ce que devrait être un homme honnête. L’auteur démontre également que les hommes jouent tous un rôle en société. Le moraliste montre les défauts et le ridicule des gens qu’ils l’entourent où presque tout est simulacre.

Louis XIV a organisé la cour de façon à mieux dominer et contrôler les nobles, mais aussi pour montrer la richesse et l’importance de la couronne. Donc, la cour est une comédie où chacun joue un rôle, chaque courtisan est donc comédien, forcément, mais en plus, il devient une marionnette (on se demande qui tire les fils, voir plus loin le ‘théâtre du monde’), et aussi un singe, puisqu’il imite ce que font les autres.

2. Décrivez de quelle manière La Bruyère s'empare du motif du theatrum mundi dans Les Caractères.

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